Chapitre 4

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J'avais passé la journée à me torturer l'esprit. À essayer de trouver une solution. Sans succès. J'étais piégée. Ma vie était si simple avant, j'étais juste une flique des stups, tranquille, sans aucunes histoires. Jusqu'à ce que que ses types en costard cravates ( le genre de bureaucrates à ne pas se salir les mains ) viennent me contacter pour rejoindre les rangs prestigieux de l'Agence. L'organisation qu'on prenait pour un mythe, une vulgaire légende urbaine, l'une si ce n'est LA plus puissante du pays, voir du monde. Pourquoi est-ce que j'avais accepté ? Sans doute à cause de mon besoin insatiable d'adrénaline pour me sentir vivre, pour me sentir exister, être pleinement moi-même. Mais où tout cela m'avait il amené ?Pour la dose d'adrénaline t'étais servit Lou.. J'avais retourné le problèmes sous tous les angles et je n'avais trouvé aucun moyens de me sortir de cette situation merdique. Javier avais tenu sa parole car il revint le soir, après m'avoir laissé une journée.

Il rentra dans la pièce, une petite mallette à la main qu'il déposa devant moi. Il afficha un sourire et dit à un de ses hommes d'entrer. Je reconnus immédiatement son visage entièrement tatoué, c'était celui qui avait placé la cagoule sur ma tête. Javier prit la parole :

- Alors ma chère tu as réfléchi à mon plan ?

- Oui et j'accepte de marcher avec toi uniquement si tu me laisse bosser avec Adam.

- Or de question que tu sois avec lui.

- Alors tu peux me coller une balle dans le crâne directement parce que je n'ai plus aucun lien avec ma famille depuis mes 16 ans.

Je tentais un gros coup de poker là, même si c'était vrai que je n'avais plus de liens avec eux depuis mes 16 ans,je ne tenais pas avoir leurs morts sur la conscience. Notamment celle de ma sœur et celle de ma mère. Il fallait que Javier pense que je sois sincère et honnête sinon il allait tous nous tuer. Mais pour une raison qui m'échappait, je savais qu'il avait besoin de moi. Je venais de miser gros, de tenter un quitte ou double. Ça passe ou ça casse. Il reprit d'une voix qui me glaça le sang en appuyant bien sur chacun des mots qu'il prononçait :

- Or. De. Question.

- Alors vas te faire foutre !

Et je lui crachais au visage sachant pertinemment que je venais de franchir une limite que je risquais de regretter amèrement. La réplique ne se fit pas attendre, le jeune qui lui servait de toutou me mit une claque qui brouilla ma vue quelques secondes. Pourtant j'étais habitué à encaisser, un goût de sang se forma au coin de mes lèvres. Au moment ou je le vis relever la main pour recommencer je fus surprise d'entendre Javier lui ordonner de s'arrêter. Et vu la tête de merlan frit qu'il affichait, il était tout autant surpris que moi.Javier leva la main pour éloigner le pioupiou. Il s'abaissa à ma hauteur me fixant de les yeux et sortit un couteau. Mon corps tout entier se figea instantanément, mon coups de poker venait d'échouer.Je le fixai droit dans les yeux avec toute la haine que je pouvais lui vouer. Impossible de lui montrer ne serait-ce qu'une once de crainte. À ma grande surprise il trancha les liens qui me tenaient toujours attachés à cette chaise tout en déclarant d'une voix posée :

- Très bien mais ne pense même pas à me la faire à l'envers ou je t'assure que tu verras ta famille mourir devant toi.

- J'étais sûre qu'on parviendrai à s'entendre.

Mon ton était méprisant et hautain et je savais qu'il l'avait remarqué, mais j'affichais un sourire, j'étais triomphante. Je frottais mes bras et mes poignets,légèrement engourdis. Javier afficha un sourire en coin et me dit :

- Par contre tu vas devoir te faire tatouer le sigle MS-13, je le ferai moi même, ça sera ton passe et ce qui permettra de garantir aux autres que tu es bien dans notre camps.

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