L'Agence

Chapitre 7

Toujours du point de vue d'Adam

A peine avais-je franchis le seuil de la porte, qu'elle se jeta sur moi et me décrocha une droite magistrale. Elle avait réussit à m'étourdir, je venais de faire l'erreur de négliger ses talents aux combats. Je la vis relever le point pour m'assener un autre coup mais je la stoppais. De quoi,j'avais dis que je la laisserai me frapper ? J'avais oublié la force de ma belle. De rage elle me cria au visage :

- T'es qu'un salop ! Tu m'a trahis ! J'avais confiance en toi !Comment t'as pu faire ça ?!

Et soudain je vis mon petit bout de femme fondre en larmes devant moi. Cette vision me fendis le cœur, vraiment.

Un salop. Voilà ce que j'étais. T'es content ? Tu l'as fais encore une fois pleurer !

Je la sentais prête à s'écrouler, alors je l'ai prise dans mes bras avec le maximum de douceur que je pouvais. Ses sanglots redoublèrent d'intensités et je lui dis :

- Je ne voulais en aucun cas t'embarquer là dedans, je suis tellement désolée ma belle, si tu savais ce que je serai prêt à faire pour me faire pardonner.

- Quel est ton rôle dans la mafia russe Adam ?

- Rien d'important, j'en fais parti c'est tout, tu ne pas besoin de savoir quelle place j'occupe.

- Pourquoi ?

- J'ai mes raisons.

- Admettons, mais saches que je creuserai de mon côté si tu ne veux pas m'en dire plus. Je comprends pas pourquoi, j'ai vu ton regard lorsque Javier m'a prise en otage. T'es tombé à genoux bordel, ta tête, ton regard, tu semblais tellement affligé.. là aussi tu étais sous couverture ? Là aussi tu jouais un rôle ? La aussi tu étais encore entrain de mentir ? 

- Non ! Les marras n'étaient plus censés être dans la forteresse. Tu aurais dût trouver leurs bases vides. Je ne savais pas ce qu'ils avaient prévus de te faire lorsqu'ils t'ont capturer, en plus ils avaient peut-être grillé ma couverture. J'ai littéralement pété un plombs, je sais de quoi Javier et ses sbires sont capables. Je me suis imaginé les sales pattes de Javier posées sur toi, et j'ai déboulé ici en menaçant de compromettre ma couverture en gueulant à tout va que je tenais absolument à savoir ou tu étais et je me suis battu avec Alejandro. Enfin c'est plutôt lui qui m'a frappé mais bon. Et que je t'ai vu, j'ai été immédiatement soulagé. Tu peux pas savoir le bien fou que ça m'a fait de te serrer dans mes bras, ni la joie qui m'a rempli après que tu te sois jetée dans mes bras.

Et c'était vrai, je pensais réellement tout ça. Le fait de savoir qu'elle était entre les mains de Javier me faisait littéralement perdre tout esprit critique et le peu de rationalité qu'il me restait.. J'étais incapable de faire tout jugement clair et j'avais faillit compromettre ma couverture en débarquant dans leur planque furax. Cette fille a de l'importance pour moi, je ne tiens pas à la voir mourir et c'est d'ailleurs bien l'une des rares personnes dont c'est le cas. Elle leva ses yeux verts chargés de larmes et les riva dans les miens, ce qu'elle me dit me fit l'effet d'un coup de poignard :

- Comment je pourrai te croire Adam, après tout ça, je n'ai plus confiance en toi... je ne sais même pas si tout ce que tu viens de me dire fait parti d'une de tes couvertures ou si tout ça est vrai.. je ne sais même qui tu es..

- Je sais, j'ai merdé, mais essaies de comprendre ma situation je t'en pris. Je peux t'assurer que je ferai toujours passer ta sécurité avant la mienne, que je n'accepterai qu'aucune personne ne te fasse du mal au sein de cette maison et même à l'extérieur. Je veillerai toujours sur toi, sois en certaine ma belle.

Tout en disant cela, j'avais chasser ses larmes avec mes pouces et je tenais son visage entre mes mains. Ses yeux, d'un vert profond, étaient toujours rivés sur moi et semblaient me scruter, me sonder et essayer de savoir si j'étais sincère. Et je l'étais. Pour la première fois de ma vie je l'étais. 

Embrasse la.

Mes yeux dérivèrent sur sa bouche. Cette bouche qui ne faisait qu'occuper mon esprit depuis quelques semaines. Ses lèvres charnues et légèrement rosées faiblement ouvertes actuellement semblaient attendre de rencontrer les miennes. Mais avais-je le droit de l'embrasser après tout ce que je lui ai fait subir ?

Et pis merde, depuis quand tu réfléchis autant ?!

Sans attendre un seul instant de plus, je rivais mes lèvres aux siennes. Elle me laissa faire et entrouvrit suffisamment sa bouche lorsque je lui fis comprendre que je voulais approfondir ce baiser.

Notre premier baisé.

Tu deviens une vraie fleure bleue dit-donc !

Sa langue chercha la mienne et elles se mirent à danser ensemble. La cohésion était parfaite. Je ne m'étais jamais senti aussi léger, je sais c'est ridicule à avouer mais ce n'est que la vérité. J'aurai arrêté cet instant pour rien au monde.

Elle plaqua son corps contre le mien.

Elle va te tuer !

Putain contrôle toi, tu vas pas bander juste pour un baiser. Ne la laisse pas te toucher d'avantage, tu risque perdre tout contrôle de la situation. 

Ma raison reprit le dessus, et c'est avec regret que je rompis notre baiser détachant légèrement mon corps du sien. Je lui dis :

- Écoute ma belle, j'ai promis a Sergueï de passer te voir que quelques minutes, je ne voudrais surtout pas le contrarier. Et enlève ce tee-shirt que Yuri t'as donné ! Dis-je en lui déposant un doux baiser protecteur sur le front.

Elle me regarda avec un regard surpris, presque amusé. J'avais remarqué que ce connard, en plus de lui plaire, lui avait donné son tee-shirt, son odeur étant reconnaissable entre toutes.

Parfum de chiotte.

Il ne perdait pas son temps, et le connaissant il l'avait enlevé juste devant elle, histoire de lui montrer son corps.

- Il a eu la gentillesse de me donner son tee-shirt pour que je puisse me changer, dit-elle un sourire en coin plus qu'éloquent.

Putain je vais le butter ce connard.

- Prend le mien Lou.

J'enlevais mon tee-shirt précipitamment et le lui tendis. Lorsque ses yeux se posèrent sur mon corps, je dus encore une fois de plus lutter contre moi même, contre mes instincts les plus primaires pour me retenir de ne pas lui sauter dessus. Son regard était tellement ardent, et je dois bien avouer que j'espérais qu'elle n'a pas regardé Yuri comme elle venait de le faire pour moi.

Jaloux.

Elle saisit mon tee-shirt les joues légèrement rouges. Alors que je tournais les talons pour sortir, sa voix presque suppliante m'interrompis :

- Adam, reste avec moi, me laisse pas seule, pas encore, pas une fois de plus.

Garde ton calme. Reste froid. Ne te retournes pas où tu vas craquer. Résiste à la tentation. Sergueï sais déjà qu'elle est ta faiblesse. Il s'en servira peut-être pour te faire chanter. Tu peux pas lui faire courir ce risque.

Un léger pincement au cœur je lui dis :

- Désolée ma belle, je ne peux pas, pas encore, pas tant que je ne suis pas certain des intentions de Sergueï te concernant. Je te promets de veiller sur toi quoi qu'il en soit ma belle, tu as ma parole.

Et c'est sans un regard pour elle, sans même attendre une réponse de sa part, que je sortis, la laissant seule encore une fois.

Arrête de t'en vouloir tu fais ça pour la protéger.

Un salop, voilà ce que t'es pour elle, ne l'oubli pas.

Mon froid légendaire ayant retrouvé sa place, mon visage ne laissant deviner aucunes émotions, mes muscles crispés, les traits du visages durs, une concentration remplie au maximum, comme pour une mission, je pris la direction de la chambre de Yuri sachant pertinemment ce qui allait se passer.