L'Agence

Chapitre 9

Pendant ce temps là

Point de vue d'Adam

J'arrivais devant la chambre de cet enfoiré. Je ne pris même pas la peine de frapper et je rentrais en ouvrant le porte brusquement.

Contrôle toi Adam. Respire.

- Que me vaut ta présence ici mon ami ?

- Ne t'avises pas de toucher à un seul cheveu de Lou ou je te le ferai regretter.

À l'évocation du prénom de ma belle je le vis afficher un sourire en coin, il semblait fière de lui ce connard.

Respire.. Retiens toi de lui faire avaler ce sourire.

- Tu sais qu'elle ne mérite pas un mec comme toi, dit-il avec un sourire plus que prétentieux.

- Parce qu'un mec comme toi serai bien pour elle peut-être ?

- J'ai pas dis ça, mais je pense mieux lui correspondre.

Bordel reste calme. Tu franchis des limites là mon vieux. De quel droit se permet-il de dire ça ?!

- Ne t'inquiètes pas quand elle découvrira qui tu es réellement, ton vrai visage, je peux t'assurer qu'elle va tomber dans mes bras et je n'aurai plus qu'à la cueillir pour l'avoir, renchérit-il.

PUTAIN MAIS QUEL CONNARD ! Je vais le buter.

Sans réfléchir une seconde de plus, je fonçais sur lui, hors de moi. Je l'empoignait par le col de son haut, le plaquant contre le mur brutalement. Il fit une légère grimasse.

Si tu savais mon vieux, je ne commence qu'à te faire souffrir, vois ça comme un échauffement. 

Mon point s'encastra en plein dans son nez. Un flot rouge jaillit immédiatement de ses deux narines, accompagné par un râle de sa part et tâchant mon tee-shirt au passage.

Je ne fais que commencer.

Mon point gauche s'encastra une nouvelle fois dans son nez, le détruisant un peu plus au passage, arrachant cette fois-ci un cri de douleur à Yuri.

Ça commençait à devenir marrant.

Je le frappais une nouvelle fois mais il détourna la tête au dernier moment, mon point touchant son arcade sourcilière. Et c'est maintenant que ma conscience choisie de refaire surface.

Arrête toi de le frapper. Imagine la réaction de Sergueï quand il apprendra que tu t'es battu avec lui. Et celle de Lou. Reprends le contrôle.

Je le relâchait immédiatement et il rigola. Putain le con a toujours envie de rire. Il faillit me faire encore une fois perdre mon self-control. Il fallait que je me tire de là au plus vite avant de le tuer.

Alors que je partais furax, il cria pour que je l'entende :

- Et tu penses qu'elle va régir comment quand elle saura que c'est toi qui m'a fait ça ?

Ferme ta gueule connard, me donne pas envie de te faire connaître une mort encore plus lente et atroce que celle que j'ai déjà prévu pour toi.

Je pris la direction du salon et je me suis retrouvé en face à face avec ma belle.

Putain elle est sortit qu'avec ton tee-shirt ! Mais elle est folle ou quoi ?

Elle marqua un temps d'arrêt en me voyant. Ses yeux se mirent à fixer mes points que j'essayais de camoufler, mais c'est trop tard elle les a déjà vu. Elle se dirigea vers moi, la mine inquiète.

Quand elle saura ce que tu as fais, t'es mort.

Elle prit avec précaution mes mains dans les siennes, leva les yeux vers moi avant de dire :

- Adam mais qu'est-ce que tu as fais ?

- Rien laisse tomber.

- Qui as tu frappé ?

- Personne.

- Adam ?

- Il le méritait.

- Je peux savoir pourquoi ?

- Non.

- Personne ne mérite d'être frappé Adam.

- Il m'a provoqué. C'est un connard !

- Adam !

- Quoi ?!

- Arrête ça !

- Non.

- Tu es vraiment têtue trou d'cul.

Trou d'cul.

Ça faisait longtemps qu'elle ne m'avais pas appelé comme ça et je ne peux m'empêcher de sourire. Elle reprit :

- Laisse moi au moins te soigner.

- Non.

- Allez, tu as besoin de nettoyer tout ça, regarde l'état de tes mains.

- Je t'ai dis non bordel ! Et tu devrais prendre tes distances avec moi, je suis quelqu'un de mauvais, en aucun cas quelqu'un de bien pour toi.

- Adam je suis assez grande pour savoir ce qui est bien pour moi. Je ne sais pas qui tu es vraiment, et peu importe je finirai par trouver puisque tu ne veux rien me dire mais je ne peux pas te laisser dans cet état.

- Pourtant tu devrai.

Elle ne répondit rien et je vis qu'elle allait prendre mes mains encore une fois et je la poussait un peu brutalement pour qu'elle me laisse. Je vis de la peur dans ses yeux.

Merde, quel con, tu l'as apeuré !

Je me rapprochais d'elle et la saisit immédiatement dans mes bras.

- Écoute Lou, je suis désolé je ne voulais pas te faire peur. Je suis un peu énervé ces derniers temps mais sache que jamais, absolument jamais je ne te ferai de mal. Tu peux en être certaine, et tu es l'une des rares personnes à qui je peux promettre ça.

- ...

- Et crois moi, tu devrais resté loin de moi ma belle, je ne suis pas celui qu'il te faut.

- Et si j'en avais pas envie ?

Ses yeux verts me fixaient intensément. Je n'avais qu'une seule envie: celle de fondre mes lèvres sur les siennes.

Putain, retiens toi. Elle ne sait pas encore qui tu es vraiment. Mets tes distances avec elle, n'oublies pas que tu ne connait toujours pas les intentions de Sergueï  à son égard.

 - On ne... on ne peut pas Lou. Tu es le jour, je suis la nuit.

- L'un ne vas pas sans l'autre.

- Peut être mais tout nous oppose.

- Adam...

- Tu ne me connaît pas.

- Laisse moi apprendre alors.

- Reste loin de moi. C'est mieux pour nous deux.

Et je partis avant qu'elle ne puisse répondre quoique ce soit. Je sais que je venais de la blesser encore une fois, j'ai bien vu son regard lorsque je lui ai demandé de rester loin de moi. Mais il le fallait, pour elle et pour moi, je ne tenais pas à la retrouver avec une balle dans le crâne. J'espérais qu'en mettant de la distance entre elle et moi je parviendrai à duper Sergueï à propos des sentiments que j'éprouve à son égard.

Des sentiments ? Toi ? Depuis quand ?

Je partis dans ma chambre en priant pour qu'elle ne tombe pas sur Yuri. Mon lit me fit un accueil chaleureux et je sombrais dans les bras de Morphée en moins de quelques minutes.