Chapitre 14

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Pendant ce temps là

Point de vue Adam

Un interrogatoire se compose de trois étapes, chacune d'elle établie en fonction de deux critères: la résistance physique et la résistance psychique des détenus.

La première étape est la plus ennuyante, celle de l'intimidation. Je dépose différents outils et joue avec ceux-ci bien à vue de ma victime. Si celle-ci ne stresse pas encore, ça peut aider à faire venir le stress, tout dépends de l'entraînement reçu et des capacités que cette dernière a à rester de marbre. Parfois, il n'y a pas besoin de passer aux étapes suivantes pour obtenir des aveux, ce qui est extrêmement frustrant pour moi je dois bien l'avouer.

Viens ensuite la deuxième phase, ma préférée, celle du chat et de la souris. Je suis le chat et comme tous les chats je joue avec ma proie avant de la finir. Je cherche à identifier ses failles, ses faiblesses et à venir à bouts de ses résistances mentales cette fois-ci. Là encore le temps que met cette étape diffère selon la  victime.

Puis enfin, la phase des aveux arrive. Après avoir travaillé ma proie physiquement et mentalement, cette dernière craque définitivement et passe aux aveux. Une fois les aveux obtenus, le jeu a perdu tout intérêt, je mets donc fin aux souffrances de mon invité.

L'homme que j'ai assis en face de moi, je le connais mais ce n'est pas ce qui m'arrêtera et il le sait très bien. Il fixe un point devant lui sur le mur. C'est un de la maison, il appartient à la Dolgoprudnenskaya, une des branches de la mafia russe principalement axée sur les vols de grandes œuvres d'art, de bijoux, le contrôle des casinos pour le blanchiment d'argent, le vol de voitures de luxe, le proxénétisme et l'expropriation de force. Ancienne fraternité dirigée par Savoski, Rostika, et Patchi Tsiroulia, compte aujourd'hui de très nombreux membres et est active principalement à Saint-Pétersbourg, en Autriche, en Suisse, en Allemagne, en Pologne et à Hong-Kong. Généralement il y a peu d'histoire avec cette branche, mais là, l'homme en face de moi est accusé d'avoir détourné des millions et en plus de ça d'être un indique pour Interpole. Je dois savoir à combien s'élève exactement nos pertes, ce qu'il a livré comme informations, bien que rien ne puisse me confirmer que ce qu'il me dira soit vrai ou pas.

Je sors ma mallette, la dépose sur la table et prends mon scalpel avant de le reposer. L'étape une commence. Je décide de prendre une tenaille et de jouer avec, un air nonchalant sur le visage. Si il a peur, il n'en montre rien. Je sais donc que je peux passer à l'étape supérieur car il ne craquera pas aussi facilement.

Tant mieux.

La deuxième phase peut débuter mais je ne sais pas par quoi commencer exactement. Comme je tenais la tenaille dans mes mains, j'ai décidé que je commencerai par les doigts. On en a dix, mais si on compte les phalanges, ça fait exactement vingt huit parties du corps à briser sans avoir le moindre impact sur le pronostique vital de la victime. La douleur, elle, est bien présente. Je me décide à poser ma première question :

- Alors, dis moi exactement combien de dollars as-tu détourné ?

- ...

- Très bien, je vois que tu as perdu ta langue, crois moi je suis très douer pour faire parler les gens.

Il ne répondit toujours rien, et se contentait toujours de fixer un point sur le mur.

La partie risque d'être amusante.

Je pris donc ma pince et la positionnait sur la première phalange de son index, hors de question que je m'attarde sur les deux phalanges des deux pouces, car si je m'attaquais à celles-ci, il serait en mesure de se libérer des liens qui lui enserrent les poignets. J'observais ses réactions, et il avait le visage impassible.

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