Si loin de toi(fanfictions Jerza)

Partie 6: Seule...

Qui peut bien avoir rejoint la rousse sur le toit de l'école ? Qui peut bien s'intéresser à elle ? Ou alors est-ce juste quelqu'un qui vient ici pour se changer les idées ?

Erza se releva sans se retourner vers la personne. Elle regarda l'horizon comme si c'était la chose la plus intéressante au monde et tout cela pour simplement ne pas se montrer faible devant quelqu'un. Pourquoi ? Pourquoi faisait-elle ça ? Pourquoi ne voulait-elle pas se montrer faible ? Depuis des années elle s'était forgé une armure dans laquelle elle avait enfoui ses sentiments. Mais aujourd'hui tout était parti en vrille, d'abord avec la colère, alors que jusque là elle savait rester sérieuse et régler les conflits sans s'énerver et enfin il y a eu la tristesse, cette tristesse qu'elle n'avait plus ressenti. Pourquoi cette armure si dur et forte jusqu'à présent avait-elle cédé aujourd'hui, à cet instant, pourquoi avait-elle cédé ici, à cet endroit ?

Elle inspira longuement quand, enfin, l'intrus décida de se mettre à parler.

- Est-ce que ça va?

La jeune fille reconnut tout de suite la voix de son interlocuteur.

-Va t'en, Jellal.

-Mais, je veux juste t'aider..

-Pars, chuchote-t-elle.

-Erza, qu'est-ce qui ne va pas? Je t'ai vu dans le couloir, j'ai vu que tu pleurais.

-Il y a 10 minutes tu ne voulais plus me voir et moi non plus, et voilà que maintenant tu te soucis de moi et tu viens jouer au chevalier, au sauveur ? Ne fais pas l'idiot avec moi, va t'en.

- Il est vrai qu'il y a 10 minutes nous nous battions mais malgré tout je suis ton camarade de classe et en tant que tel je me dois et je veux t'aider.

-Pars, va t'en....

-Tu n'as que ces mots à la bouche, Erza parle moi.

- Dégage! Hurle-t-elle en se retournant les larmes roulant sur ses joues.

Jellal la regarda attentivement. Elle avait les yeux rouges, les cils humide, les joues trempées de larmes, larmes qui inondaient son fin visage. La tristesse la rongeait, il le voyait, il voulait l'aider, mais comment ? Si elle ne lui parlait pas, si elle se renfermait toujours sur elle, comment pourrait-il l'aider ? Comment pourrait-il la sauver ?

Elle le regarda droit dans les yeux, le supplia du regard pour qu'il la laisse seule, qu'il rentre dans l'école en la laissant derrière lui, sans se retourner, sans l'attendre. En la voyant comme ça il eu pitié d'elle, il voulait s'approcher d'elle, essuyer ses larmes, il ressentait en lui une sensation étrange. Pourquoi ? se demanda-t-il. Pourquoi je ressens ça? Il devait se rapprocher d'elle, c'était une mission que lui avait confié son amie mais ne risquait-il pas de se faire prendre à leur propre jeu ? Déjà il se sentait bizarre en la voyant dans cet état, comment serait-il dans les autres états qu'elle pourrait avoir ? Jellal n'avait jamais été une personne à vouloir manipuler les gens mais là il ne pouvait pas ne pas le faire sinon ses amies lui en auraient voulu et plus précisément Ultear et Meldy, des amies qu'il connaissait depuis l'enfance, des personnes qui n'ont jamais voulu se servir de lui pour attirer les bonnes grâce de son père ou bien lui soutirer de l'argent, les seuls personnes en qui il avait et a toujours confiance. Il ne voulait pas les perdre et c'est pour cela qu'il le faisait. Il devrait se servir de cette opportunité mais il avait bien compris qu'elle n'allait vraiment pas bien et ne voulait pas s'en prendre à elle maintenant. Il respecta donc le choix de la rousse et entra dans l'établissement. Une fois la porte fermé il entendis Erza sangloter de l'autre côté, une pulsion voulu de lui qu'il y retourne, qu'il la prenne dans ses bras, qu'il la rassure, la réconforte mais il n'en fit rien. Il descendit les escaliers en ignorant les appels, les ordres de son coeur.

Quand le jeune homme fut enfin parti de la terrasse, Erza libéra les larmes qu'elle tentait tant bien que mal de retenir en la présence de Jellal. Ses sanglot s'intensifiaient, ses tremblements aussi. Une fois ses lamentations terminées elle commençait à avoir froid et à être fatiguée, elle se releva donc et partit en direction de l'infirmerie où Meldy se retrouvait seule cette fois. La fille aux cheveux rose fut surprise de voir Erza ici mais elle le fut encore plus en voyant les yeux rougies de cette dernière. Erza s'installa sur le second lit en tournant le dos à Meldy. Elle ne voulait ni parler, ni s'expliquer, ni même se battre avec elle. Meldy toujours sous le choque repris ses esprits et commença à jeter des piques à la rousse mais en vain puisque celle ci l'ignora. Erza ferma les yeux profondément et commença à sombrer dans un sommeil réparateur.

Quelques heures plus tard, la jeune fille aux cheveux écarlate, se trouvant dans la petite pièce sentant fortement le désinfectant, se réveilla en sursaut et en criant à pleins poumons le bras tendu, comme si elle voulait rattraper quelque chose, quelqu'un... Elle baissa le bras se rendant compte de la situation et réfugia son visage entre ses mains. En elle se mélangeait des sensations, des sentiments, une étrange envie de pleurer sans y parvenir. Elle était couverte de sueur, elle venait de faire un cauchemar, un cauchemar familier, elle avait déjà rêvé de cela, déjà vécu cela. Elle ne voulait plus que ça arrive. Mais quoi ? Qu'est-ce que c'est ? Quel est ce cauchemar qu'elle venait de faire ? Au final, tout ce dont elle se souvint fut la lumière qui l'éblouissait dans les derniers instants. Elle soupira, elle s'exaspérait à se morfondre seule dans son coin, seule sans personne, à devenir faible, aussi faible qu'elle l'est maintenant. Elle releva la tête et parcouru la salle du regard. Meldy n'était plus là. Erza prit son téléphone en main, le cadran affichait 17h43. Il était déjà bien tard. Les cours étaient à présent terminés. La rousse se releva à la va vite, ramassa son sac, sortit de la salle et de l'établissement en courant. Si elle ne rentrait pas vite ses parents allait s'inquiéter, quoi de plus normal. Mais elle réfléchissait à la suite des événements, sa soeur serait intervenue, elle aurait hurlé et un conflit familial aurait commencé entre elle et ses parents et quand enfin Erza serait rentrée sa soeur lui en voudrait, lui reprocherait d'accaparer toute l'attention et lui aurait balancé des horribles choses à la figure et comme d'habitude les parents seraient intervenus et la dispute continuerait. Erza ne voulait pas cela, elle ne voulait pas que sa famille se batte par sa faute, elle courut donc comme si sa vie en dépendait. 18h26 elle fut arrivé, elle ouvrit la porte et énonça sa phrase habituelle:

-Je suis rentrée !

Ces simple mots firent sortir sa mère de la cuisine.

-Bon retour ma chérie, comment s'est passé ta journée?

- Il y a mieux, chuchote-t-elle pour elle même. Tout s'est bien passé, mère, merci, fit-elle en affichant un grand sourire, un faux sourire.

-Bien. Va te changer et viens m'aider à préparer le dîner s'il-te-plaît.

-Oui.

La jeune fille se rendit dans sa chambre où elle se dépêcha d'allumer son téléphone tout en choisissant une tenue décontractée. Sur son écrans 3 notifications l'attendaient. C'était Comète. Que lui voulait-il?