Secret(s)

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Pendant l'apéritif, Hugh déclara : 

"- J'ai rencontré quelqu'un ! " Pour Adèle, s'il avait lancé une grenade dégoupillée sur la table, ça aurait fait le même effet. Au bout de quelques secondes, elle se rendit compte qu'elle avait la  bouche ouverte. Elle se dépêcha de la refermer. Partager son oncle ? Pour elle qui était fille unique, ça avait du mal à passer. 

"- C'est génial frérot ! s'exclama Thomas.

- Comment s'appelle l'heureuse élue ? demanda Pauline. 

- Aria ! "

Adèle ne réussit qu'a maugréer un vague "génial". 

A la fin du repas, Hugh emmena sa nièce dehors. 

" Tu n'es pas ravie, n'est-ce pas ? 

- Moui... grogna la jeune fille. 

- C'est pas grave, je vais te montrer un truc qui va te remonter le moral ! Appelle ton chat ! "

Elle était intriguée mais comme elle boudait un peu, elle appela Bastet sans poser de questions. L'animal arriva. 

"C'est bon, vas-y ! 

- Vas-y quoi ? demanda la jeune fille d'un air perplexe. 

- Nan, pas toi ! Vas-y Aria ! " 

- Aria ? "



C'est là que le chat se mit à doubler puis tripler de volume.



Elle atteint la taille d'un humain. Sa queue disparut, sa silhouette se redressa puis il y eut un éclair de lumière noire. Pas un éclair à proprement parler mais c'était comme si toute la lumière  s'était retirée dans un cercle d'un mètre de diamètre environ et était revenue en moins d'un dixième de seconde. A la place du petit animal se trouvait une femme d'une vingtaine d'année qui avait de très longs cheveux noirs aux reflets bleutés et des yeux jaunes-verts qui étaient étrangement similaires à ceux du chat. Elle avait un visage dur. Son corps mince était serré dans une combinaison de cuir noir. Son allure était terrifiante, d'autant plus qu'elle avait deux longs poignards pendus à la ceinture. Elle respirait la beauté et la puissance. Adèle eut subitement envie de s'enfuir en courant et poussa un couinement de souris écrasée.

Aria regardait son ancienne maîtresse comme si elle déterminait la façon la plus efficace de la débiter en rondelles. Hugh rompit le silence tendu :

" Eh bien... Aria, Adèle. Adèle, Aria. "

La femme la regarda encore un moment puis tendit la main. Adèle la serra. Aria avait une poigne d'acier. 

"- Enchantée, souffla-t-elle d'une voie qui montait dangereusement dans les aigus. 

- Je me permet de te faire remarquer qu'on se "connaît" déjà. "

Elle mima les guillemets avec les doigts et l'ombre d'un sourire passa sur son visage. Adèle pensa : " Au moins elle ne va pas me sauter au visage devant Hugh... ". 

"- Je vais t'expliquer tout ça. Tu viens chez moi ? 

- Heu... oui. Mais tu ne présente pas Aria aux parents ? 

- Je ne pense pas qu'ils le prennent très bien si j'introduis une inconnue armée dans leur salon. Sauf son respect, Tom n'est peut être pas assez... ouvert...

- En effet... "



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