Entrainement (Part 2)

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Les deux filles s'étaient échauffées. Aria était un professeur exigeant et poussait Adèle à faire le maximum. Par conséquent, au bout de trois quarts d'heure d'échauffement, Adèle était déjà crevée. Elle avait enchaîné 600 mètres de course en traversant le sous-sol de long en large et une séance intensive de gainage. Une heure de gymnastique et un cours de combat à main nues plus tard, Adèle s'écroula sur son lit et s'endormit. Elle se réveilla vers trois heure de l'après midi. Elle alla à la fenêtre et l'ouvrit. L'odeur salée de la mer venait effleurer ses narines. Un petit écureuil roux galopait en direction du grand pin du jardin. Et comme d'habitude il faisait chaud.  Elle enfila sont maillot de bain puis elle courut vers la piscine dont l'eau fraîche miroitait au soleil. Elle sauta dans l'eau et nagea quelques minutes. la sieste l'avait reposée et elle se sentait en pleine forme. 

***

Emma

La chambre du luxueux hôtel guyanais était glaciale car la climatisation avait tourné toute la journée. Emma avait donc mis un  sweat sur son tee-shirt et elle s'était assise dans le grand lit en posant la couverture moelleuse sur ses jambes. Elle dessinait en buvant un délicieux jus de mangue qu'elle avait trouvé dans le frigo. Quelques années plus tôt, elle avait remarqué que certains de ses dessins étaient prémonitoires. Ainsi, la veille de la rentrée, elle avait dessiné le visage d'Adèle. Elle l'avait effacé mais elle était rapidement rentrée dans une sorte de transe et avait redessiné le même visage. Elle l'avait effacé une deuxième fois mais comme le phénomène se répétait, elle avait fini par abandonner. Le lendemain, elle avait rencontré Adèle le jour de la rentrée de sixième. La chose se répétait assez régulièrement et après avoir beaucoup réfléchi, Emma s'était rendue compte que ce n'était pas la première fois que l'événement se produisait. Et ce jour là, dans sa grande chambre d'hôtel, elle avait dessiné une lourde porte de fer avec un petite ouverture grillagée à travers laquelle on pouvait voir des yeux gris très clairs aux longs cils. C'était une porte de prison. Elle avait hésité à prévenir son amie qui était aussi la propriétaire des yeux du dessin mais avait abandonné très vite cette idée pensant qu'Adèle la prendrait pour une folle ou qu'elle lui poserait trop de questions. Finalement, elle avait essayé de sortir la culpabilité de ses pensées et de se replonger dans le croquis du visage d'un garçon plutôt mignon qu'elle avait croisé dans les couloirs. 

***

Adèle

Le soir, la "petite famille" était sortie se promener dans la vieille ville. Ils marchaient dans les rues pavées, zigzagant entre les échoppes proposant de la nourriture ou des bibelots pour touristes. Ils n'étaient pas seuls. Il y avait un marché nocturne et un flot humain compact se déplaçait comme un gigantesque troupeau de moutons. Aria commençait donc à se sentir mal à l'aise. Hugh proposa alors de s'écarter des rues passantes. Ils s'enfoncèrent alors dans un dédale de petites rues sombres.  Soudain, Aria se tendit. Elle venait d'apercevoir un éclair noir. Elle sortit son couteau et s'approcha doucement en faisant signe aux deux autres de se taire. D'un coup, elle bondit et plaqua un des poignard sur la gorge de sa victime. Elle chuchota : 

"J'ai vu que tu nous suivais. Si tu te transformes, tu es morte. Qui que tu sois. "

Un petit sanglot étouffé s'échappa de la gorge de la petite fille qu'Aria menaçait. Elle avait des cheveux blonds roux très pâles, sa silhouette était frêle et sa peau claire, presque blanche, paraissait translucide. Elle était habillée d'une fine robe blanche avec laquelle elle avait l'air d'un fantôme. 

"C'est quoi ton prénom ? Tu es une espionne du Dragon, c'est ça ? Demanda Aria, pas du tout radoucie par l'âge de sa victime. 

 - Je m'appelle Evanne. Et oui, je suis au service du Dragon, comme vous l'appelez. 

 - Bon. Tu vas nous accompagner bien gentiment à la maison et rappelle toi : si tu appelles, si tu essaies de t'échapper, ou si tu tentes tout acte de rébellion, je t'assure que je te rattraperai et que je ne serai pas aussi clémente. Essaie et tu ne ressortira pas vivante de cette maison.

 - Nan mais t'es malade ? C'est une gamine ! Elle a même pas onze ans ! Cria Adèle.

 - Tais-toi. Je t'expliquerai plus tard. De toute façon c'est nécessaire, dit Aria calmement. "

Puis, ils repartirent en direction de la maison, Aria tenant la petite par la main, Adèle marchant devant et Hugh fermant la marche. 

Ils arrivèrent enfin à la maison. 

***

Coucou ! 

Désolée pour cette longue absence mais j'ai quelques questions à poser à mes lecteurs : 

Comment avez vous découvert mon livre ? 

Est-ce que c'est gênant que les chapitres soient courts ? 

Est-ce qu'il y a des clichés et si oui, est-ce dérangeant ? 

Voili voilou ! C'est tout pour aujourd'hui !  Du coup, à bientôt ! 

Alice (pas au Pays-des-Merveilles)

MétamorphesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant