Cupidon se réveilla. S'il avait dû décrire les sensations que son corps lui transmettait, il aurait dit qu'il avait eu l'impression que l'Olympe que était tombé dessus et qu'il s'était noyé dans le Styx. Au moins. Il avait un horrible mal de tête et des tremblements dans tout le corps. Des nausées lui soulevaient l'estomac tandis que son cœur semblait transpercé par une flèche incandescente. Il avait de drôle d'hallucinations qui lui faisaient voir des cœur roses flottant dans toute la pièce.
-Keskisspasse ? marmonna-t-il en grec ancien.
Où se trouvait-il déjà ? Il se rappelait juste avoir éviter la cohue qui l'attendait à l'entrée de son nouveau lycée puis être passer par ce couloir......
-Miguel ?
Il releva le visage vers celle qui lui avait parlé. La fille. La rousse. C'est quand il l'avait vu qu'il avait commencer à perdre la tête. Il s'était fait un délire avec plein de petits coeurs, d'arc-en-ciel et un grands éclair doré.
-Miguel ça va ?
Miguel. Il se rappela enfin pourquoi on l'appelait comme ça. C'était son nom d'emprunt sur terre. Il avait pris le nom d'un de ses amis anges, qui vivait au Paradis, Michel, et l'avait trempé à la sauce espagnol pour mieux aller avec son nouveau nom de famille, Corella. Il trouvait ça joli (en même temps quand on s'appelle Cupidon, on la ramène pas trop sur son nom. Je sais, vous trouvez ça gonfler de la part d'une fille qui s'appelle Sally Sully, mais c'est quand même pas ma faute si j'ai un nom pourri ! La vache elle est longue cette parenthèse).
-Oui, oui ça va.
Le contact visuel qu'il établit à ce moment lui arracha presque un cri de douleur, les coeur autour de lui semblaient palpiter. Qu'est-ce que c'était que ça ? Comment pouvait avoir si mal ? Les dieux de l'Olympe de pouvait pas mourir ni attraper de maladie. En revanche ils pouvaient être blessés ou empoisonnés, et ils ressentaient la douleur. Mais leur capacités de régénération leur permettaient de guérir en un clin d'œil. La seule chose à laquelle ils étaient particulièrement sensible, c'était les malédictions lancées par les autres dieux. Il en savait quelques choses, un jour, il avait subi les foudres de Zeus (au sens propre du terme) et pour couronner le tout, Era l'avait maudit. Tout ça parce qu'il avait fait en sorte que le Roi des Dieux tombe amoureux d'une p*tasse qui le mènerait à la baguette (c'était sa période rebelle. À Cupidon, hein, pas à Zeus).
Si c'était bien une malédiction, qui pouvait bien l'avoir lancée ? Aphrodite, pour se venger d'avoir ruiné son image ? Non, ce n'était pas son genre, et elle n'était pas très douée pour les malédictions. Mais alors qui d'autre? Il ne voyait personne. Il tenta tant bien que mal de se lever mais essuya un échec cuisant, ses jambes semblaient avoir prises la consistance d'un fromage trop macéré.
-Je vais vous aider, fit la jeune fille près de lui.
-Non, ça va all...
Il trébucha et manqua de s'effondrer mais elle le rattrapa juste à temps. Lorsque leur peaux entrèrent en contacte, il ressentit une puissante décharge électrique qui le fit reculer précipitamment. Elle avait eu la même réaction surprise et avait fait un bond en arrière, les cheveux soudain frisés. Cupidon commença à envisager que c'était elle, la cause de son mal. Qu'était-elle ? Une démone envoyé par Hadès pour me faire tourner en bourrique ? Une nymphe adepte de la torture Il sonda la rousse mais fut obligé d'en venir à la conclusion qu'elle était bien humaine. Il essaya de regarder son âme, mais une lance invisible lui transperça le crâne. Les dents serrées, il continua son investigation.Sally Sully, 15 ans, un peu plus mature que ses camarades, des notes moyennes dans toute les matières, des parents journalistes. Rien d'extraordinaire, le mystère s'épaississait.- Qu'est-ce qu'il y a ? Arrête de me fixer comme ça, protesta la lycéenne.
À ce moment, l'infirmière revint.
-Ah, tu es réveillé, dit elle.
Elle portait un pull-over orange sale particulièrement moche. Elle le donna à la jeune fille rousse.
-Tu peux te changer dans la pièce d'à côté.
La lycéenne s'exécuta et finit par s'en aller. La regarder donnait des nausées à Cupidon, mais il était intrigué par le mystère de cette jeune fille.
-Comment te sens-tu ? demanda l'infirmière.
-Mal, j'ai les jambes en compote et une grosse migraine, des nausées, et le coeur comme transpercé.
Elle éclata de rire.-Quoi ?
-Tu n'es pas malade ! Tu es amoureux, et sacrément amoureux !
-Amoureux ?
-Oui, je crois que l'p'tit Cupidon est passé !
VOUS LISEZ
Cupidon est chiant quand il est amoureux...
Romance"Cupidon est chiant quand il est amoureux..." en lisant ce titre vous vous êtes sûrement dit "WTF ?!". Je vous comprends, mais je ne fais qu'énoncer des vérités. Cupidon est vraiment chiant quand il est amoureux. Je vous jure. Une vraie tête à claqu...