Chapitre 7, Moi contre les fangirls

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-Alors, Poil de Carotte ? Ça va comme tu veux ? demanda Jason sur un ton légèrement moqueur.

Je regardai à peine le jeune homme. C'était un vantard qui aimait se penser populaire auprès des filles, alors qu'il ne l'était pas vraiment. En plus, il avait la fâcheuse habitude de draguer n'importe qui n'importe quand, et de façon très peu délicate.

-Tu pourrais me répondre au moins, tu es beaucoup trop froide.

-On est en cours, là, fis-je sèchement.

Je n'avais pas de chance, il était à côté de moi dans une grande partie des cours, à cause de l'ordre alphabétique.

-Je sais qu'on est en cours, je suis pas aveugle.

-Aveugle, je sais pas, mais débile, c'est sûr.

Il porta la main à sa poitrine comme si il était touché par une lance invisible.

-Quelle cruauté ! Tu blesses mon petit coeur fragile !

Malgré tout, il avait un grand sourire.

Comme je ne répondais pas, il ajouta :

-J'ai croisé ton prétendant tout à l'heure.

Cette fois, je n'arrivai pas à m'empêcher de tourner la tête pour le regarder.

-Quel prétendant ?

-Miguel Corella, bien sûr !

Je fronçai les sourcils.

-Qu'est-ce que tu veux dire ?

-Ce pauvre garçon est tombé raide dingue de toi. Littéralement. Je ne savais pas que c'était possible.

-Arrête de dire des conneries.

-Mais c'est la vérité.

Son sourire s'étira jusqu'à atteindre ses oreilles.

-Ses sentiments seraient-ils réciproque ?

-Non, de tout façon il n'est pas amoureux de moi.

-Oh je vois que son amour est partagé, quel conte de fée !

-Arrête de faire la conversation tout seul.

À ce moment, la cloche annonça la fin du cours. Sauvée par le gong. Je me dépêchai de sortir avant que ce crétin aux cheveux roses ne me rattrape. Miguel, amoureux de moi ? N'importe quoi. Comme si le coup de foudre existait. Malheureusement une main m'agrippa l'épaule à peine sortie de la salle.

-Lâche-moi, ou c'est mon poing dans ta gueule de bouffon, pestai-je en me retournant.

Ce n'était pas Jason. Noooooonnnnnn. Encore mieux.

Ashley. Elle était accompagnée comme toujours de sa coure. Elle me fusillait avec une telle rage dans le regard qu'elle faisait presque peur.

-J'ai entendu ta conversation avec Jason. Comment oses-tu nous piquer Miguelounet ? Je t'avais prévenu, c'est la guerre.

-J'ai jamais dit que je le séduisais.

-Il est trop bien pour toi, n'essaies pas de me convaincre.

-Mais qu'est-ce vous avez tous à faire la conversation à ma place ?!

-Je vais vite te remettre à ta place, Carotte, tu vas en baver.

Et avant que j'ai pu protester, elle partit, suivit par une bande de fille qui me lancèrent chacune son regard le plus noir. Je repris mon chemin, passablement énervée. Depuis que Miguel était arrivé, tout allait mal. J'avais autre chose à faire que de supporter les pestes et les vantards ! Sans compter que j'avais déjà raté un cours à cause d'un certain jeune homme qui s'était évanoui au milieu du couloir. 

Le lendemain, je retrouvai Fanny comme d'habitude. Grâce à Dieu, je n'avais croisé ni Miguel, ni Ashley, ni Jason (même si pour les deux derniers ça n'allait pas tarder puisqu'ils étaient dans la même classe que moi).

-B....bonjour......

-Salut !

-Tu sais....j...je me suis r....renseignée au sujet....des...des hallucinations....dont tu m'avais parlé...., bafouilla-t-elle.

-Ah ! Et ça a donné quoi ?

-Bah.....à moins que tu ai consommé.....une...une drogue forte....aucun produit connun...ne peut provoquer de tels effets.

-Ça c'est bizarre.

-C.....comme tu dis.

Ses hallucinations me tracassaient. Je n'arrivais pas à comprendre d'où elles venaient. La phrase de Jason me revint en mémoire : « Ce pauvre garçon est tombé raide dingue amoureux de toi » Quelle stupidité. Pour avoir un coup de foudre, il fallait être amoureux. Or, je ne ressentais rien à l'égard de Miguel. Et puis, ça se saurait si les gens tombaient dans les pommes quand ils se rencontraient. Je cogitais ainsi alors j'arrivai à mon casier. Là, une mauvais surprise m'attendais. Mon casier était à moitié défoncé et couvert d'insultes très gracieuses. Je sentis la moutarde me monter au nez en avisant le groupe d'Ashley ricanant un peu plus loin. Je fonçai sur elles.

-Nettoies ça, ordonnai-je.

Ashley me regarda en feignant de n'avoir pas compris.

-Pardon ?

-Tu m'as très bien comprise. Vas nettoyer le bordel que t'as foutu.

-Je ne vois pas de quoi tu parles, minauda la peste. Je n'ai rien fait.

-Ne joue pas les innocentes, nettoies.

Ses yeux lancèrent des éclairs.

-C'est un ordre ?

-Parfaitement.

Elle éclata de rire.

-Parce que tu crois que je vais obéir à un être inférieur comme toi ?

-Vas te dénoncer, immédiatement, fis je d'une voix froide comme de la glace.

Elle se pencha vers moi et me souffla :.

-Coures toujours.

Je m'apprêtais à la frapper quand le proviseur adjoint arriva. En voyant mon geste, il m'adressa un regard d'avertissement.

Bouillante de rage, je baissai mon poing.

-Au revoir, susurra Ashley avant de me tourner le dos.

Promis, pensai-je en la regardant s'éloigner, un jour, je l'éviscère et je la pend avec ses boyaux dans la coure.

Cupidon est chiant quand il est amoureux...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant