Chapitre 11, Flèches brisées

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Timide666 a écrit : À SalamècheSully,

Tu es là ? Répond stp, j'arrête pas de t'envoyer des SMS et de t'appeler. Je sais que tu t'en veux pour Miguel, mais c'est pas ta faute, tu pouvais pas savoir qu'il avait le coeur si fragile. Répond-moi je m'inquiète !

ApollonBadass a écrit : À SalamècheSully,

Ça va, Carotte ? Je m'inquiète aussi. Je sais que c'est moi qui lui ai dit de te déclarer sa flamme. Je suis un crétin. Tu as le droit de me frapper. Montre un signe de vie stp !

Pfff, quels crétins.

Je lisais les messages de Fanny et Jason d'un oeil absent. Heureusement, ce dernier n'avait pas mon numéro et n'avait pas pu me harceler de messages et d'appels comme l'avait fait ma meilleure amie. Depuis je m'étais enfermée dans ma chambre, tous ceux que je connaissais, Ashley y compris, m'envoyaient des messages par tous les moyens possibles : portable, téléphone fixe, mails, forums, Internet en général. J'avais même reçu une lettre de Fanny ! Mes parents quand à eux, toquaient toutes les cinq minutes à ma porte pour me demander d'ouvrir.

J'éteins mon ordinateur et me recoucha dans mon lit. Je repensai au évènements de la veille.

Quand Miguel m'avait déclaré son amour, je l'avais refusé -normal, puisque je n'étais pas amoureuse de lui-. Cependant cela avait eu un impact monstrueux sur le blondinet, qui s'était effondré sous mes yeux. Au début, j'avais cru qu'il s'était encore évanoui, mais quand l'infirmière l'avait examiné, elle avait bondi sur le téléphone pour appeler les secours.

Pendant ce temps, la nouvelle de mon rejet avait traversé toute l'école et les élèves avaient séché les cours pour venir voir les pompiers emporter le corps inconscient de Miguel.

L'infirmière n'avait pas dit ce que le jeune homme avait, sauf à moi. Elle m'avait confié que le blondinet avait une hémorragie interne non loin du coeur. Comme si celui-ci avait été brisé.

Non, ce n'est pas la peine de relire ma phrase précédente, c'est la vérité.

Normalement, un coeur brisé est une métaphore. Les coeurs ne sont jamais vraiment brisés. Enfin, comme je l'ai souligné : normalement. Mais normalement, les gens ne voient pas des petits coeurs roses, des éclairs, des étincelles. Ils ne s'évanouissent pas non plus quand ils rencontrent l'âme-soeur.

Visiblement, Miguel n'était pas un jeune homme ordinaire. Il semblait avoir un pouvoir mystique. Moi qui suit terre-à-terre, j'avais eu un choc en pensant à ça.

Depuis, j'étais rentrée directement chez moi et m'étais enfermée dans ma chambre.

Hormis mes parents, Fanny, et Jason curieusement, tous les autres m'envoyaient des messages d'insultes, de réprimandes, ou de haine.

Vous voyez quelqu'un de très, très populaire ? Et bien moi c'était tout le contraire.

Le fait que tout le monde me haïssait était une des raisons pour lesquelles je ne voulais pas sortir de ma chambre. Ça et le fait que je me sentais coupable d'avoir fait autant de mal à Miguel, qui était désormais dans le coma. Et aussi parce que j'essayais d'avaler le fait que la magie puisse exister.

Mais ça ne pouvait pas durer. Je le savais, je ne pouvais pas rester éternellement à l'abris dans ma chambre. Il fallait que je sorte un jour ou l'autre.

Mouaaiiiiiis. Un jour. Pas tout de suite.

J'en étais là de mes pensées quand j'entendis soudain mes parents se disputer. Ça leur arrivait souvent, mais la violence avec laquelle ils se parlaient me poussa à coller mon oreille sur la porte de ma chambre.

Cupidon est chiant quand il est amoureux...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant