Chapitre 10, Cataclysme

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Comment décrire ce que Cupidon ressentit à ce moment là ?

Mmmmmh, disons, que, pour lui, le temps s'était arrêté.

Il faut le comprendre : en trois mille ans, il était enfin tombé amoureux de quelqu'un. Mais cette personne ne partageait pas ses sentiments.

C'était naturel, après tout, beaucoup de gens s'étaient vu refuser leur amour, beaucoup de gens prenaient des râteaux tous les jours.

Mais Cupidon était un dieu. Et pas n'importe lequel : le dieu de l'Amour, avec un grand A.

Il ne pouvait pas tomber amoureux de quelqu'un qui ne l'aimait pas. C'était impossible.

N'est-ce pas ?

Pour en revenir à son ressenti. J'ai dit qu'il avait l'air de s'être pris un pain par Saitama (si vous connaissez pas Saitama tapez One Punch Man sur Google, vous trouverez, bande d'incultes !). Et bien, sachez que Goku lui en avait remis une autre (lui j'espère que vous le connaissez).

Nan, mais là, à sa tête, on avait l'impression que c'était l'Apocalypse.

Sinon, pour l'écrire à la manière Cupidon, avec des paragraphe de 50 lignes (je sais pas si vous avez remarqué mais il a une manière bien à lui de raconter son histoire) :


Douleur.

Douleur. Tremblements.

Douleur. Tremblements. Stupéfaction.

Douleur. Tremblements. Stupéfaction. Tristesse.

Et désespoir.

Il restait là sans bouger, les bras ballants.

Partout autour de lui, les petits coeurs se brisaient et s'émiettaient. Les nuages roses se chargeait de pluie et devenaient noirs. Les étincelles disparaissaient au profit de volutes sombres.

La rose que Cupidon tenait derrière son dos se fana instantanément.

C'était normal après tout, pas besoin de se mettre dans cet état. Il le savait, les humains étaient comme ça, ils n'étaient pas capables de ressentir le véritable amour.

Il avait cru qu'enfin il connaitrait l'Amour, le vrai, comme dans les histoires qu'il avait tissé au fil des âges. Il avait espéré ressentir enfin ce sentiment à la fois doux et fougueux. Il avait souhaité se faire emporter par ce tourbillon.

Mais la réalité l'avait cruellement rattrapé.

Il n'en voulait pas à Sally, c'était normal qu'elle réagisse comme ça, ils se connaissaient à peine.

Pourtant, quand il sentit distinctement son coeur se briser en milles morceaux, il ne put s'empêcher d'être amer.

Pourquoi ?

Comme dans un rêve au ralenti, ses genoux ployèrent et il fut lentement attiré vers le sol. Doucement, il s'étala par terre. Des cris lui parvenait comme à travers une vitre, sans doute les fangirls qui piquaient une crise. Mais il y avait une autre voix, plus proche de lui.

Il leva son oeil avec lenteur, et aperçut la rouquine penchée au-dessus de lui. Elle semblait lui dire quelque chose, mais il ne parvenait pas à saisir ses mots. Il ouvrit la bouche pour tenter d'articuler une phrase, mais n'y parvint pas.

Maman...., appela-t-il mentalement,......je...crois...que j'ai.....besoin....de..ton aide....

Le visage de Sally devint de plus en plus flou. Il n'avait pas assez de force pour appeler une nouvelle fois sa mère. Dans le cataclysme qui secouaient son corps et son âme, il eut une pensée désolée pour la jeune fille, qui risquait de s'en vouloir.

Il se sentit attiré vers le bas, le Néant l'engloutit.

Cupidon s'endormit.

Il n'allait plus se réveiller.


Magnifique, hein ? C'est pas la même chose que quand c'est moi qui raconte. Quoi ? Vous trouvez que je casse l'ambiance ? Bande d'ingrats ! Je comptais vous dire que l'histoire continuait mais si c'est ça, allez vous faire foutre ! Je vous dirait rien avant le chapitre 11 ! Nan mais !

Cupidon est chiant quand il est amoureux...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant