La vie continuera

Chapitre 4

- Il fait tellement bon, vous ne trouvez pas?

Annie, armée de l'une de ses nombreuses paires de lunettes de soleil se réchauffe sur un banc en plein soleil.

- Les gars! On a dépassé les vingt-cinq degrés, je m'écris .

- Ça met ma mère de bonne humeur alors elle m'engueule moins !

- Logique Seb!  Le soleil ça rend tout le monde de bonne humeur!

- Sauf cette fille apparemment!

Annie se tourne vers moi.

- Quelle fille Estelle?

Elle suit mon regard et la voit. Elle est seule... Ses longs  cheveux noir lui couvrant une partie du visage. Je crois qu'elle s'appelle Célia! Mais elle est tellement discrète que c'est difficile d'en être sûr. Elle ne m'a jamais parlé. Ni à moi ni à Annie ou Seb d'ailleur! Je pourais la regarder pendant des heures, je ne trouverai jamais le moindre signe de ce qu'elle pourait ressentir. Pourtant, je suis sûr qu'il se passe un million de choses dans sa tête.

Mes pensées sont brusquement interrompues par la sonnerie annonçant le début des cours.

- Pour la rentrée je veux que vous me fassiez un exposé sur la culture anglaise. Sur papier, ordi ce que vous voulez mais je veux que ce soit complet et bien structuré! J'espère pouvoir mettre de meilleures notes sur vos bulletins ce trimestre!

Dans une semaine pîle, les vacances de printemps démarrent. Bien entendu, qui dit belles vacances, dit trois tonnes de boulots! Mais bon, là ça va c'est de l'anglais! Je préfère ça à un bon gros DM de maths.
La journée passe comme toutes les autres. Enfin pour une fois il n'y a pas eu de troisième guerre mondiale! Ces journés où tu as cette envie d'éclater et de laisser toutes les larmes de ton corps inonder le collège. Bref! Aujourd'hui, rien de tout ça!

A dix-sept heures trente, je rentre des cours. Depuis deux semaines, je peux rentrer chez moi sans entendre ma mère hurler sur mon frère. Mon père lui, il est toujours sur son ordi pour le boulot. Il travaille dans l'informatique et il essaye des nouveaux programmes.

- Salut Man! Sam n'est pas encore rentré?

- Non! Aujourd'hui il a un rendez-vous avec sa conseillère d'orientation!

- Ah bon! Je croyais qu'il ne la voyait plus!

- Si, il y va pour trouver des options supplémentaires qu'il pourait prendre pour avoir plus de chance d'être prit!

J'ouvre le frigos et prends une bouteille de jus d'orange. Tout en me servant, je me dis que le Samuel d'avant n'aurait jamais eu l'idée de chercher des options sups! En même temps, il ne va pas resté "ado rebelle" toute sa vie! Mais bon... Du jour au lendemain comme ça...

Après avoir pris une douche, je me mets en pyjama et me glisse sous la couverture. J'attrape un livre que je lis pour l'école et commence à lire. Ce livre n'est pas la définition même de la perfection, mais j'en ai lu des pires! Par exemple en sixième le prof nous avez fait lire un livre sur Bolly, un petit cochon qui a une familles de grenouilles. En général quand je raconte ça, On se fiche de moi et tout le monde  se met à rire. J'avoue qu'il y a de quoi! Je crois d'ailleur que ce prof est partit à la retraite. Ça éxplique tout!
Cela fait une demie heure que je lis, et ma tête commence à tourner. Mes yeux sont instablent ... Et d'un coup, chaque mots de la page droite de mon livre se transforment en lettres. Je crois d'habord que c'est la fatigue, mais rapidement je commence à ressentir un sentiment étrange. Non pas de fatigue! Mais un mélange entre le malaise et une sorte de transe. J'essaye de me concentrer sur les mots d'origine mais les lettres envahissent la page.
C'est alors que je me rappelle le rêve. L'obscurité, La voix, ce sentiment stressant, étouffant! Mais surtout ces lettres...
"LICAD"
Je ne vois plus le livre. C'est le noir totale! Je veux ouvrir les yeux, mais je ne sais même pas si ils sont fermés! J'ai peur! Mon corps tremble, ma tête est brûlante! J'ai l'impression d'être coincée à l'intérieure de moi...

Une main me secoue. J'entends la voix affolée de ma mère suivie de celle de mon père et de Sam. Je décèle de la panique dans chaqun des sons produits par leurs cordes vocales. Moi, je suis apaisée. Comme après un cauchemar qu'on aurait oublié au réveil. Sauf que je me souviens de tout!