Chapitre 13

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- Estelle, mets toi alaise je t'en pris!

Je rentre dans une petite pièce aux murs clairs et où sont peint des petits nuages.
Madame Rinalos je supose, ce tient devant moi, en tenant la porte.
Surprise, je découvre une jeune femme au cheveux assez courts et blonds foncés. Elle aborde un très joli sourire et ses yeux légèrement maquillés, font ressortirent un très beau vert.
Je m'engouffre dans la pièce et madame Rinalos me conduit vers un petit coin où se trouve une table basse entourée de deux fauteuils rouges.

- Ne reste pas là! Dit-elle en riant.
Ces fauteuils ne sont pas là pour rien!

Nous nous assayons chaqune sur un des fauteuils. Mes mains sont moitent et je ne sais pas quoi faire. Je la regarde rapidement et baisse les yeux.
Au bout d'un moment de silence, je me rends compt que mon doigt s'entortille dans le bas de mon T-chirt et ramène rapidement mes mains sur mes jambes.

- C'est la première fois que tu vois une psy?

- Heu... Oui.

- Il ne faut pas avoir peur tu sais!
Bon! Ça te dirait qu'on apprenne un peu à se connaître?

- Oui!

- Ne sois pas timide! Si des fois tu n'as pas envie de me parler je ne te forcerais pas!

Elle me regarde tendrement et je sens mon coeur se gonfler. Je ne saurais pas dire si c'est de la joie ou de l'inquiétude...
Moi qui n'aime habituellement pas parler aux gens de ce que je ressens, j'ai bien envie d'apprendre à connaître cette madame Rinalos...



Je rentre dans ma chambre et dépose mon sac sur mon bureau.
Carine, ma psychologue est adorable et gentille mais j'avoue que rentrer à la maison et pouvoir être seul me fait du bien.
Je m'allonge sur mon grand lit et me mets à jour sur les réseaux sociaux.
Je fais défiler le fil d'actualité, et ai une idée.
Je tape sur la barre de recherche: "Célia Landrique".
Après avoir cherché dans les suggestions, je tombe sur son compt.
J'ai le souffle coupé, en voyant les photos qu'elle a posté.
De magnifiques photos de paysages, de tout et de rien, des objets, des gens que je ne connais pas...
Mais tout est si artistique! La luminosité, l'angle de vue...
J'ai rarement vue d'aussi belles photos dans ma vie...
Soudain, je tombe sur une des rares photos d'elle, mais celle-ci attire d'autant plus mon inttention.
On la voit, les cheveux au vent regardant loin vers l'horizon.
Un côté de son visage est Beigné de lumière. Dans ce décord plus beau que tout ce que mes yeux ont vues depuis ma naissance, au milieu de cette si belle lumière qui se reflète sur tout les coins, il y a elle...
Célia...
On pourrait croire, sur la photo que c'est un ange.
Mais malgrès toute la beauté de la photo, Célia a l'air terriblement malheureuse...
Son regard perdu on ne sait où, ne laisse qu'apparaître la souffrance.
En regardant cette photo, j'aurais pû avoir peur.
J'aurais pû me dire que cette fille, au regard si froid ne doit pas entrer dans ma vie, de peur de la refroidir.
Mais je ne ressens rien de tout cela!
Au contraire, je n'ai qu'une envie dans l'instant présent , c'est d'ouvrir grand la porte et la laisser rentrer.
Je voudrais la consoler...
Mais en même temps, son regard si profond me donne cette impression, qu'elle n'a besoin de personne pour combattre la vie.
Qu'elle est assez forte!
Même pas de moi!
Et ça, ça me déchire le coeur...

Après le repas du soir, je file terminer mes devoirs histoire d'avoir un peu de temps libres avant d'aller me coucher.
Il est bientôt vingt heures et le soleil commence doucement à ce coucher.
Je regarde ses rayons passer à travers ma fenêtre et cela me donne une folle envie d'aller dans le jardin profiter des derniers instants du jour.
J'enfile une veste et une paire de baskets, et sors de ma maison.
On m'a toujours dit que j'avais beaucoup de chance d'avoir un si grand jardin!
C'est vrai que je ne sais pas ce que serait ma vie sans...
J'aime y passer du temps pour réfléchir et regarder la vie autour de moi!

Alors que je me balade dans l'herbe, une idée me vient.
Au centre du terrain , un bel arbre fleuri depuis peu, aux belles fleurs blanches trône.
Les rayon du soleil font sintiller ses feuilles.
Une image parfaite...
Une image, qu'il m'est possible de garder toute ma vie...
Je sors mon téléphone de ma poche, et prends une photo de ce si bel arbre.
La photo prise, je regarde le résultat.
Je vois plus qu'un arbre, dans cette image fermée pour toujours...
Je vois la vie renaître de ses cendres, je vois l'éspoir d'un avenir plus beau!
Je vois un Soleil faire briller les fleurs de la vie nouvelle... Mais sans jamais les assécher!
Je vois un visage triste et mélancolique.
Je vois le reflet de son visage, et le mien le contemplant.
Je vois la vie... La belle vie!
Celle qui me manque, sans que je ne l'ai jamais connue.
Celle que je veux vivre... Et non subire !

Le soleil étant ses tout derniers rayons, et je décide de retourner à l'intérieur.
Mes affaires préparées pour le lendemain, et mon esprit prêt à ouvrir ses portes à la journée qui s'annonce, je m'allonge sur mon lit et pense.
Un poids léger et lourd à la fois me pèse et me fait voler.
Contrairement à d'habitude,
Je vole sans savoir où je vais.
Et j'ai peur... Constamment peur, de tomber.

Je reprends mon téléphone, pour redécouvrir la vie de la photo que j'ai prise tout à l'heure.
Instinctivement, le poids de mon coeur, me paraît être un moins bien lourd fardeau.
Elle m'apaise...
Elle me fait en quelques sortes, oublier ma doubleur.
Bien que sa présence, me rappelle constamment, que jamais je ne vivrais la vie... La
belle vie.

Je ne peux me contenir!
Il me faut exprimer cette étrange sensation que j'ai.
Je prends la photo tel qu'elle est,
Et écris sans m'arrêter.
J'écris des mots à en perdre la vue...
J'écris tout!
J'écris tout, et en même je n'écris pas assez... Pas assez pour faire partir cette balance bien trop fragile.
Qui menace à chaque instant, de faire flancher le peu de ressources, le peu de joie et de sens qu'il me reste.
Qui menace mon être tout entier, d'arrêter d'accepter...
D'accepter cette vie que jamais je n'ai choisi...

Oh...
Toi, lointain souvenir d'enfance...
Qui a construit mon coeur, sans se douter qu'il le détruirait.
Plusieurs années après...
Lui qui se disait, que la vie me sourirait!
Lui qui pensait, que cette vie me conviendrait!
Lui...
Il se trompait.
Il ne cessera peut-être jamais, de faire croire aux gens, que tout va bien.
Peut-être bien, qu'il continuera de faire croire à la Terre entière,
et à tout ces nouveaux nés,
Que l'avenir leur appartient.
Mais croyez-moi, tout cela n'est que mensonge.
Ce pouvoir,
Ce désire d'être heureux...
Leur file entre les doigts.
Il n'ont qu'un seul droit...
Celui d'être malheureux!
Ce lointain souvenir, m'a amené dans une longue et sombre impasse.
Où j'ai un court instant crû voir,
Un éspoir dans ce brouillard.
Cet éspoir, est sombre...
Il a un regard impénétrable.
Une façon de me soulever au dessus du vide... Indescriptible!
Tout au tour de lui, le soleil qui réchauffe et émerveille.
Et cette éspoir,
Pour nous rappeler, que tout est términer.
L'éspoir de la fin.
La fin de ce souvenir lointain...

"Publier."

La vie continueraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant