Chapitre 5

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Cette dernière semaine de cours est passée à la vitesse de la lumière. Une semaine, que chaque soir ma famille essaye de me faire rappeler ce qui s'est passé quand je lisait mon livre. Et une semaine que je ne me rappelle de rien.

Je marche la tête levée vers le ciel. Aujourd'hui il a fait particulièrement chaud et un vent léger venait caresser mon visage. Le trajet qui sépare ma maison du collège est assez long et même si je peux prendre le bus, je préfère largement ce sentiment de solitude quand je marche dans les rues désertes de ma ville! J'aime pouvoir être seule avec mes pensées! Pouvoir pleurer de joie ou sentir des larmes amères de tristesse couler sur mes joues sans avoir à me cacher. Le plus dûr dans cette promenade de solitude, c'est de devoir partir sur un autre chemain! Celui du quotidien...

Mes yeux se posent sur la porte d'entrée. Cette porte qui clôture ce moment rien qu'à moi, ce moment d'appaisement.
Je prends une grande inspiration et franchie le seuil de ma maison. Si je le pouvais, je resterais dehors toute ma vie! Je prendrais des chemins que je ne connais pas, des avenues qui me feront voyager... Je vivrais!


Je suis assise sur mon lit et je rêvasse. Je réfléchis à ce que je pourrais bien faire ces vacances.
Seb part en stage d'écriture et Annie n'est là que la première semaine. Je pourrais lui proposer une sortie mais pour le début des vacances je préfère être seul pour faire le point.
Je pense alors à Célia! Cette fille si mystérieuse... J'aimerais apprendre à la connaître! Je suis sûr qu' au fond elle a besoin de parler!
Je sors mon téléphone de ma poche et demande à sa cousine qui est dans ma classe, si elle peut me passer son numéro.
Après l'avoir obtenu, je lui envoie un rapide message pour lui demander si elle veut passer un moment avec moi, et rapidement je reçois sa réponse:
"Non!"
Bref et clair!
Déçus, je repose mon téléphone et m'étale sur le matelas.
Pourquoi est-elle si froide? Je veux simplement l'aider, pas me moquer!



Tous réunis autour de la table, nous mangeons. Mon père à fini assez tard au bureau et ma mère prof de fac à terminé à quatre heures de l'après midi.

- Au fait Samuel! A qu'elle heure est ton train demain pour aller aux portes ouvertes de ton université? Demande ma mère.

- Il est censé partir à six heures quarante-cinq mais j'y serais pour six heures et quart! Il faut que je passe prendre Robin avant d'aller à la gâre!

Le repas se termine. Mes parents parlent de leur journée et Sam et moi rigolons sur des anecdotes de notre enfance.
Sam et moi avons six ans d'écart il est de la fin du vingtième siècle alors que moi je suis du début du vingt et unième. Nous n'avons pas connus les mêmes choses, les mêmes modes mais nous sommes aussi proche que des jumeaux! Il est mon frère, mon confident, je ne peux pas tout lui dire mais il comprend tout!



Mon frère est assis à coté de moi, son regard posé sur un texte qu'il avait écrit en maternelle.

- Estelle regarde ça! J'avais écris "éphélant" au lieu de "éléphant"!

- Je te rappelle que t'es toujours aussi nul en orthographe!

- Je sais! Mais j'assume!
Il me regarde en souriant, et mon visage s'asombri.

- Tu as l'air heureux Sam! C'est bien!

- Biensûr que c'est bien!

- Je sais mais...  tu n'es plus toi!

- Je grandis Estelle! Je deviens adulte! Je comprends que ça te fasse bizzare mais toi aussi tu y passeras!

- Mais tu es devenus si sérieux tout à coup!

- C'est comme ça! Mais même si je change, tu es ma petite soeur, et pour rien au monde je ne t'abandonnerais!
Même pas cette école... L'ICAD!

La vie continueraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant