chapitre 23

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C'est comme si des racines avaient poussé en moi,
sans aucunes difficultés, arrachant toutes les paroies de mon coeur.
Les morceaux délabrés, la noirceur du tombeau de mon être,
Pour qu'il n'en reste plus que la partie pur.
J'ai croisé le bonheur.

Je repose mon stylo et mon carnet sur le bureau d'Annie.
Ce carnet que j'étais censée remplir chaque jours de petits bonheurs.
A l'instant où je le referme, c'est comme si un tsunami me nettoyait de l'intérieur. Une immense vague de bonheur. Quelle satisfaction que de pouvoir écrire enfin nos joies, sans aucun blocages!

- Eh! Tu viens?
Me demande Annie depuis le jardin,
La piscine est prête!

- Ouais j'arrive! Je me change!

Elle se dirige vers la terrasse, et je vais chercher mon maillot de bain dans le sac que mon père a apporté.
Je me déshabille et commence à enfiler le maillot. Les lanières en tissu caressent ma peau comme un filet d'eau douce.
J'attrape un élastique à cheveux que je mets autour de mon poignet et délicatement, je ramène mes cheveux en chignon. Mes doigts glissent sur le haut de mon crâne et lentement je ferme les yeux. Ces gestes qui peuvent paraître si anodins, font de ma respiration un tout petit souffle mélangé aux courrants d'air, et mes muscles deviennent si détendus que je pourrais m'envoler.

Je fais de petits sauts entre les dalles brlûantes du bord de la piscine.  Annie, déjà à l'intérieur, se moque de moi.

- Eh! C'est pas drôle! Je suis entrain de me faire cramer les pieds!

-T'inquiète! Je sais déjà où dispercer tes cendres!

- Aha très drôle Annie!

- Mais je suis sérieuse! Comme je te connais et que je sais que tu voudras te faire incinérer, Je sais déjà le genre d'endroit où dispercer tes cendres de petite Estelle!

- Merci d'insinuer que je vais mourir jeune!

- Rooh! Mais non! 

- Bref et c'est quoi ce "genre d'endroit"?  Et dépêche je commence sérieusement à cuir!

- Ben... J'avais pensais à un lieu qui ta marqué dans ta vie. Par exemple dans un voyage quelque chose comme ça! Un truc bien badass genre dans les montagnes!

Elle se met à rêvasser en regardant  vers le ciel.

- ça m'plait bien! Et oui... Tu me connais bien Annie!

nous nous regardons toutes les deux en sourillants et je me mets à hurler:

- Pousse toi!! C'est trop chauuud! 

je cours comme une folle et arrivée à un mètre de la piscine, je saute éclaboussant tout sur mon passage. 

- Eh ben! fais Annie, je crois que tes cendres n'auront pas besoins de moi pour te jeter dans le vide! 

- On est quand même entrain de parler de ma mort là! 

-Ouais mais c'est drôle! 

- Quoi!?

- Je rigole courgette! En vrai si tu mourrais, je sais pas ce que je ferais...
Bon! Repprend-elle, tu pourrais m'expliquer ce qui s'est passé tout à l'heure avec Célia?

- Je sais pas vraiment... Elle a besoin de parler c'est tout...

- Comment ça " c'est tout"!?

- Écoute! Je saurais pas te dire ce qui s'est passé mais c'était nécessaire. Comme le beau temps après la pluie!

- Ok... t'hésite pas à m'en parler hein? Parce que parfoid le soleil peut mettre du temps à arriver...

- oui! Promis!

Comme pour effacer cette discussion, je ramène de l'eau de la piscine vers moi et forme une vague qui vient s'écraser sur le visage d'Annie.

-Eh! Crie-t'elle.

Elle m'éclabousse à son tour et nous nous engageons dans une bataille d'eau clorée .

Je repense à Célia dans mes bras... Je me rappelle sa voix me disant tout bas : " Je suis Célia... J'aime beaucoup écrire, et je déteste toutes les injustices!"
Et moi me disant: " Ça y ai... Elle m'a ouvert la porte, je peux enfin apprendre à la connaître. Elle... La source de mes joies.

Point de vue d'annie:

J'enfile un T-shirt propre et me dirige vers la cuisine. Estelle est entrain de se changer dans ma chambre. Mes cheveux blonds retombent sur mes épaules, asséchés par le clore. Je passe devant le miroir de l'entrée de ma maison et m'arrête sur ce visage si blanc.
Mes joues rougies par le soleil de fin juin et ma peau déshydratée,  mais abreuvée de vie.
C'est fou! Je vois un visage heureux. Et c'est en parti grâce à la famille d' Estelle qu'il l'est aujourd'hui. Voilà pourquoi je me dois de l'aider à retrouver ce visage là.

Je sors des gâteaux du placard et prends du jus d'orange dans le frigo. Je ne tarde pas à entendre le verrou de la porte de ma chambre tourné et voir Estelle arriver.
D'un pas lent mais assuré, elle marche vers moi. Un sourire collé au visage, sa couette balayant sa nuque, faisant tomber des gouttes sur le sol. Ce sourire là! Je crois qu'il lui vient de Célia. Il s'est passé un truc entre elles. Un truc fort! Ça se voit....  Ça se sent dans les mots et le regard qu'elle a. Et c'est beau!
Je la vois à son tour, s'arrêter net devant le miroir de l'entrée et se figer. Son sourire retombe laissant place à cet éternel regard. Ce regard traduisant la culpabilité... Je l'ai vu pour la première fois le jour où elle m'a vu dans les bras de Seb. Elle voulait être heureuse pour nous, mais son esprit lui, ne pouvait pas l'être.
Une question me trotte dans la tête: et si elle, était horrifiée, dégoutée de ce voir avec ce visage... Ce sourire, cette vie, cette joie... Comme si c'était un droit qu'elle s'interdisait de vivre.
Je la vois tourner la tête et traverser la pièce pour me rejoindre. Une idée me vient alors... Comme une évidence.

- Estelle! Et si demain aprèm on allait faire un tour voir la tombe de ton frère au cimetière?

Elle se retourne lentement vers moi, comme si nous étions en décalées et je regrette immédiatement d'avoir posé cette question... De lui avoir rappelé où se trouve Samuel.
Ses yeux, à une vingtaine de centimètres des miens, son regard grave et perdu... Son sourire enfoui là, au plus profond d'elle même... Pourtant s'y présent quelques minutes auparavant.
J'essaye tant bien que mal de déchiffrer son expression mais impossible! C'est un mélange de mélancolie, et d'un tourbillon de pensées, de questionnements...
Soudain! Elle recule toujours avec cette lenteur qui ferais presque penser à un rêve, du moins... Un rêve calme.
Elle relève légèrement la tête et toujours face à face, je vois ses paumettes se relever, et un sourire s'épanouir sur ses lèvres!

- J'en déduits que tu es d'accord?
Demandais-je d'une toute petite voix.

- Oui! Dit-elle dans un seul et même souffle.
Un oui incroyablement profond... qu'elle semblait retenir depuis bien trop longtemps.

Hello! Je reviens enfin avec le chapitre 23. Je n'ai pas eu des vacances de folies c'est juste que j'avais pas la tête et l'inspiration pour écrire. Ce chapitre est assez court et pas très approfondi c'est vrai, mais je suis un peu embrouillée pour la suite.
En parlant de suite!
Je vous annonce que normalement la fin de cette histoire arrive très prochainement et sûrement à la fin donc du chapitre 24. Depuis le début de cette histoire je pense à la fin  (j'avais même la fin et pas le debut ) Je vais donc essayer de mettre le paquet et de vous propose une belle fin.
N'hésitez pas à donner votre avis, vos idées et à corriger mes fautes car je compte faire une correction de l'histoire en entier à la fin.
Voilaaa!^^ Gros bisou j'espère que vous avez passé de bonnes vacances!

Elina

La vie continueraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant