Taehyung fixait le bâtiment en face de lui d'un œil mauvais. Appuyé contre sa moto, il fumait lentement sa cigarette tout en laissant ses pensées vagabonder. On pourrait presque pu se croire dans une de ces séries américaines dans laquelle le chef d'un gang allait venir régler son compte à celui du gang adversaire. Dans un sens, ce n'était pas totalement détaché de la réalité. Si le blondinet était ici, c'était bien pour régler le compte de quelqu'un. Outre le fait qu'il détestait par-dessus tout Sung, celui qui l'avait foutu dans ce merdier, il y avait un autre homme dont il rêvait de faire la peau. Le photographe de Jimin. Ce connard se permettait des choses que le tatoueur ne pouvait plus cautionner, d'autant plus qu'il était désormais le petit ami du mannequin. Il ne supportait plus de voir le gris rentrer après un shooting photo, des larmes dévalant ses joues alors que ce trou du cul avait osé l'insulter. Jusqu'ici, Taehyung était resté calme parce que YoonGi lui avait demandé et il ne voulait pas foutre sa merde dans l'agence, bien loin de lui cette idée. Cependant, sa patience avait des limites et hier soir, elle avait été largement atteinte.
Jimin lui avait dit que ce sale vicieux avait osé lui faire des avances et que, si NamJoon n'était pas venu le chercher en avance, Dieu seul savait ce qu'il aurait pu se passer dans ce studio photo. Le blond avait alors passé la nuit à fixer le plafond tout en serrant contre lui son amant, pleins d'idées avaient traversé son esprit. Toutes plus violentes les unes que les autres tant il avait la haine. Il écrasa son mégot, souffla une dernière fois la fumé toxique dans l'air puis il se détacha de son véhicule pour avancer d'un pas tranquille à l'intérieur du bâtiment. Il savait que NamJoon était présent afin de ne pas laisser seul le gris, le plus vieux savait que, si Jimin était seul, le photographe ne survivrait pas parce que Taehyung avait clairement fait comprendre qu'il le tuerait de ses propres mains. Même s'il avait dit qu'il resterait sage, le jeune tatoué ne pouvait pas tenir sa parole, impossible pour lui. Il allait montrer que quiconque qui maltraitait Jimin à présent n'allait clairement pas s'en sortir.
Il arriva finalement devant la porte du studio. Sa langue claqua contre son palais tandis qu'il ouvrit celle-ci en donnant un coup de pied rageur dedans, la porte s'ouvrant ainsi dans un grand fracas, faisant sursauter toutes les personnes présentes à l'intérieur. Tous portaient un regard curieux sur le nouvel arrivant qui détonnait dans ce décor. Taehyung avançait, les mains dans les poches, ses yeux cherchant sa victime avec minutie et quand il la vit, un large sourire étira ses lèvres. Bien entendu, quand il voulut s'en approcher, NamJoon s'interposa directement en plaquant une main contre le torse de son cadet qui grogna à ce geste.
_ Lâche moi. ; Gronda Taehyung en relevant ses yeux pour les plonger dans ceux du plus vieux.
_ Taehyung, ce n'est clairement pas l'endroit ni le moment pour un règlement de compte. Soi un peu raisonnable. ; Tenta le secrétaire en continuant de faire barrage.
_ Si vous, vous n'avez pas les couilles d'agir pour protéger Jimin, c'est votre problème. Moi, je ne supporterais pas un jour de plus que ce salopard l'insulte de pute ou de salope à longueur de journée tout en sachant qu'il n'a qu'une envie, se le faire. Alors soit tu me laisses passer pour que je lui règle son compte, soit je ne me gênerais pas pour t'écarter.
_ Taehyung !
Les deux hommes se tournèrent vers cette voix que trop familière. L'interpellé observa avec attention Jimin dont le regard reflétait une énorme détresse mais également une pointe de soulagement en le voyant. Le blond grogna d'autant plus en voyant son amant seulement vêtu d'un boxer. Il semblait pourtant que YoonGi avait interdit dorénavant ce genre de shooting et que le gris devait poser uniquement habillé et bien plus qu'en vulgaire sous-vêtement. Tout était donc plus clair, ce sale photographe n'obéissait pas aux ordres du grand patron, il n'en faisait qu'à sa tête.
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Nymphomania
Fanfiction« Pour la première fois de ma vie, je n'ai pas eu l'impression d'être un pervers ou un vicieux. Pour une fois, un homme ne me regardait pas comme si j'étais un simple trou à combler. Toi, tu m'as observé comme si j'étais ce qu'il avait de plus préci...