Vue de Alexandre
Depuis que j'ai donné cette lettre à Liliane, je me sens libéré d'un poids. J'ai dis tout ce que j'avais sur le cœur et surtout je n'ai pas joué la carte du romantisme, mais du réalisme. J'ai dis mot pour mot ce qui passais dans ma tête, et Ayden m'a toujours aimé pour ça, pour être moi même. Aujourd'hui, des rayons de soleil éclaire ma journée sombre, la seule liberté que je m'autorise, c'est d'ouvrir la fenêtre et de sentir l'air.
A chaque fois que je l'ouvre, l'envie de sauter prend le dessus, mais à chaque fois que je pense à ça, je vois le visage de Ayden, et cela me fais reculer à chaque fois du bord. Je ne sais pas pourquoi mais avoir donné cette lettre me donne un peu de joie de vivre, j'espère que Ayden ne s'inquiète pas trop pour moi à l'heure qu'il est, à vrai dire, je prie pour qu'il pense à moi, surtout à nous.
Alors que je m'y attendais vraiment pas, la porte de ma chambre toque, normalement Liliane ne passe que tous les deux jours, je me demande qui ça peut bien être. Je me lève de la fenêtre et ouvre la porte pour découvrir March et Tristan, ça fais tellement longtemps que je ne les avais pas vu. La première chose que je fais ? Les prendre et le serrer fort dans mes bras, j'avais tellement envie devoir quelqu'un d'autre que Liliane. Voir mes amis me donne du baume au cœur et les larmes coulent à volonté sur mes joues :
- J'suis désolé... J'suis désolé... Sanglotais-je.
Je sens la main forte de March me caresser l'arrière du crâne, et la main de Tristan tapoter sur mon dos, me chuchotant de me calmer et surtout que je ne devais pas m'excuser pour quelque chose que je n'ai rien fais. Après cette longue et triste étreinte, je les invitent à entrer dans ma chambre. Ils s'assoient tous les deux sur mon lit, et moi reprend ma mauvaise habitude, je m'assois sur le bord de la fenêtre, et regarde par la fenêtre, ignorant mes amis, mais sachant que leur présence est bénéfique pour mon bien être :
- Alex... Il faut que tu sortes. C'est pas en restant ici à te lamenter sur ton sors que tu iras mieux. Me dit Tristan.
Je tourne furtivement la tête le regarde droit dans les yeux, mais me braque très vite en les baissant et en regardant à nouveau par la fenêtre, c'est pas en enfonçant mes amis que j'irais mieux, même si je veux allez mieux :
- Je ne peux plus allez mieux Tristan. J'ai perdu la personne pour qui j'allais bien, pour qui j'étais vraiment heureux... Dis-je tout bas.
Les pas de mon ami March résonnent dans la pièce. Il s'approche vers moi, je peux voir son reflet sur la vitre de ma fenêtre. Il s'installe en face de moi, un pied sur le bord et l'autre sur le sol. Je pris cinq secondes avant de lever les yeux pour le regarder. Il a l'air d'avoir beaucoup de tristesse dans ses yeux, et ça me fais de la peine de voir mes amis triste, il n'y a que moi qui ai le droit d'être triste en ce moment, pas mes proches :
- Si tu veux vraiment le retrouver Alexandre, il va falloir que tu fasses quelque chose pour le retrouver. Tristan a raison, si tu restes ici il va pas revenir sur un plateau ton Ayden. Si tu désires tant le retrouver, sors de cette chambre et part à sa recherche. On pourra même t'aider. Finis March.
Mon cerveau encaisse et prend en compte tout ce que viens de me dire March. Je réfléchis durant cinq bonne minutes, et replace tout ce qu'il vient de me dire. Lui et Tristan ont raison d'un coté, mais ma tristesse m'oblige à rester ici comme un aimant, comme un chien en laisse. J'ai même la vague impression que je me suis engagé dans un cercle vicieux par moi même, du sadomasochisme mental :
- Vous-vous ferez ça pour moi ? Demandais-je hésitant.
Je plonge mes yeux dans ceux de mon ami qui lui me regarde toujours, comme si un point fixe était dans mes pupilles, Tristan fais de même, et décroche quelque sourire pour me rassurer. Je me lève du bord de la fenêtre, et prend March dans mes bras, je regarde Tristan et lui fais signe de venir compléter notre embrassade et apaiser ma tristesse :
- Bien sûr qu'on fera ça. Tu as perdu ton amant, et nous nous avons perdu notre ami. A nous aussi il nous manque. Me chuchote March.
C'est la que je réalise à quel point j'étais égoïste. De croire que cette histoire avais atteint que moi, ça a atteint tout le monde, ses amis, son petit ami, même ma mère ça l'a atteint. Elle voit à quel point je suis malheureux éloigné de lui et voir son propre fils dans cet état ça donne le cafard :
- Mais comment on va le trouver ? On a rien, aucun indice. Dis-je.
- Il n'y a que Liliane qui sais où il est. Allons chez elle. Dis March.
Déterminé et surtout motivé par l'amour, je décide enfin de m'habiller. Je porte un jean et un t-shirt noir, et porte ma veste coupe vent noire et blanche, et enfile une paire de basket. Ça fais tellement longtemps que je ne m'étais pas 'habillé'. En descendant les escaliers, ma mère est surprise lorsqu'elle me voit sur ces marches. Par élan de surprise, elle se précipite vers moi et me prend dans ses bras, et me serre fort comme si elle ne voulait pas que je parte :
- Où est-ce que tu va mon cœur ? Me demande t-elle.
- Je vais tout faire pour retrouver l'homme que j'aime. Dis-je en lui embrassant la joue.
Elle hoche la tête et me laisse filer. En ouvrant la porte, avec beaucoup d'hésitation je pose un pied dehors, et l'air frais me frappe les joues, et mes poumons respirent enfin du vrai air. Je me tourne pour regarder March et Tristan qui me regardent eux avec un sourire. Nous marchons en direction de la voiture de March, Tristan à l'arrière et moi sur la place passager.
Durant la trajet nous écoutons de la musique, ça fais tellement longtemps que je n'avais pas écouter de musique hors de ma playlist 'dépression'. La musique est joyeuse, et l'ambiance dans la voiture aussi. Nous arrivons au pied de l'immeuble de Liliane, qui par ailleurs, était aussi celui de Ayden. En descendant de la voiture, une boule énorme se forme dans mon ventre, et une envie de vomir me viens.
Être la où il vivait me rappelle trop de souvenir, mais j'avance quand même la tête haute vers celui ci. Entrée dans l'allée, je ne peux m'empêcher d'aller regarder les boîtes aux lettres, et la mon cœur rate un battement lorsque je fais glisser mes doigts sur les lettres de son nom marqué sur une plaque argenté 'Ball' répétais-je en touchant la boîte. Une larme a coulé, et nous montons tous à l'étage de Liliane.
En arrivant, nous nous regardons tous comme si nous allions faire une farce, et là ça pars en débat, qui toquera à la porte ? Bien déterminé à trouvé une faille dans cette histoire, je frappe trois coups vifs sur la porte. Nous attendons quelques secondes et la clé tourne dans la serrure. Puis la porte s'ouvre sur la blonde qui nous aideras sûrement à retrouver Ayden, devrais-je dire, à nous informer où il est, étant la seule personne sachant l'endroit exact où réside Ayden, mon Ayden.
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Hais moi / Torture moi / Aime moi: Parfaite Illusion [TOME 2]
Romance[TOME 2] En un an et demi tout peut changer, ça peut virer dans le rose comme ça peut virer dans le noir. C'est le cas d'Alexandre et Ayden, le couple si fusionnel et complice à l'époque fût brisé lorsqu'un baiser futile à un inconnu arriva. Alexand...