Hais moi / Torture moi / Aime moi: Parfaite Illusion [TOME 2]

Chapitre n°22 - Trou à rat

Vue de Ayden

C'est avec les joues séchées par les larmes, et les yeux brûlant que je retourne dans cet endroit maudit. Liliane est partie en pleurant, car si ça ne marcherais pas elle ne voulait surtout pas me voir les larmes aux yeux, elle a préférée partir.

Professionnellement je suis d'accord avec le docteur Weiss, mais je pensais qu'avec de l'empathie à mon égard il m'aurait laissé rester ici, mais c'est le cœur lourd qu'il a refusé ma requête, puis je me dis que je pourrais revoir Isaac après ça, même si j'aurai préféré rester chez moi avec Alexandre, me réveiller dans ses bras.

Nous sommes dans le bus de l'hôpital, et je revois les mêmes têtes que j'avais déjà vu auparavant, et je doute que ce sois une illusion, mais ils ont l'air beaucoup plus... Heureux ?Comme moi ? Après, je sais que certaines personnes doivent vraiment rester dans cet hôpital, je connais deux trois cas extrême qui pourrait se pousser au suicide volontairement, je le sais car ils m'ont déjà raconté leurs histoires.

Alors que j'ignore le monde en regardant le paysage à travers la fenêtre, je sens une main prendre la mienne et me la serrer très fort. Je n'ai à peine le temps de me retourner qu'il entoure ses bras très fort autour de mon cou :

    - Putain Ayden je ne veux pas y retourner... Dit-il en    pleurant.

- Moi    non plus Isaac... Moi non plus... Dis-je    en le rassurant.

Nous nous séparons de cette longue étreinte et descendons du car, nos bagages à la main, tout ce que j'ai envie de faire c'est de prendre mes jambes à mon cou et m'enfuir loin de ce foutu endroit. Depuis que nous sommes arrivés Isaac parle beaucoup moins qu'avant, il est très angoissé à l'idée de revivre dans ce foutu hôpital, et moi aussi.

J'ai l'impression de ne pas avoir assez profité de la présence d'Alexandre à mes cotés, et dieu sais à quel point je me giflerais pour ça. Isaac et moi marchons d'un pas lent et non enthousiaste vers l'établissement, mais je sens une main prendre mon poignet, du moins, prendre est un petit mot, broyer serai plus adéquat :

    - Ayden je ne veux pas ! Je ne veux pas ! Dit-il    en me suppliant du regard.

- Isaac    calme toi, tout va allez pour le mieux, suis moi d'accord ?    Dis-je en le rassurant avec    un sourire.

Il acquiesce juste de la tête et me suis, nos deux mains entrelacés. Sa main est terriblement froide, et je vois des gouttes de sueur sur son front, ce n'est pas la température qui le fait suer, mais bien sûr le fait qu'il retourne ici, je suis moi même très déçu d'être ici, mais je me dis qu'une seule chose, que plus vite je montrerais des signes de guérison, et plus vite le docteur Weiss me laissera sortir d'ici. Nous allons tous à nos chambres, sauf Isaac qui me suis encore :

- Tu    devrais allez dans ta chambre Isaac, je viendrais te voir dès que    j'aurai fini de déballer mes affaires d'accord ? Dis-je.

- Non    Ayden je ne veux pas, je ne veux pas... Dit-il    paniqué.

- Écoute,    je finis de ranger mes affaires, et je viens avec toi ranger les    tiennes, ça marche ? Dis-je    en souriant.

Il hoche la tête et je pars à se que je dois faire, c'est-à-dire ranger toutes mes affaires. Isaac lui est assis sur mon lit, à jouer avec ses doigts, à me regarder toute les dix secondes, je trouve ça agaçant. Mais je me met à sa place, un beau matin on le réveille pour lui dire qu'on va devoir l'éloigner du peu de famille qu'il a pour retourner dans ce trou à rat. C'est pour cela que je prend sur moi, je sais que Isaac est quelqu'un de gentil qui ne mérite pas d'être malheureux, Isaac a besoin d'amour :