Vue de Alexandre
Cette nuit j'ai fais le même rêve. Ce rêve où Ayden et moi avions nos mains entrelacés dans celle de l'autre, ce rêve où nous marchions ensemble dans le parc, ne se préoccupant pas des regards des gens, un rêve où il y avait que Ayden et moi, le monde qui nous entourais n'était qu'un détail. Puis c'est en me réveillant ce matin de ma courte nuit de sommeil que je réalise que je vais enfin retrouver la personne que j'aime aujourd'hui.
Cependant j'ai quand même ce goût amer dans ma bouche, de savoir qu'il séjourne encore à l'endroit où j'ai réussi à l'envoyer les jours suivants lorsque j'avais abusé de lui sans son consentement, puis c'est ce souvenir douloureux qui me fais reculer de vouloir le revoir, après presque deux mois d'absence, voir même trois en comptant cette semaine.
Habituellement, je suis exténué à en mourir lorsque je me réveille, mais là j'ai une pépite d'énergie, cette énergie venant des souvenirs que je remémore, de revoir ce si beau visage face à moi, ses cheveux de jais qui me rendent fous, Ayden me rend fous. Habillé d'un simple t-shirt blanc et d'un jean serré noir, j'enfile mes baskets puis mon manteau en cuir. Au même moment où je finis de me préparer, quelqu'un entre chez moi. Lorsque je relève la tête, je vois cette chevelure noire, et les yeux semblables à ceux de Ayden :
- Tu es prêt ? Me demande Cora.
- Une partie de moi veut rester ici, mais l'autre me dis d'y allez. Surtout que j'en meurs d'envie... Dis-je dubitatif.
- Et moi qu'est-ce que je devrais dire, après je ne sais combien d'année d'absence je reviens comme une fleur en mode : salut c'est moi ! Dit-elle sarcastique.
Malgré son ton, je sais qu'elle est encore plus paniqué que moi à l'idée de retrouver Ayden, son frère jumeau. Après tout, elle avait de quoi l'être, Ayden était abandonné et renié de tous lorsqu'elle a dû partir de chez elle, loin de sa famille, loin de cette ville. Je l'admire tant, elle est le portrait craché de son frère.
Elle a un ton arrogant et est bourré de répartie, malgré cette façade légèrement péjorative, elle avait un grand cœur et était toujours à l'écoute des autres sans autant être confidente, gentille, ou même câline, elle rassurait les gens en leur montrant et disant la vérité comme elle l'était, elle n'y allait pas de main morte dans ses propos, tout comme Ayden, ils sont pas jumeaux pour rien, me dis-je maintenant, surpris qu'un sourire ce décroche de mes lèvres en ayant cette pensée dans ma tête.
***
Nous sommes arrivés devant l'hôpital de Martens, Liliane est entrée avant nous, et nous attendons devant la porte, celle ci étant fermé, et malgré le hublot sur la porte, je ne peux voir mon Ayden, même à travers cette porte massive, je peux sentir sa présence de l'autre coté, ce n'est pas une impression ou un espoir, mais vraiment une sensation.
Nous attendons à peine deux minutes que Liliane revienne et que Cora entre en scène, j'essaie de me frayer visuellement un chemin, mais il y a beaucoup trop de monde dans le champs de vision que j'ai à travers cette vitre de cinquante centimètres carré. J'attends patiemment tout en observant dans le hublot, Liliane elle, me rassure en disant que tout va bien ce passer mais surtout qu'il sera content de me voir, du moins je l'espère.
Alors que j'observe encore à travers cette vitre, je vois Cora ce lever et le prendre dans ses bras, à peine ai-je vu le sommet du crâne de Ayden que les larmes commencent à couler, mon cœur bat tellement rapidement qu'il pourrait sortir de mon buste, il m'avait tellement manqué, marre d'attendre. J'ouvre la porte et marche d'un pas assuré mais assez indécis en direction de Ayden qui fini l'étreinte entre lui et sa sœur, en le voyant mon cœur rate un battement, mon sang ne circule plus :
- Je te déteste tellement Ayden. Dis-je d'une voix étouffé par mon sanglot.
- Je te déteste tellement Alexandre... Dit-il la voix basse.
Cora s'écarte nous observe comme un chat qui regarde un laser. J'avance un pas en avant, mais Ayden lui, recule d'un pas et baisse la tête. Je m'approche de lui et prend son menton avec mon pouce et mon index, pour qu'il puisse me regarder dans les yeux, mais son attitude têtu prend le dessus et baisse tourne la tête vers la gauche :
- Tu m'as tellement manqué... Dis-je cette fois si en faisant sortir les larmes.
Puis j'avance délicatement mes lèvres sur sa joue, et y dépose un baiser doux et plein d'amour, c'est ses lèvres que j'aurai voulu goûter, mais je ne peux me permettre de faire comme si toute cette histoire n'était jamais arrivé :
- La première fois c'était parce que tu m'avais violé, cette fois c'est parce que tu m'a brisé le cœur... Dit-il la tête baissé d'une voix triste.
Putain sa voix, elle m'avait tellement manqué, mais avec ce ton triste ? Je n'en suis pas si sûr, savoir que Ayden est devenu triste par ma faute me donne des coups de poignard en plein milieu du cœur. J'ai qu'une envie, sortir de cet endroit, déchirer tous mes vêtements, me mettre au sol, et pleurer le visage à même le sol et en criant en vain le nom de mon bien aimé :
- En réalité j'ai l'impression des fois que... Notre séparation est plus que bénéfique que ça sois pour toi ou pour moi. Dit-il en s'asseyant sur une chaise. Tu te rappelle ? Quand j'suis arrivé dans ce lycée tu étais le premier à être venu me parler. Sourit-il. Et je savais dès le début que... Toi et moi il y aurait eu quelque chose, que ça sois amical ou sentimental. Mais tu sais c'est quoi le plus ironique dans cette histoire ? Rit-il narquoisement. C'est que... A chaque fois que je finis par trouver le moyen de te pardonner ou de t'aimer, je... Je suis le seul à souffrir, et toi le seul à bien t'en tirer.
J'encaisse tout ce qu'il vient de me dire, et sérieusement ? L'honnêteté légendaire de Ayden a réussi à me replacer toute les cases mise dans le désordre dans mon cerveau, et surtout, il avait raison, Ayden a toujours eu raison, même si il vient de dire clairement que je profite à mon avantage de sa souffrance, c'est vrai, il faut que j'arrête de me voiler la face, Ayden souffre constamment à cause de moi, et cette pensée me donne un nouveau coup de poignard dans le cœur :
- Ayden... Commençais-je en larme. Je t'aime jusqu'à la dernière particule de ton putain de corps. Ton odeur est l'air que j'aime respirer, tes cheveux qui me chatouille les narines le matin me manque, tes blagues puérils et immatures ne parvenant plus à mon ouïe m'ennuie. Souris-je en me retenant de encore pleurer. Toi Ayden, je t'aime plus que ma propre vie putain, et tu sais quoi ? C'est moi qui mérite d'être ici , pas toi, parce que je suis fou ! Rigolais-je nerveusement. Ouais je suis fou de toi Ayden, mais je peux pas te pardonner aussi facilement pour ce que tu m'a fais, mais putain, même avec cette merde sur nous j'arrive pas à me voiler la face, je t'aime à m'en couper les veines tu comprends ça ?! Finissais-je en collant nos fronts ensemble.
Une sorte de silence s'installe entre Ayden et moi, mon cœur accélère, le front de Ayden est froid, je sens son souffle caresser mes lèvres, alerter par ce touché, j'approche dangereusement mes lèvres de celle d'Ayden, mais lorsque j'approche à quelques millimètres de ses lèvres, une main se pose sur mon épaule :
- Monsieur, les visites sont terminés, vous devez partir. Me dis le garde de sécurité.
Le cœur fendu, je hoche simplement la tête et part en regardant Ayden dans les yeux, lui chuchotant que je reviendrais, mais j'ai l'impression d'être venu pour rien, je n'ai pas pu re-goûter à ses douces lèvres chaudes, une prochaine fois peut être, me dis-je en pleurant une fois sortie de cet endroit.
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*sors par derrière en courant*
Bon ok, me tuer pas s'il vous plaît, le plus important c'est qu'ils se sont retrouvés non? Bref, j'espère que vous avez bien aimé ce chapitre, et est-ce que Alexandre reviendra comme il l'a si bien dis à Ayden? Ça on verra plus tard, bisous mes chéri(e)s !
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Hais moi / Torture moi / Aime moi: Parfaite Illusion [TOME 2]
Romance[TOME 2] En un an et demi tout peut changer, ça peut virer dans le rose comme ça peut virer dans le noir. C'est le cas d'Alexandre et Ayden, le couple si fusionnel et complice à l'époque fût brisé lorsqu'un baiser futile à un inconnu arriva. Alexand...