Chapitre n°08 - Les jumeaux Ball / Partie n°2

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Flashback – Vue de Ayden

Les secrets c'est quelque chose de précieux que nous gardons au plus profond de nous. Mais moi il fallait que je partage ce secret avec quelqu'un, n'importe qui, mais il le fallait. Ça devenait un fardeau qui  allait exploser à l'intérieur de moi, tout ce qui me reste pour me débarrasser de cette mort imaginaire, c'était de faire sortir un peu de l'aura de ce secret, et la personne qui a pu recevoir une part de mon secret, c'était ma moitié, mon sang, ma sœur jumelle, Cora.

En disant tout ce que j'avais sur le cœur j'avais peur de la blessée, ou bien même d'être renié par la seule personne qui compte vraiment pour moi dans cette maison. Après notre longue étreinte, Cora se leva et me dis qu'elle devait faire ses devoirs. Elle se lève et me souris une dernière fois, mais lorsqu'elle ouvre la porte, cette silhouette au regard noir au bras croisé, des larmes ayant fais surface sur son visage me glace le sang, et les larmes qui allaient sortir ce bloque dans mes paupières :

- Alors comme ça c'est vrai Ayden ? Tu es homosexuel ? Demande t-elle froidement.

Je ne parviens à sortir aucun mot de ma bouche, juste un hochement de tête et un silence pour réponse. Elle rentre dans la chambre, poussant légèrement Cora avec son épaule, me dévisageant comme si elle se retrouvait face à un inconnu, toujours les bras croisés. Lorsque ses genoux se retrouve à la hauteur de mon visage, je ne saisis pas le pourquoi du comment de la situation, mais sa main entre violemment en contact avec ma joue.

Le coup a été tellement fort que je ne sais pas si cela m'a fais un hématome sur la joue, mais une chose est sûr, les larmes qui étaient bloquées on fini par sortir, et la, ça coule comme une fontaine. Alors que je tente d'articuler un mot, Cora pousse violemment ma mère, jusqu'à ce que son dos touche violemment le mur :

- Moi aussi j'ai déjà embrassé des filles, vas-y baffe moi maintenant ! Baffe moi ! Je n'ai pas peur de toi moi, tu crois que c'est qu'une vulgaire baffe qui va me rendre normal maman ? Alors si tu détestes autant que ça les homosexuels, baffe moi, fouette moi, lapide moi, mais ne touche surtout pas à un seul cheveux d'Ayden ! Hurle t-elle.

Les menaces de ma sœur on fais l'effet d'une bombe face à ma mère qui est tétanisée par une rébellion aussi soudaine de ses deux enfants. Les cris de Cora ne se font pas attendre, et nous voyons notre père entré brusquement dans la chambre. Il nous dévisage tous les deux, et bloque sur moi lorsqu'il me vois en pleure, à genoux au sol, et je pense avoir un bleu, puisqu'il s'approche et me caresse la joue du bout des doigts :

- Ayden ? Qui t'a fais ça ? Demande t-il.

- Ma-man. Articulais-je en sanglotant.

La mon père vois rouge, il se lève brusquement et s'approche lentement de ma mère, la retrouvant bloquée sur le mur, le corps de mon père faisant barrage sur elle :

- Comment ose-tu lever la main sur tes propres enfants ? Demande t-il en grinçant des dents.

- C'est eux qui ont commencé, ils se sont dévergondés et ils ont goûté au fruit défendu. L'homosexualité est contre nature ! Répond t-elle sereinement.

Mon père cesse tout mouvement, il se tourne vers moi, me prend le bras et me lève brusquement, m'attendant à une autre baffe, mais il posa juste ses deux mains sur mes épaules, se mettant derrière moi pour me mettre face à ma génitrice :

- Regarde le, tu vois quelque chose sur son visage ? Demande t-il autoritaire.

- La marque de la bonne voie tout simplement. Dit-elle avec un ton hautain.

- Ah bon ? Moi je vois juste un pauvre môme détruit par sa mère, par son intolérance, et son ignorance. Tu sais quoi ? C'est la goutte d'eau qui a fais débordé le vase, tu ne t'approche plus de mes enfants, je demande le divorce. Dit-il sèchement.

A ce moment la, Cora et moi se regardons dans les yeux, une lueur de bonheur brillant dans nos yeux. De nos deux parents c'était notre père le plus sévère, mais jamais, oh non jamais, on aurais pensés une seule seconde que c'est lui qui serais le plus tolérant et surtout le plus empathique des deux.

***

Aujourd'hui c'est le jour où nous allons au tribunal pour savoir qui nous garderas, mais nous savons très bien que c'est mon père qui aura notre garde, j'en suis persuadé. Alors que nous commençons à délibéré, la juge racle sa gorge, et nous avons l'âme sereine :

- Monsieur Ball aura la garde de Ayden Jonas Ball, et madame Ball aura la garde de Cora Mia Ball.

La mon sang ne fais qu'un tour, mon cœur rate plusieurs battement. Je regarde Cora dans les yeux, et les larmes coulent automatiquement, et lorsque je regarde ma mère elle a une expression triomphante, et la j'ai juste envie d'une seule chose, me sauter sur elle et l'étripé et lui faire manger ses propres organes. Mon père furieux souffle dans sa barbe mais ne dis rien, comme si... Comme si il savait que ça allais arriver. En sortant je cours vers Cora et la serre fort dans mes bras :

- Promet moi qu'on se verra et que tu me donneras des nouvelles. Dis-je en pleurant.

- Je te le promet Ayden, je t'en fais la promesse. Dit-elle en pleurant aussi.

Puis ma mère m'arracha Cora de mes bras, mes jambes lourdes, je me laisse tomber au sol, les larmes coulant sur mes joues. Mon père se met accroupis et me frotte le dos, lui aussi pleure et il m'embrasse la tête, me disant que tout ira bien qu'il fera tout pour récupérer Cora, mais pessimiste que je suis, je pense que c'était la dernière fois que je verrais ce si doux visage qui me ressemble légèrement, son rire désagréable qui raisonnais quand même bien, son parfum qui avais l'odeur de la cannelle, les goûtés qu'elle me donnait lorsque j'oubliais le mien.

J'avais l'impression d'avoir tout perdu, être séparé de sa jumelle c'est pire qu'enlever un enfant des bras d'une mère, c'est comme si on vous enlevait vos organes vitaux et qu'on laissait que pour bonne conscience le cerveau, pour se rappeler qu'on peut voir tout voir, entendre, mais ne pas vivre au fur et à mesure de notre rythme cardiaque. Vivre sans elle ça va être mourir à petit feu, et je sens qu'un jour, ce petit feu va finir par se transformer en une flamme et par me brûler de l'intérieur.

Hais moi / Torture moi / Aime moi: Parfaite Illusion [TOME 2] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant