Chapitre 11 : Adieu !

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Lilianne

Quand j'ouvre les yeux le lendemain, la première chose que je sens sont les bras de Théo autour de moi. Relevant la tête, je constate qu'il dort encore à point fermé. Malgré ma sensation de plénitude que me procure son étreinte, je me glisse de l'autre côté du lit pour me lever. Mais j'ai à peine bougé qu'il m'attrape par la taille pour m'arrêter.

‒ Où comptes-tu aller comme ça ? demande-t-il en m'attirant en arrière me faisant tomber sur son torse.

‒ Je ne voulais pas te réveiller, j'allais nous préparer un petit déjeuné, dis-je en me retournant pour lui faire face.

Il examine avec minutie mon visage, le regard emplit d'inquiétude.

‒ Ça va ? me demande-t-il finalement en me caressant la joue.

‒ Un peu mieux... J'ai bien réfléchi cette nuit et... j'aimerais aller la voir dans la journée, dis-je en déposant un baiser dans son cou pour le rassurer.

‒ Je peux t'accompagner ? me demande-t-il doucement en m'embrassant le front.

‒ Oui, s'il te plaît, j'aimerais... ne pas être seule, dis-je en passant mes mains autour de son cou pour l'attirer encore plus près de moi.

‒ Ok, murmure-t-il dans mes cheveux en resserrant sa brise autour de moi, soulagé.

Quelques minutes plus tard on descend prendre le petit-déjeuner. Tandis que je nous prépare des crêpes, Théo est assis au comptoir et me regarde perdu dans ses pensées.

‒ Lily, me hèle-t-il soudainement, me faisant sursauter.

‒ Théo, je limite en rigolant.

‒ C'est... tu... enfin nous ne... bégaye-t-il en passant nerveusement la main dans ses cheveux plusieurs fois.

‒ Accouche, Théo, dis-je en lui faisant fasse.

‒ Oui... justement, lâche-t-il avec sérieux, retrouvant peu à peu son aplomb.

‒ Quoi, justement ? je demande en ne pouvant retenir un rire.

‒ Je sais que c'est un peu tard pour se poser la question, mais... est-ce que tu prends la pilule ? demande-t-il, les joues légèrement rosies par l'embarras.

C'est une première, mais cela le rend encore plus mignon.

‒ Non, Théo, je ne prends pas la pilule, je réponds avec gravité en posant la spatule sur le plan de travail. Mais j'ai un implant contraceptif dans le bras, j'ajoute en voyant son visage devenir blanc comme un linge. Tu devrais voir ta tête, c'est excellent, dis-je en partant d'un fou rire.

‒ Je ne trouve pas ça marrant, râle-il, bien qu'il réprime difficilement un sourire.

Je reprends ma spatule pour retourner la crêpe, tout en réfléchissant à sa question.

‒ Imaginons que je sois enceinte, que ferais-tu ? je lui demande me tournant pour le regarder.

‒ J'assumerais, répond-il sans hésitation. J'adore les enfants. Après la mort d'Isa, c'est moi qui me suis occupé d'Adèle pendant près d'un an. Je la garde encore très souvent, ajoute-t-il avec un sourire attendri. Et toi ? demande-t-il en s'approchant de moi.

‒ Je le garderais. Je rêve d'une grande famille. Je sais ce que c'est d'être enfant unique et franchement, c'est nul.

‒ Grande comment ? demande-t-il en déposant des baisers dans mon cou.

‒ Au moins cinq enfants, je murmure, tandis qu'il continue d'effleurer ma peau de ses lèvres. Théo... je souffle, me laissant aller contre lui, complètement absorbée par ses baisers, oubliant la crêpe.

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