Chapitre 12 : Les trois petits mots

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Théodore

Après ma séance de sport, je me mets au travail, ayant été absent du bureau toute la semaine. Je suis absorbé par mes notes lorsque la porte du bureau s'ouvre et laisse entrer Lily.

‒ Toujours plongé dans tes dossiers ?

‒ Oui... On a un nouveau client, je lui réponds en l'attirant sur mes genoux. En parlant de travail, Alex m'a dit que si tu voulais reprendre ta place, elle est toujours disponible.

‒ C'est gentil, mais... je ne compte pas reprendre le travail. En revanche, je suis prête à occuper le poste temporairement, en attendant qu'ils trouvent un ou une remplaçante.

Ses paroles me laissent un instant sous le choc, tandis que mon cœur se met à battre plus fort à la pensée de sa lettre de démission.

‒ Tu comptes vraiment revenir à ta vie d'avant ? je lui demande en resserrant instinctivement mon bras autour d'elle.

‒ Je n'ai jamais eu l'intention de rentrer à Paris... J'ai dit cela pour que tu passes à autre chose, pour que tu m'oublies, m'avoue-t-elle, les yeux fuyants.

Je pose doucement ma main sur sa joue et tourne son visage vers moi avant de l'embrasser tendrement.

‒ Sache que ton plan était voué à l'échec. J'avais la ferme intention de te faire changer d'avis. J'aurais attendu, car je savais que tu avais beaucoup à gérer avec ta mère, mais au final, je serais quand même venu te chercher, peu importe où tu te serais cachée, dis-je en l'embrassant à nouveau.

La seule chose que j'ai envie de lui dire c'est que je l'aime mais je sais qu'elle n'est pas prête à l'entendre. Alors je me contente de l'embrasser jusqu'à en perdre haleine. Elle rompt en premier le baiser pour pouvoir me chuchoter à l'oreille.

̶ Laisse-moi te rassurer...

Lilianne

À peine les yeux ouverts, une violente nausée me prend à nouveau. Je me précipite aux toilettes et vomis. Une fois mon estomac vidé de mon repas de la vieil au soir, je me rince la bouche, me brosse les dents, puis retourne me coucher, épuisée.

‒ Ça va mieux ? me demande Théo, encore à moitié endormi, étendu en travers du lit dans sa position préférée.

‒ Oui, je grogne en le poussant légèrement pour pouvoir me rallonger. C'est bon, je t'autorise à le dire.

‒ Quoi ? demande-t-il en souriant comme un chat qui a réussi à attraper sa souris.

‒ Je te l'avais dit, dis-je en imitant sa voix.

Il éclate de rire en secouant la tête avant de me serrer contre lui.

‒ Non, dis-je en repoussant son visage. Je pourrais te rendre malade.

‒ Je prends le risque.

Il dépose un baiser sur mes lèvres avant de me serrer contre lui, juste au moment où mon estomac commence à gronder bruyamment.

‒ Tu as faim ? s'exclame-t-il en riant.

‒ Il semblerait...

Ce n'est que lorsque son pouce effleure doucement ma joue que je réalise que je pleure.

‒ Mon ange, j'adore te voir manger. Ça me rassure. Je ne me moque pas de toi, me rassure-t-il en me serrant encore plus contre lui.

‒ Désolée, je ne comprends pas pourquoi je pleure comme ça. Ça fait quinze jours que je fais que ça, manger ou pleurer comme une gamine.

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