Partie 1

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Je m'avance dans le couloir.
Ce fameux " Couloir du jugement ".
Le parquet est tellement nickel que je peut voir mon reflet.
Je suis Frisk, c'est son corps, mais son corps possède désormais des yeux rouges.
Ah oui, les yeux rouges.
La pire chose qui me soit donnée.
Ce qui a fait que mes parents m'ont abandonnée, que mes camarades de l'orphelinat me frappaient et que tout le monde me considérait comme une sorcière.
J'ai les yeux rouges, donc je suis méchante. Point barre. C'est comme ça pour tout le monde.
J'envie Frisk, qui arrive à entrouvrir les yeux de manière à voir, mais à ce qu'on ne voit pas ses yeux.
Moi, j'ai voulu les faire " disparaître ", pour qu'ils arrêtent, puis je me suis dis que ça ne servait à rien. Qu'ils continueraient.
Bref.
Je m'avance dans ce couloir et Sans ricane.
Je déteste son petit air arrogant, j'ai presque envie de le...
Non. Je dois arrêter tout ça.
《 - Je connais ce regard. C'est celui de quelqu'un qui vient de perdre 14 fois à la suite ! Que dirais tu de voir ce qu'il y a après ? 》
14 fois ? Pffff... Frisk n'est pas douée.
Il lance sa première attaque, que je connais par cœur. Je m'écorche tout de même un peu sur les os qui sortent du sol, et un des rayon de ses Gaster Blaster me frôle.

Mais cette fois, je veux tout lui dire.
Une légère appréhension me tord le ventre.
Je lance mon couteau derrière lui, bien au dessus pour qu'il ne croie pas que je le vise et je lève les bras en l'air.
《 - Sans. Je suis maintenant désarmée. Je vais rester ici, et on va parler. Si tu n'en as strictement rien à foutre, je comprendrais. Mais je suis sûre qu'en te défoulant un peu tu va être apte à l'écoute. 》
Je m'assois par terre.
Il semble complètement paumé, le pauvre.
Mais très vite son expression redevient dure.
《 - Je sais qui tu es. Tu es le premier humain tombé, pas vrai ? Ce foutu génocidaire... Eh bien, je ne te crois pas. Tu veux me piéger.
- Alors vas y. Tue-moi. 》
Il me regarde, les yeux toujours dur et sombres, mais avec une lueur de confusion. Je me lève, et contrairement à ce que je lui avais dis, m'approche.
Il se met en position pour se défendre, mais ne fait rien. Sûrement parce-que je suis désarmée.
Je lui agrippe les épaules, serrant le tissu de son sweat bleu entre mes doigts.
Je murmure au niveau de ce qui devrait être ses oreilles :
《 - Allez. J'ai tué ton frère. Tu crèves d'envie de me tuer. Venge toi. Après tout, ce serait juste ! J'ai tué tous ceux que tu aimes. Venge toi. 》
Son œil devient bleu, et des os sortent de terre. Me transpercent de part en part.
Je refuse de hurler.
Je suis forte.
Mon âme se brise, et je me retrouve au dernier " point de sauvegarde ".
Il m'attends, mais cette fois ne dis rien.
Je lance de nouveau mon couteau, mais cette fois à ses pieds.
Il le ramasse, méfiant.
《 - Oh, ne fait pas cette tête. 》
Je me place juste devant lui.
《 - Si tu veux encore me tuer, fais-le , mais cette fois avec ce couteau.
- Qu'est-ce que c'est que ces conneries ?
- C'est très sérieux. Je pense que ta vengeance sera plus satisfaisante si tu me tue directement.
- T'es... Vraiment...
- Masochiste ? Non, je ne pense pas. "
Il a un sourire. Très furtif, mais je l'ai vu.
Je veux qu'il se venge sur moi, qu'il se défoule, une bonne fois pour toute, et ensuite je pourrais lui expliquer.
《 - Allez, tête d'os. Tu te demande pourquoi je fais ça ? Je veux que tu te venge. Pour que tu sois bien calme, et que je puisse te convaincre de mon innocence.
- Innocence ? Tu oses me parler d'innocence ? 》
Il est vraiment... Vraiment... Borné !!
À ce rythme on avancera jamais !
Le seul moyen d'accélérer les choses me répugne, mais...
《 - Tu ne veux pas me tuer ? Pense à ton cher petit frère. Tu l'adorais. C'était ta raison de vivre. Je l'ai tué. Je l'ai tué exactement comme tu vas me tuer, d'un coup de couteau. Tu m'avais mise en garde, hein ? Eh bien je l'ai tué quand même... Je n'ai aucune exc... argh.. 》
Je l'ai bien senti.
Il a planté le couteau dans mon ventre et le remonte.
Ses yeux, furieux et déterminés, semblent se remplir de larmes.
Et cette douleur...
Je ne hurlerais pas. Je ne...
Et merde.
J'ai laissé échapper un cri.
Je déteste ça.
Paraître faible.
Mais tant pis.
Lorsque je reviens, il est à genoux, sur le point de pleurer.
À cette vue, mon cœur se tord.
Pas que je ressente de l'affection pour lui, mais... N'importe qui serait triste en le voyant comme ça...
《 - Désolée. J'ai fait exprès de te provoquer.
- Pourquoi ? Pourquoi tu fais ça ? Espèce de sale...
- Oh, nouvelle idée. Un truc qui va ben te défouler.
- Qu'est-ce que tu me veux ?
- Je te l'ai dis. Je veux juste que tu déferle bien ta haine contre moi, pour te calmer.
- Je te déteste. Je te hais.
- Je sais. C'est pour ça que maintenant, pas d'armes,  pas de magie. Tu peux me frapper, à mort s'il le faut. 》
Il est choqué.
《 - Q-quoi ?
- Allez. Je ne veux pas  encore parler, te mettre en colère et ralentir les choses. Fais-le.
- T'es totalement folle ! Je ne peux pas...
- Mais enfin, tu viens de me tuer deux fois !
- À vrai dire... Seize. 》
Je souris.
《 - Non, deux. On en parlera après. Allez, vas-y, on va pas rester comme ça des millions d'années...
- T'es malade.
- Oui. Maintenant tue-moi.
- Je peux pas.
- Peux pas quoi ?
- Frapper quelqu'un à mort !
- Pourquoi ?
- Mais t'es vraiment une psychopathe, toi ! C'est juste... Horrible !
- Si tu veux. Bon, alors tu t'es assez défoulé tu penses ?
- Quoi ?
- Ben on blablate depuis tout à l'heure,  alors je me dis que t'es peut être apte à m'écouter. Sinon tu peux encore me tuer, je veux que tu sois parfaitement calme. 》
Il me regarde.
Ses yeux passe par plusieurs expressions.
La confusion, l'interrogation, la colère, et finalement, la détermination.
Je souris encore plus. J'adore cette expression.
Il s'avance vers moi, plante son regard dans le mien. J'avoue que j'ai du mal à le soutenir, mais je ne veux pas laisser passer un autre signe de faiblesse.
Puis soudain, il lève son poing et me frappe, d'un coup sec et qui résonne dans toute ma mâchoire.
Je m'écroule au sol. Bordel, il frappe fort !
J'attends le prochain coup, qui ne devrait pas tarder à arriver.

New Reset ( CharaXSans )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant