Diabolique

° CHAPITRE 8 °

"Quoi ? Mais non ! Je m'en souviendrais..."

"Je t'assure que si. Tu avais même les draps qui..."

Brian arrête son ami dans sa terrifiante explication me voyant pâlir.

"Mais alors je suis un vrai danger... Je vais vous faire du mal, je ne veux pas ! C'est comme dans mon cauchemar, je devais choisir entre vous tuer ou me sacrifier pour vous sauver."

"Hé ! Tout va bien." me rassure Brian. "Ce n'était qu'un rêve. Et tu es ici pour apprendre à te contrôler. Tu vas y arriver, je le sais."

Il me prend dans ses bras et une larme s'enfuit d'entre mes paupières. Je me lève du lit mais décide de garder l'image de la petite fille blonde pour moi. Je demanderai plus tard à Leah. Elle doit peut-être savoir qui elle est. Je ne sais pas pourquoi, mais cette fillette m'intrigue. C'est vrai, j'ai besoin d'une seule photo pour m'y intéresser. Je l'ai peut-être déjà vu quelque part, ou quelqu'un me l'a décrite. Je n'en sais trop rien...

"Bon, je meurs de faim !"

"Moi aussi." me répond Barry.

Il faut détendre l'atmosphère. Barry ne savait plus quoi dire.
Ils m'aident à faire les premiers pas puis je retrouve l'équilibre. Nous nous avançons vers la porte pour prendre des escaliers en spirale qui mènent à une grande salle contenant une table gigantesque, au centre. De multiples plats y sont repartis dessus, des entrées aux desserts, en passant par les plats chauds et les laitages.

"Pas mal, n'est-ce pas ?"

La voix de Leah résonne dans toute la pièce. La femme brune aux yeux verts s'avance pas à pas sous mon regard impressionné.

"Pas mal ? C'est juste... incroyable !"

"Nous sommes dans l'institut. Là où tous les gens qui ont des dons se retrouvent pour s'informer, manger, dormir, vivre. Les personnes qui sont au courant de nos pouvoirs ne peuvent pas rester pour des questions de sécurité. Mais elles peuvent passer lorsqu'elles le veulent."

"C'est juste la salle à manger ici ?"

Leah me regarde avec un grand sourire. Je suis sûre qu'elle se retient de rire. En même temps, il doit être difficile de ne pas sourire en voyant ma mâchoire ouverte à en baver et mes yeux pétillants comme si j'avais trouvé une mine d'or. Et il est vrai que la nourriture représente de l'or pour moi.

"Oui mais il y a beaucoup de gens ici donc on a besoin de beaucoup de place. Tu veux que je te présente ?"

Je me sens rougir. Je suis comme un pingouin dans le désert : celui qui se voit bien et qu'on ne peut pas louper ; celui que tout le monde regarde ; celui qui n'est pas à sa place.

"T'inquiète ! Ils sont supers sympas !" me dit Barry.

Brian lui donne un coup de coude dans les côtes. Le blessé se tient le ventre et le regarde sans comprendre. Il me fera toujours sourire celui-là. Le jeune homme brun lève les yeux au ciel tandis que le blond garde son air interrogateur et sa bouche en forme de cul de poule.

"Vous êtes allés leur parlé ?" je demande, un sourcil arqué.

"Disons qu'on est allé faire connaissance..." dis Brian.

"Ils nous adorent ! Aīeuh !"

Un autre coup de coude. Je ne peux m'empêcher de rire cette fois.

"Mais pourquoi tu me tapes ?"

"Arrête ça c'est une caresse."

"Non ça fait mal..."

"Chochotte !"

"Répète un peu ?!"

"Sinon quoi ? T'as les muscles d'une mangouste !"

"Hé ben ?! Les mangoustes c'est musclé, ça creuse des trous, ça court."

"Oula ! J'ai peur."

"Arrêtez vous deux." intervient Leah. "Suit-moi, Alycia."

J'obéis même si la faim me tiraille le ventre.

"Il est quelle heure ?"

Leah regarde par la fenêtre.

"Tout juste huit heures. Tout le monde est levé, a prit son petit déjeuner et est en train de «travailler» à cette heure."

"Comment tu le sais ? T'as pas de montre..."

"Le soleil. Nous t'apprendrons."

"J'ai super faim, je pourrais..."

"Non, pas ce qui est sur la table. Je vais te donner une herbe qui va calmer ton envie de manger jusqu'à midi."

J'acquiesce sans un mot. Nous passons une des quatre portes de la salle. Elle nous mène dehors. Il y a une espèce de grand stade, un grand espace vert où d'un côté des gens cultivent et, de l'autre, des gens s'entraînent ou parlent. Il n'y a pas que des adultes. Je vois plusieurs enfants courir à travers les herbes autres et s'approcher d'une forêt qui marque la limite de l'espace vert.

"Thibault, Marine ! N'allez pas plus loin ! La forêt est dangereuse."

La voix d'une femme retentit à travers le champ. Les deux amis se tiennent alors la main et en une fraction de seconde, ils sont à côté de la femme.

"Ils peuvent se téléporter." m'informe Leah en me donnant sa plante censée guérir ma faim. "C'est leur mère, mais elle n'est pas doté de don. Elle vient aussi souvent qu'elle peut."

"Tu veux dire qu'elle ne vit pas avec ses enfants ?"

Elle secoue la tête de droite à gauche.

"Comment ça se fait que ses enfants soient... spéciaux et pas elle ?"

"Son père était un des plus grands manipulateurs du temps."

"Était ?"

"Il est mort dans cette forêt. Mais bon ça, on t'expliquera plus tard."

Je me sentais vaciller.

"C'est pas très rassurant."

"Marine et son frère sont liés comme les doigts de la main. Ils sentent lorsque l'autre à un problème ou se sent mal. Ils courent à la même vitesse, pensent la même chose... ce sont des jumeaux synchronisés. Coïncidence que leur père était le maître du temps ? Je ne pense pas."

"En parlant d'enfant, Leah, j'ai une question..."

"Barry !!!"

Une ribambelle de bambins se jettent sur mon ami. Quant à Brian, il s'avance vers moi portant une fillette brune aux yeux noirs sur ses épaules.

"Tu es Alycia ?" me demande-t-elle pendant que le brun la repose à terre.

Je regarde Leah.

"Elisa, la plus jeune sorcière de l'institut."

"Tout à fait ! Toi tu es Elisa ?"

Elle me sourit et hoche la tête. Elle est trop mignonne.

"Tu es la fille Diabolique ? La fille de Satan ?"

"Pardon ?"

"Brian ! Euh... va la faire jouer plus loin, s'il-te-plaît."

"C'est quoi cette histoire encore ?"

"D'accord... Il est temps que tu parles à tes parents."

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Salut salut ! J'espère que ça vous aura plu. Que pensez-vous de la fin? De cette Elisa ? N'hésitez pas à me le mettre en commentaire 😉
Gros bisous 💋