Chapitre 4

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Je lui fis donc un résumé de mes deux dernières journée. Elle m'écouta très attentivement et ne m'interrompit pas.

La veille de mon anniversaire, j'avais vu pour la première fois le signe. Je l'avais dessiné des dizaines et des dizaines de fois dans mon cahier en art plastique. Ensuite, à l'heure du dîner, j'ai entendu une mélodie et j'ai revu le poisson. C'est alors que j'ai décidé de rentrer à la maison et de me reposer. Le lendemain, la journée de ma fête, Ann ma offert un collier de la même forme que le signe que j'ai vu la veille. Et puis finalement cette nuit, mon rêve avec les poissons qui me protégeaient de la terrifiante sirène mâle.

Sur le coup, elle ne réagit pas. Elle semblait perdu dans ses pensées. C'est à ce moment qu'Ann, encore endormie jusque-là, fis son entrée dans le salon. Ma mère changea aussitôt d'attitude et accueilli chaleureusement la nouvelle venue. Nous déjeunâmes ensemble en discutant de tout et de rien.

Plus tard, Ann parti, me laissant seule avec ma mère et ma soif d'en savoir plus. J'avais le pressentiment que celle-ci savait quelque chose à propos de mes visions de plus en plus terrifiantes. Cependant, je redoutais un peu ses explications. Et si j'étais malade, si je devenais folle, si tout ça n'était que le fruit de mon imagination?

C'est finalement ma mère qui après quelques minutes est venue me retrouver dans ma chambre. J'étais coucher sur mon lit, en train de réfléchir, quand elle vint me retrouver. Elle avait l'air angoissé et incertaine. Peut-être avait-elle aussi des doutes sur ma santé mentale.
Son allure grave me faisait peur et j'avais de plus en plus d'embarras quant à ma volonté de savoir la réalité. Elle s'assis sur le bord de mon lit, à côté de moi.

Ma mère: Maeva, j'ai repensé à ce que tu m'as dit et...
Moi: Est-ce que je suis normale?
Ma mère: Et bien, on peut dire que tu es unique... Bon pour revenir à ce que je disais, ton rêve ma fait réfléchir à quelque chose que je t'ai toujours caché.
Moi: Quoi? Pourquoi? Que m'a tu caché?
Ma mère: Tout cela remonte à avant ta naissance. Cependant avant de tout te raconter, je dois te montrer quelque chose. Suis-moi.

Le trajet se fit en silence. Je la suivis en me demandant où elle allais m'amener. Nous nous dirigeâmes vers le sous-sol. Une fois rendues en bas, nous allâmes vers une porte cachée derrière un miroir que je n'avais jamais remarquée avant. Encore d'autres escaliers à descendre! Ceux-ci nous prirent beaucoup plus de temps à descendre puisque qu'ils étaient très escarpés et étroits. Les parois qui semblaient trop proche de mon corps ainsi que l'air ambiante étaient humides. On aurait dit que nous étions dans une grotte. Plus on s'enfonçait dans la noirceur des escaliers, plus je commençais à entendre le bruit si familier de l'eau. Cela me réconforta un peu. Après une bonne dizaine de minutes de descente, nous arrivâmes enfin au bas des escaliers. J'y trouvai, comme attendu, une source d'eau. Elle semblait peu profonde au bord, mais plus on avançait plus on voyait une pente se creuser. L'eau était bleue claire et miroitait dans la noirceur de la cave.

Moi: *en rigolant* J'ai bien fait d'amener mon maillot!
Ma mère: Tu en n'auras pas besoin tout de suite.
Moi: Ah okay...
*silence*

Je me dirigeai vers l'eau pour me tremper les pieds, mais ma mère m'arrêta aussitôt.

Moi: Hey, je veux juste me mettre les pieds dans l'eau!
Ma mère: Attends un peu, je dois t'expliquer quelque chose avant.
Moi: Vas-y, je t'écoute.
Ma mère: D'abord et avant tout, il faut que tu saches que je t'ai caché ceci pour ton bien, pour te protéger. Maintenant, je crois que tu es assez vieille et mature pour comprendre. Te rappelles-tu quand je te disais que tu saurais tout sur ton père quand tu serais prête?
Moi: Oui
Ma mère: Et bien, je crois que tu es prête.

J'aurais presque échappé un cris de joie si la situation ne semblait pas aussi sérieuse. Enfin je pourrai assouvir mon besoin de connaître mieux mon père, ou plutôt, l'inconnu dont le sang coule dans mes veines. J'attends ce moment depuis tellement longtemps! J'espère que mes attentes seront comblées. Je pourrai peut-être même le rencontrer bientôt.

Une vie parrallèleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant