Chapitre VI

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Chapitre VI

Je ne réponds pas, c'est bizarre habituellement il me demande de vérifier la position des agents de sécurité, je les appelles plutôt les deux chiens de gardes mais ceci est encore un autre sujet, de plus il n'a pas pour habitudes de venir à la fenêtre de mon salon. J'y vais tout de même, d'un pas portant un mauvais pressentiment.

Je me mets par la fenêtre, je le vois qu'il baisse la tête;

- Rajan? Qu'est ce qu'il se passe ?

À ce moment là j'essaie de chercher son regard mais le seul que j'ai pu croiser est bien le regard de Qabir, avec une barre en fer dans la main et un sourire vicieux. La pluie commence à couler sur nos têtes, les goûtes se posent sur mes joues comme si le temps anticipait mes larmes.

- alors c'est à ça que vous vous amusiez vous deux ?!

Il donne un coup de barre en fer sur le dos de Rajan pendant que lui même est maintenu par ses deux chiens de gardes. Je m'interpose en leur suppliant de le lâcher pendant qu'ils le frappent. Mes larmes ne s'arrêtent de couler, j'ai mal au coeur, comme si chaque coup qu'ils reçois sont ressentis jusqu'à mon coeur.

- Qabir arrête tu vas le tuer!!

Je me prends à ce moment là, une énorme giffle, qui me fait tomber sur le sol maintenant boueux à cause de la pluie, Rajan crie pour montrer sa rage. Par je ne sais quelle force il se lève et met à terre les deux chiens. Un espoir s'empare de moi jusqu'à l'instant où je vois Qabir sortir une arme et le pointer au niveau de la tête de Rajan.

- Tu crois pouvoir rentrer dans ma vie et me voler ma femme, espèce de salle batard, les fils de pute comme toi on les tue ici !

- Ta femme tu dis? La femme que tu maltraites ? Ce n'est pas ta femme ni ta chose c'est une femme une perle !! Alors oui je te voles cette femme qui mérite d'être aimé comme je l'aime.

Il dit ceci avec tant de conviction et de rage envers Qabir, qui lui s'apprête à appuyer sur la détente. Je dois intervenir

- Qabir ne fait pas ça ne le tue pas!

-Pour que vous baisiez pendant mon absence ?! Espèce de pute! Quand ta famille devra me rembourser la dote je serai ravi de leur donner la raison. il dit avec haine.

- Fait ça si tu veux mais laisse le vivre !

Je pleure sans m'arrêter, je me jette alors au pied de Qabir pour lui dire le plus gros mensonges de ma vie.

- S'il te plait je ne le reverrai plus plus jamais, je ne lui parlerai plus, je serai une bonne épouse envers toi, je vais t'aimer et lui le détester si tel est ton choix mais par l'amour de dieu laisse le vivre.

Qabir baisse ses yeux vers moi, Rajan lui essaie de retenir les larmes que moi et la pluie écoulons à flot pour lui, il me regarde et me dit

- Non ne dis pas ça, ne m'oublie pas tu n'as pas le droit !

- À la place de la mort ta punition sera de me voir heureux avec ma femme, ton amour à son égard jamais elle ne te rendra et cela je le jure et je prends la lune en témoin. Maintenant part de chez moi !!!

- Atika! regarde moi dans les yeux et dis moi que c'est ton souhait! Dis que tu ne veux pas de moi et alors là je partirai

Je ne veux pas, dans mes mots je ne suis pas sincère, je veux seulement qu'il vive car mon amour pour lui est plus fort que celui que j'accorde à ma propre vie. C'est cela l'amour; être prêt à se sacrifier pour l'autre. Ce soir de pleine lune je mentirai sur les sentiments que j'éprouve à son égard, pour pouvoir le savoir en vie.

- Je ne t'aime plus et je ne t'aimerai plus, part stp et laisse moi vivre une nouvelle vie avec mon mari

À l'entente de cette phrase un orage à grondait, il a grondé ma peine qui m'écrase le coeur la souffrance que je nous inflige pour le laisser vivre. Je n'affronte même pas son regard, quel regard pourrait-il m'accorder à part un regard d'haine et de dégoût? Je ne veux pas garder cette image de son regard, je préfère n'avoir que des regards d'amour à me remémorer.

Je n'entendis aucune réponse à part le bruit de ses pas s'éloigner puis courir. Qabir avec un sourire victorieux entre dans notre domicile et moi je rentrer derrière lui, mais un cri d'homme remplie de rage, d'haine et de tristesse me fait frissonner et malgré la distance, arrive à me briser le coeur.

- je te laisse cette nuit de repos, demain nous allons nous installer à Mumbai!

Mumbai?! Mais c'est loin, tellement loin de cette petite ville, c'est loin de mon amour perdu. Je sais que Qabir a pris cette décision à l'instant car à aucun moment il n'était question d'envisager de vivre autre part qu'ici.

Mais dorénavant cela n'a plus d'importance, ma vie, devra redevenir comme elle l'était au tout départ; monotone, triste et sans l'ombre d'amour ou de joie de vivre. Mais je pense que je dois m'estimer heureuse d'avoir goûter à un fougueux courant d'amour.

Je monte pas à pas les marches d'escalier me conduisant à mon lit, je m'y jette en pleurant, oui je pleure, je pleure ma tristesse de ne plus pouvoir voir la personne que je chéris le plus, je pleure les douleurs futurs que je devrai subir avec mon mari, je pleure tout simplement comme une femme qui pleure à chaque épreuve difficile que la vie inflige au coeur.

Mais pourquoi la vie s'acharne, pourquoi mon dieu ? Et Qabir, sa réaction me dépasse, lui qui se tape des putains chaque semaine si se ne serait tout les jours après son travail. Mais jamais je ne me suis plainte et de toute façon pour lui je n'aurai même pas à me plaindre vue que je ne suis "qu'une femme"!

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©Al_Qalam

Amour à mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant