Inimaginable

Prologue

Je me lève en baillant. Je met une main devant ma bouche et m'étire avec l'autre. En me dirigeant vers la salle de bain, je passe devant l'horloge: 8h. Merde je suis en retard pour les cours. Je décide de presser le pas et je vais prendre ma douche. L'eau coule sur ma peau et ça me fait du bien. Je m'habille en vitesse et vais vers le salon. En descendant, je croise mon père qui n'est pas bien réveillé.

"-Tu es encore en retard Anastasia."

Il sait comment m'énerver. Je n'aime pas qu'on m'appelle Anastasia, mais je préfère Ana. Je ne lui réponds pas, prends mon sac et sors de chez moi. J'habite dans une ville qui n'est pas très grande mais pas trop petite non plus. Je n'ai jamais été une élève modèle mais je m'en suis toujours bien sortie. Je suis en terminale et j'ai une assez bonne moyenne pour me permettre d'être dilettante. Pour mes 17 ans je suis très grande et mince. J'ai mis du temps à avoir se résultat mais maintenant je suis super heureuse de l'avoir. J'arrive au lycée après 10 min de marche. Il est 8h30 et je suis en retard d'une demie heure. Je me précipite vers ma classe et m'excuse auprès du professeur. Je m'assois au fond de la salle et essaye d'écouter le cours.

À la fin de la journée je rentre chez moi en prenant le bus comme je n'ai pas envie de marcher. J'ai passé une journée banale. Je pense à ma vie. Je n'ai pas de vrais amis, je m'entends bien avec plusieurs personnes mais ce ne sont pas pour autant des amis proches. Même si j'ai eu quelques petits amis, ce n'était pas le grand amour. J'arrive devant chez moi et descends du bus. Je passe devant la vitre de la maison et regarde mon reflet. Je suis grande avec quelques formes et un ventre plat, mes cheveux sont assez longs et ondulés et tombent sur mes épaules, j'ai les yeux marrons sombres. Je suis tout à fait banale. Je m'approche de la porte et pousse la poignée. J'entre et pose mon sac.

"-JE SUIS RENTRÉE!"

Je crie pour que mon père m'entende. Je ne reçois pas de réponse. Je décide donc d'aller dans la cuisine.

"-Papa?"

Je l'appelle pour savoir où il est. En rentrant dans la pièce je le vois assis à la table en face de quelqu'un. J'ouvre la bouche tellement grand que je risque de me décrocher la mâchoire en voyant la personne qui se tient en face de mon père.