Chapitre 1

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Je suis au bout de ma vie. La personne présente en face de mon père est une vieille dame tassée avec les cheveux gris.

"-Grand mère?!"

C'est ma grand mère qui est assise chez moi et qui me dévisage. Cela fait deux ans que je ne l'ai pas vu et que je n'ai pas eu de nouvelle d'elle. J'hésite à lui sauter dans les bras ou lui faire la bise. Je décide donc de ne rien faire et de poser un regard interrogateur sur mon père.

"-Bonjour ma chérie."

C'est ma grand mère qui m'a parlée. Je la dévisage. Comment elle peut m'adresser la parole comme si de rien était. Nous ne nous sommes pas parlées depuis deux ans car elle faisait la gueule à mon père. Je n'ai jamais su pourquoi. Et voilà que je la retrouve chez moi assise tranquillement comme si on s'était quittées il y a deux jours.

"-Je souhaiterais avoir des explications."

Mon père soupir.

"-On a quelque chose à te dire."

Je croise les bras et j'attend. Ma grand mère prend la parole.

"-Je voulais m'excuser pour tout se que j'ai fais et je voulais reprendre contact avec vous. Je commence à me faire vielle et je ne veux pas mourir en étant en rogne contre ma famille. J'ai donc proposé à ton père que vous veniez habiter chez moi pour le temps de mes derniers jours."

J'ouvre la bouche et je me mets en colère.

"-On ne va tout de même pas habiter chez toi jusqu'à ce que tu meurs. On ne t'a pas vu depuis deux ans et tu nous demande d'habiter chez toi?! Et puis qui nous dis que tu ne vas pas vivre encore très longtemps?!"

Papa fronce les sourcils et commence à parler:

"-Ana! J'ai déjà pris ma décision qui est raisonnable. On restera quelques mois jusqu'à ce qu'elle soit de nouveau en bonne santé et on rentrera ensuite. Tu n'as rien à dire là dessus, tu es encore mineure et quand tu auras 18ans tu pourras choisir mais aujourd'hui c'est moi le chef."

Je suis hors de moi, j'ai le bac qui est cette année et je n'ai pas envi de quitter ma vie pour une vielle dame qui nous a abandonné et qui revient un beau jour pour nous demander d'habiter avec elle. Je ne dis rien et montre à mon père que je lui en veux à mort.

"-On part demain. Fais tes bagages."

Je suis à bout de souffle. Il vient vraiment de dire qu'on part demain?! On est mardi, en plein milieu de l'année scolaire et on part demain. Je lâche un grognement, me retourne et cours vers ma chambre. Je fais la tête à mon père.

InimaginableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant