Chapitre 12

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Nous sommes revenus dans le salon et Yohan s'est rhabillé. Je suis assise sur le fauteuil et je n'arrête pas de soupirer. Le jeune homme est debout à côté de moi et râle.

"-Tu peux pas arrêter de soupirer et me dire se qu'il se passe?
-Pourquoi t'es tomber dans la fontaine et tu saignais?
-J'étais pourchassé par des vampires et ils m'ont blessés. Je n'étais pas dans un mauvais état à cause de ma collision avec ta voiture.
-Pourquoi tu n'a pas guérit tout de suite?
-Je voulais qu'une jolie fille me vienne en aide et ça a marché."

Il s'accroupit et me fait un sourire charmeur. Je lui colle une baffe.
Il met une main sur sa joue.

"-Mais pourquoi?
-Pour m'avoir obligée à te faire du bouche à bouche."

Il sourit et rigole presque. Il a le don de m'énerver alors que je le connais à peine. Mais je dois tenir en place mes nerfs parce que j'ai d'autres questions.

"-Tu peux m'en dire plus sur toi?
-Je suis célibataire. "

Je met une mais sur mon front. Je suis dépitée. Qu'est-ce je peux faire avec un gars comme ça?

"-Je ne parle pas de ça. Tu peux m'en dire plus sur les lycanthropes?
-Euh.... non.
-Mais pourquoi?
-Ça ne te regarde pas. Je ne demande rien sur ta vie moi."

Je croise les bras. Il a réussi à me vexer encore plus. Je me referme sur moi même.
Ma grand-mère arrive dans la pièce et sourit.

"-Yohan tu te sens mieux?
-Oui comme d'habitude. J'ai guéris directement.
-Je suis heureuse pour toi mais j'ai une question.
-Je vous écoute.
-Je ne t'avais jamais vu au village, tu es nouveau?
-J'habite avec la meute de l'ouest.
-Oh je comprend. Mais pourquoi es-tu venu ici?
-Je compte m'installer ici et quitter la meute."

Je ne comprend rien à se qu'ils se disent. C'est quoi cette histoire de meute de l'ouest?

"-Vous pouvez m'expliquer je ne comprend rien?
-Non c'est sans importance."

C'est yohan qui m'a répondu. Il a décidé de me mettre à bout. Je croise les bras et fais la moue.

Après le repas du midi Yohan est enfin partit. Je vais dans ma chambre. Je sors mon téléphone de mon sac et consulte mes messages. J'ai n'en ai pas beaucoup. Seulement de plusieurs garçons de mon lycée.
"Où es-tu cela fait plusieurs jours que tu es absente et tu ne m'as rien dis."
Je soupire, désolé Max mais je ne peux pas te dire la vérité. J'ai un autre message d'un de mes "meilleurs" amis.
"Pourquoi tu ne me donne pas de nouvelles de toi? Tu me manques, j'espère que tu n'as rien de grave."
Je suis encore désolée mais je ne pourrais rien te dire Baptiste. De toute façon je ne te reverrai pas avant longtemps.
Je soupire encore. Plusieurs personnes me manques. Même si ce ne sont pas forcément des amis proches. Je me sens seule ici. Je ne connais pas vraiment les personnes de mon âge. Mais c'est vrai que je pourrais faire des efforts. Mais pas aujourd'hui comme je dois suivre les cours par internet. Je ne dois pas oublier que je ne suis pas en vacances. Je commence à lire mais ça me déprime. Ce n'est pas pareil que de suivre un cours où il y a de la vie. Je dois apprendre quand même. Je n'ai pas le choix si je veux faire mon bac. Je me doute un peu que ça va être difficile de l'avoir et que je devrais sans doute redoubler mais il faut que j'essaye quand même. Je suis une élève qui a toujours eue des facilités alors je ne vois pourquoi je ne passerais pas si je révise en plus. Je décide de mis mettre sérieusement demain. Aujourd'hui j'ai appris trop de chose sur mon père et sur le village et je n'ai pas la tête à ça.
Et si je rendais visite à des amis d'enfance? Non, je ne sais pas où ils habitent et je ne sait plus à quoi ils ressemblent. Je ne me souviens que de Leni. C'est normal comme je l'ai vu ce matin mais je me souviens de lui petit. Je me souviens aussi d'une petite fille rousse un peu boudinée avec qui je passais toutes mes après-midi. Elle s'appelait Ambre. Ces cheveux étaient magnifiques. Je m'en rappelle bien maintenant, elle adorait jouer autour de la fontaine et on rigolait toute les deux. J'aimerais bien la revoir aujourd'hui mais je l'ai sans doute croisée et pas reconnue. Je soupire, il faut que je me décide car je n'ai que l'après-midi. Je me lève donc de ma chaise et me dirige vers le salon. Je croise mon père qui me regarde.

"-Où est-ce que tu vas?
-Je vais au village."

Il lève les sourcils comme s'il était étonné.

"-Tu ne vas quand même pas ressortir? Je te l'interdis, tu as déjà percuté un loup et j'ai peur pour toi.
-Mais papa c'était un accident, c'est de sa faute fallait qu'il fasse attention et je dois aller voir Leni.
-C'est non et ne vas pas mettre Leni en danger.
-Mais je ne compte pas lui raconter et le mettre en danger." 

Je croise les bras. J'espère avoir le dernier mot. Se serais bien la première fois.

"-Tu n'iras nul part aujourd'hui. Si tu continues d'insister tu ne sortiras pas non plus demain."

Bon d'accord il a gagné. Je me retourne précipitamment et retourne vers ma chambre. Je vais donc répondre à mes messages si je n'ai pas le droit de sortir. Je m'allonge sur mon lit avec le téléphone entre les mains. Je me demande si c'est rassurant d'avoir des vampires dans le village. Il faut aussi que je demande à grand-mère de quoi se nourrissent les vampires s'ils ne tuent pas d'humain et aussi quel est le plus vieux vampire. Je ne sais pas si Leni est au courant mais s'il habite ici il doit l'être. Je devrais me procurer son numéro de téléphone. Je regarde l'heure, il est déjà 18h. Mince je n'ai pas vu le temps passer. Je n'ai pas faim et je ne mangerais sans doute pas ce soir. Je regarde par ma fenêtre. La nuit commence à tomber, le ciel est magnifique. La forêt rend le jardin plus sombre. Il commence à pleuvoir et je souris. Je trouve jolie la pluie sur la fenêtre, mais je ne voudrais pas sortir dehors pour autant. Je finis par m'endormir sur mon lit sans que je m'en rende compte, je ne sais pas à quelle heure.

Je me réveille à cause d'un torticolis. Je suis mal installée, la tête est à moitié posée sur le mur. Je m'assois et me masse le cou. Il fait déjà nuit. Je regarde l'heure sur mon téléphone, il est 23h. Ce n'est pas possible, pourquoi je me réveille à cette heure, j'aurais du mal à me rendormir. Je me lève et ouvre la porte tout doucement, toutes les lumières sont éteintes. Je m'aventure dans le salon puis dans la cuisine pour prendre un verre d'eau. J'ai peur de réveiller quelqu'un. J'allume la lumière de la cuisine et je me sers de l'eau. J'avais tellement soif. Tout d'un coup j'entends un frappement de carreau pas loin de moi. Je m'arrête net, j'arrête de respirer, j'arrête de bouger, j'arrête tout. Je relève la tête et je vois le visage d'un homme me regarder à travers la fenêtre en face de moi. Je lâche un cris et je laisse tomber le verre dans l'évier en faisant un fracas épouvantable.

InimaginableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant