Parfois, je me sent seule, abandonnée à moi-même, de toute manière, sur qui j'aurai pu m'épauler en cas de coups durs?
Moi et personne d'autre.
Je n'ai pas d'amis.
Ma famille n'en a plus rien à cirer de moi depuis qu'ils savent que je suis "handicapé".
C'est comme si je n'étais plus l'ado à problèmes mais l'ado inutile avec un handicap qui ne se voit pas.La bonne affaire!
Parfois, je me dis que si même maman ne se souciait plus de ma maladie, je serais vraiment cette fille seule et handicapée.Franchement? Je suis considérée comme quelqu'un d'invalide?
Invalide... c'est dur à avaler.
C'est dur à enregistrer le fait que l'on est pas comme tout le monde.
J'ai échouée à des tests où les gens normaux auraient réussi haut la main!
Je trébuche même quand il n'y a rien devant moi.
Je me perds dans des endroits où je suis allée plus d'une fois.Je déteste les math! Pas parce que c'est dure mais parce que pour moi, ces calculs à la con ne sont que des alignements de putain de chiffres à la con.
Ouais, j'en ai ma claque!
J'en ai marre que l'on ne me confie pas plusieurs tâches à faire parce que je les oublierais.
J'en ai marre de me perdre partout où je vais.
J'en ai marre d'être moi!
La moi qui est dyspraxique.
Maladie de merde!
Je te hais! J'espère que tu le sais au moins.Tu me ruine la vie!
Pourquoi je ne suis pas normale?
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Journal Intime d'une dyspraxique
Kurgu Olmayan"La dyspraxie est ce que l'on appelle couramment une maladresse pathologique. Ce sont des enfants pathologiquement maladroits : ils se cognent, ils tombent, ils cassent, ils ont du mal à manger proprement parce que le maniement des couverts est com...