Sauve Moi D'eux

Chapitre 45

Point de vue Jess

Ma mère me regarde méchamment, Luc lui me tue clairement du regard. Éléyana elle, elle est paniquée, je dirais même effrayée.

J'attrape Élé par la main et je l'entraîne avec moi rapidement. Ma mère ne me répond pas. Je suis sûr que ça ne l'a pas blessée, après tout qu'est-ce qui pourrait la blesser, elle? Rien. Je suis conscient que ce que j'ai fais va mettre Éléyana dans un sacré pétrin mais sur le coup je n'ai pas pensé à cela. J'ai paniqué quand j'ai vu que Luc avait planté son couteau entre ses mains, heureusement qu'il ne l'a pas touchée parce que je n'aurais même pas hésiter deux secondes pour lui coller mon poing dans sa gueule d'alcoolo.

Éléyana serre fort ma main qui est dans la mienne, elle a peur. Je lui jette un léger coup d'œil, elle est toute blanche et elle tremble légèrement. Ma mère et Luc nous suivent dans toute la maison.

«Jess, qu'est-ce que tu fais ! Bordel de merde ! Je suis ta mère tu vas m'écouter que tu le veuilles ou non. Ça va mal se finir pour cette.... chose si tu...»

Elle montre Éléyana du doigt, elle essaye de contrôler le son de sa voix. Mais c'est complètement raté. Le fait qu'elle menace Éléyana me fout la haine, bordel. Il faut que je trouve une excuse, une excuse valable pour ne pas qu'Élé prenne. Je regarde par la fenêtre, la lumière des voisins est allumée alors qu'il est 21h30. Vieux comme ils sont, ils sont d'habitude déjà couchés.

«A force de gueuler, les voisins vont se douter d'un truc.Alors ont va faire comme tous les jeunes de nos âges, sortir voir nos amis. Pour une fois écoute-moi maman.»

J'essaye de contrôler ma voix, on dirait plutôt que je parle entre mes dents mais rien à foutre. De toute façon qu'elle le veuille ou pas, je ne vais pas la laisser ici avec ces deux psychopathes.

«Elle reste ici, je lui dois bien son cadeau d'anniversaire. Hein ma chérie.» Ricane Luc.

C'est ça rigole vieux con et je vais te faire bouffer tes vieilles dents moisies.

Je souffle, agacé, putain.

«Luc, écoute Jess. Regarde les voisins sont à leur fenêtre...»

Putain, seigneur les voisins me sauvent la vie ! Éléyana souffle, soulagée. Je me dépêche de l'attirer dehors en claquant bien évidemment la porte derrière moi. Ils nous regardent par la fenêtre, on dirait deux tueurs en séries.

J'arrive devant la maison de mes gars, Éléyana est accrochée fermement à moi. Je tourne la tête pour la regarder, elle a les yeux fermés et elle se mord la lèvre inférieure. Qu'est-ce qu'elle est magnifique...J'arrête le moteur de ma moto. Je souris sans en avoir conscience...

«Tu comptes descendre un jour, cendrillon ?»

Je ris en la regardant, elle ouvre enfin les yeux. Ses yeux balayent les horizons pour savoir où nous nous trouvons. Au bout de quelques minutes elle repose ses sublimes yeux sur moi en souriant.

«Je ne suis pas cendrillon.»

Elle fronce les sourcils pour faire la sérieuse tout en essayant de cacher son sourire.

«Non, c'est vrai. Tu es ma cendrillon.» rectifiais-je.

Elle arrête de sourire, elle plonge ses yeux dans les miens.Ses yeux pétillent de mille feux, ses yeux bleus sont remplis d'incompréhension et d'étonnement. Je ne les avais jamais vus aussi pétillants, pour une fois j'ai vraiment l'impression de l'avoir touchée... pas méchamment, non bien au contraire.

«Tu as raison, il commence à faire froid.» me dit-elle en descendant de la moto.

Même si elle me voit pas je hoche la tête puis je la suis.