Chapitre 62

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Mes  yeux ne quittent pas les trois juges en face de moi. Mes mains  tremblent. Mon cœur palpite dans ma cage thoracique. Je sens le regard  de mon père et de Barbara sur moi, mais je ne les regarde pas. Mon  avocat a la main sur mon épaule. Je lui fais confiance. J'ai confiance.  Jess, Edward, ma mère, Camélia et Paul, le grand père, de Jess sont  derrière moi. Ils vont témoigner. Ma gorge est nouée et tout mon corps  est tendu... J'ai beau avoir confiance, j'ai extrêmement peur. J'ai des  millions de frisons désagréables qui m'envahissent quand j'entends la  voix de mon père résonner dans la pièce.

«  Je demande à l'accusé, Dolqueur Luc de garder le silence tant que la  parole ne lui sera pas donner ainsi qu'à son l'avocat.» Dit l'un des  juges.

Des  raclements de gorge se font entendre dans la salle. Les juges font  signe aux personnes de s'asseoir ainsi qu'à nous. Je m'assoie rapidement  avant de faire un malaise. Ça serait dommage de reporter le procès à  cause de moi. Je respire un grand coup pour essayer de calmer mon  stress.

«  Monsieur Dolqueur Luc, vous êtes accusé d'avoir eu un comportement de  maltraitance envers votre fille, Dolqueur Éléyana. Admettez-vous ce fait  ? »

Je  me mords la lèvre inférieur qui n'arrête pas de trembler. Mes yeux se  dirigent vers mon père. Il me lance un regard noir. Je baisse  immédiatement les yeux. Je n'aurais pas dû le regarder...

« Oui, j'admets.» répond simplement mon père.

Au  moins il reconnaît ses gestes... J'entends Jess qui marmonne des choses  incompréhensible dans mon dos. Il marmonne sûrement des insultes...

«  Puis-je savoir le ou les motifs de ce comportement ? Pourquoi avez-vous  maltraitée votre propre fille pendant trois ans ? Puisque vous  reconnaissez vous-même l'avoir maltraité, battu, abusé d'elle, l'avoir  priver de sa liberté.»

L'avocat de mon père qe lève pour faire quelque pas vers mon avocat et moi. Je pince mes lèvres, puis je détourne les yeux.

«  Mon client a reconnu avoir maltraité sa fille, mais en aucun cas il a  admis avoir battu sauvagement sa fille ou bien de l'avoir privée de sa  liberté. Sa fille allait au lycée, elle a des amis et elle était libre  chez elle. Ai-je tord mademoiselle ? »

Je  serre les poings. Oui, il a tord. Ma gorge est tellement nouée que je  n'arrive même pas à prononcer un seul mot. Alors, mon avocat se lève et  il affronte le regard de l'autre avocat.

«Ma  cliente dormait dans un grenier, elle n'avait pas de chambre. Elle  était souvent enfermée dans une vulgaire cave quand elle était au bord  de l'inconscience. Si elle sortait de chez elle, en rentrant il lui  faisait payer en la frappant. Alors oui, vous avez tord. Ma cliente  était privée de sa liberté et cela lui pesait sur le moral. De plus  qu'il y avait les coups, les humiliations, les menaces. En effet, ma  cliente a été plusieurs fois étranglée, ou bien frappée sans aucune  pitié et menacée pour les raisons totalement absurdes de Monsieur  Dolqueur.»

Je  me tourne légèrement pour regarder ma famille. Ma mère et ma tante  ainsi que Lindsay et Maëlys sont déjà en pleurs. Jess a le dos droit,  ses mains sont l'une sur l'autre devant lui. Il fixe méchamment mon  père, en sentant mon regard sur lui, il m'examine puis il me fait un  clin d'œil et un petit sourire. Je lui en rends un discrètement, puis je  me retourne. Il me donne la force de continuer d'un simple regard... Je  me demande comment il fait pour réussir à m'apaiser comme cela, mais en  tout cas je l'en remercie.

« Quel est la cause de votre comportement monsieur Dolqueur ?!» demande de nouveau le juge.

Mon père serre les poings.

Sauve Moi D'euxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant