Chapitre 55

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«Papa stop !» hurlé-je, affolée.«Je te jure que je ne lui ai pas parlé... Tu n'as qu'à lui demander !» dis-je plus lentement.

Je reprends mon souffle, je détends mes bras qui étaient au-dessus ma tête. Je les laisse retomber le long de mon corps. Je suis à terre dans ma pièce. Je dormais tranquillement, j'ai été réveillée par mon père qui m'a balancé de l'eau gelée sur moi. Il m'accuse d'avoir parler à Jess, de lui avoir dit que mon père l'avait menacé. Sauf que c'est totalement faux. Je n'ai rien dit. Il a mieux à faire que de me parler de toute façon. Je suis sûre que là, il est en train de prendre son pied avec cette pétasse.

« Tu sais, je n'ai qu'un souhait. C'est de te voir crever, toi et ta mère. Je souhaite au plus profond de moi que tu souffres, et encore je suis très sympas avec toi.»

Je me recule, effrayée. Ses yeux brillent d'une lueur sombre. Comme un animal affamé. Malgré que j'ai l'habitude d'entendre mon père dire des choses comme cela, ça me blesse toujours autant...J'arrive au fond de la pièce, je me mets debout. Je ne bouge plus, je le regarde s'avancer. Je suis foutue, il a fermé la porte. Le temps que j'arrive à la porte, il aura le temps de m'attraper. J'avale difficilement ma salive.

«Je ferais tout ce que tu veux... Je t'en supplie papa ne fait pas ça...» pleuré-je.

D'un geste, il me plaque contre le mur, collant son corps au mien. J'ai un haut-le-cœur qui me monte à la gorge. J'ai des milliers de frisons de dégoûts qui m'envahissent. Dans la maison il n'y a personne, enfin je pense... Je ne sais pas trop, Tout à l'heure Jess sortait de la maison quand je l'ai croisé, alors je ne sais pas s'il y est rentré ou non...

«Pleure pas, pleure pas ma puce... Tu vas voir, ça ne fait pas mal...» chuchote mon père en me caressant le visage.

Je dégage ma tête de ses sales mains répugnantes. Je crois que je vais vomir... Ma vision est brouillée à cause de mes larmes... J'ai peur, je ne veux pas qu'il me viole...

Il écrase sauvagement sa bouche contre mon cou. Je lâche une hurlement d'horreur. J'essaye de me dégager, je gigote, je le tape, je hurle... Je pleure... Mais rien n'y fait, il rit et me déshabille. Je suis foutue, il va le faire...

J'essaye de viser son sexe avec mon genou, mais il me tient vraiment trop fort. Son corps est bien trop collé au mien... Je suis maintenant en sous-vêtements. Cette scène c'est déjà produite tellement de fois sans qu'il n'y arrive... Mais aujourd'hui, ce soir, c'est différent. La maison est vide, il est tard, il est soûl et je suis sans défense. Je suis faible, fatiguée, apeurée...

«S'il te plaît... Je...Je... Pa...pa... Tue-moi, par pitié tue-moi, mais ne me viole pas...» sangloté-je.

Il rit fort. Il pose une de ses mains sur mon bras, laissant glisser ses doigts le long. Ensuite il les dépose sur mes hanches, sur mon ventre... Je ferme les yeux, j'essaye d'imaginer que ça soit Jess, ou bien que ça ne soit qu'un foutu cauchemar. Rien n'y fais, je n'arrive pas à me calmer. Il caresse mon corps...

«Luc! Je suis rentrée !» s'écrie Barbara d'en bas en claquant une porte, sûrement la porte d'entrée.

Mon père me lâche en jurant entre ses dents. Je m'écroule au sol, en larmes. Je me m'éloigne le plus possible de lui et je me mets en boule. Je n'ai jamais autant aimé Barbara de toute ma vie... Mon père s'en va sans dire un mot. Je l'entends se foutre de ma gueule.

J'ai froid, je me sens seule. J'ai bien cru... J'ai bien cru qu'il allait le faire. Tout se que je veux, c'est que quelqu'un me serre dans ses bras et qu'il me dise que tout va bien...

Sauve Moi D'euxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant