Chapitre 17 : morning dew.

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Je me réveillais dans mon lit, le jour se levant doucement. Le ciel était rose pâle et la rosée du matin déjà présente. Un léger frisson me fit relever les draps jusqu'à mes oreilles car, malgré ce temps, le froid était bel et bien présent.

Tout d'un coup les souvenirs de la veille revenaient, je manquais presque un battement. Mais j'avais surtout un visage qui persistait : celui de l'homme du camp adverse, celui aux yeux bleus et aux cheveux bruns. J'étais persuadée que je l'avais déjà vu quelque part, ce détail me tracassait. De plus il semblait bien connaître James.
Un petit coup, timide, résonna à ma porte. Ce qui m'étonna vu l'heure.

Je vis Dylan passer sa tête par l'entre-bâillement de la pote. Il me lançait un léger sourire :

- Hey..

Je répondais juste à son sourire ce qui l'invita à entrer dans la petite chambre. Il s'installa au bout de mon lit.

- Ça va bien ? Demanda-t-il hésitant.

Je me relevais un peu et m'asseyais à ses côtés.

- Oui je crois. Et toi ?

- Ça va bien.

Puis un silence. Un silence assez lourd et étrange. Je me contentais de regarder le sol d'un air absent.
Le brun brisa ce silence :

- Tu sais, on peut en parler de ce qui s'est passé hier et...

Dans un élan j'enserrais mes bras autour de lui sans rien dire et en déposant ma tête sur son torse. Je sentais sa surprise et sa gêne mais il finit par poser un bras sur mon épaule. J'avais juste besoin de calme et de repos et il l'avait compris.
De longues minutes passèrent mais nous restions comme figés dans le temps. Seul le soleil finit par se lever et perça la fenêtre de ses rayons lumineux.

*🔮*🎆*

Dans la matinée j'avais pris rendez-vous avec Mme Laine, la directrice et c'était enfin l'heure pour moi d'y aller.
En traversant les différentes couleurs, mon cerveau tournait à plein régime, maintenant j'avais beaucoup de doute par rapport à cette école. Je ne m'étais jamais aussi sentie inconnue, dans un endroit dans lequel j'étais installée depuis quelques mois. J'avais l'impression d'être retournée à la case départ, comme au premier jour.

Je toquais avec hésitation à la porte. Puis une invitation à entrer.
Mme Laine était au téléphone et m'indiqua le siège devant son bureau, je triturais les manches de mon pull, stresser, j'avais une boule au ventre.
Je l'observais : elle avait l'air de bien s'entendre avec la personne à laquelle elle parlait, je voyais parfois un petit rictus apparaître.

- Ah Lana !

Je relevais brusquement la tête, je ne m'étais pas aperçu qu'elle avait terminé :

- Pardon, bonjour !

- Alors comment ça va ? Tu veux faire un point depuis ton arrivée ici ? Demandait-elle

J'avais l'impression qu'elle faisait semblant d'éviter le sujet.

- Euh.. Non, en fait..

J'émis une pause quand elle souffla puis elle me sourit.

- C'est par rapport au petit incident d'hier ?

- "Petit"..?

C'était plus fort que moi, devant sa dédramatisation de "l'incident" d'hier, mes mots sont sortis tout seuls.

- Oui, enfin.. Excuse-moi. Je vais te donner les explications que tu veux.

- Vraiment ? Lui demandais-je.

- Oui. Eh bien commençons par le début.
Il y a plusieurs années, nous n'étions pas autant dans ce genre d'école. Les deux premières personnes à avoir découvert leurs dons étaient deux hommes. Edward et Alexander Eston. Deux frères, et c'est donc en leurs hommages, enfin surtout à Edward, que notre école se nomme ainsi.

Elle se leva en regardant par la fenêtre et continua :

- Edward était le plus sage des deux, son but était le nôtre : découvrir des personnes "spéciales" comme lui. Quant à Alexander, il préférait le pouvoir et la guerre. Un peu comme la plupart des hommes de son époque. N'étant plus d'accord, ils se sont séparés en deux camps bien opposés, Edward ne voulait pas s'engager dans une guerre mais malheureusement il en fut contraint sous la pression d'Alexander. Le camp de ce dernier était plus nombreux que celui de son plus petit frère, malgré tout Edward ne s'était pas laissé faire.

Elle se dirigea vers un placard et en sortit une illustration. Elle la posa en face de moi. C'était une illustration de la bataille. Je la décrivais longuement : elle était en couleur un peu fanée par le temps et on voyait très clairement les deux camps. Cependant Alexander avait un regard angélique qui ne présageait pas ce qu'il aurait pu devenir. Il avait des yeux bleus extraordinaires et un teint blafard. Son frère était un peu son opposé.

- Que s'est-il passé ensuite ?

Mme Laine prit une profonde inspiration :

- Alexander a presque dominé la bataille, comme la plupart l'avaient deviné. Mais ce qui fut le pire c'était Alexander qui avait tué de sang-froid et sans pitié, son frère, Edward.

Je déglutissais difficilement face au dénouement de cette histoire.

- Malgré ce meurtre horrible, Edward avait laissé une descendance derrière lui qui avait repris sa relève. Alexander avait aussi pris soin d'avoir ses descendants. C'est donc pour cela que cette guerre pourrait continuer des années et des années.

- Mais alors pourquoi cette bataille dans laquelle j'ai vu Dylan et James ?

- Le camp opposé n'avait pas respecté les règles fixées et avait pénétré dans un de nos territoires, nous étions obligés de faire quelque chose.

À présent je comprenais beaucoup mieux la situation. Mais la raison restait tout de même assez vague. Je ne voulais pas trop insister, j'en avais beaucoup appris aujourd'hui. Malgré tout, l'identité de l'homme du camp adverse me brûlait la langue.

- Ce sera tout pour aujourd'hui, miss. Même si je vois que tu voudrais en savoir plus, me disait-elle avec un regard joueur.

- Merci.. Mais ça n'a jamais été mon but de venir ici pour me mettre en danger, dans ces guerres et tous ces problèmes.

- Je le sais bien Lana, tu sais le danger est partout. Mais j'ai une proposition à te faire. Réfléchis bien à tout ce que je t'ai dit. Dans moins de deux semaines c'est les vacances de Noël, reviens l'esprit clair et tu sauras ce que tu veux réellement faire.
N'oublie pas que c'est une chance d'être ici.

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Bisous, Lau.💋

The last descendant.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant