Living For You. (Chapter 49)

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Je pousse son fauteuil roulant jusqu'à la sortie de l'hôpital, mine de rien la maladie l'a tellement affaiblit... Le voir peiné comme ça me fait mal au cœur mais je sais que ce n'est pas pour longtemps. Je me suis présentée en tant que copine rééducatrice de muscles tout mous! «Tu n'es pas obligé de me pousser... Je sais le faire.
-Laisse moi prendre soin de toi.
-En rentrant tu pourras autr-...
-Je vais te jeter sur l'autoroute.» dis-je en souriant, un sourire hypocrite et il rigole. J'aime le voir joueur comme ça, ça lui ressemble. Je signe les derniers papiers, remercie mille fois les infirmiers et médecins de leur travail et on quitte ce maudit endroit. Je fais attention qu'il soit bien couvert, on est en été mais si il faut que je le materne je le ferai! Il ne retournera pas ici avant nouvel ordre. Le vent frai et agréable du printemps passe dans nos cheveux, «Les cerisiers sont en fleurs. Je pensais pas les revoir.» me dit-il en souriant, je fronce les sourcils et lève le regard vers ces derniers... Il a raison, j'avais tellement la tête ailleurs que je n'avais pas vu qu'ils étaient en fleurs. Je souris et nous approche de l'un d'eux, nous posant en dessus. Son regard est rivé vers la couleur rose qui flotte au dessus de nous, à la lumière du jour sa peau est si pâle alors qu'habituellement elle est bronzé. Ses yeux également se sont éclaircit, beaucoup de choses ont changés chez lui hors mit ses cheveux qui sont plus trop présents... Le principal c'est qu'il soit sortit d'affaire, je me trompe? «Aran, j'ai une question à te poser.» me dit-il sans me regarder dans les yeux, je fronce les sourcils et baisse le regard sur lui, il a toujours les yeux levés vers le ciel.

«Je t'écoute.
-Je parle sérieusement alors j'attends une réponse sérieuse.» m'annonce-t-il.
«Je n'ai pas envie de me retrouver seul chez moi, j'ai peur de paniqué une fois seul... Et puis, j'ai été longtemps séparé de toi, j'ai envie que tu habites chez moi.» me dit-il, je n'arrive pas à comprendre tout ce qu'il me dit, l'information met du temps à monter jusqu'à mon cerveau sous le choc. Habité avec lui? Chez lui? Dans son appartement?
«Non..» ai-je marmonné en souriant, pourquoi je souris bordel? Il lève le regard vers moi, il ne devait pas s'attendre à cette réponse. «Je vois... Peux-tu au moins me redéposer chez moi? Je suis fatigué.» me demande-t-il en souriant, il l'a mal prit... J'hoche la tête et pousse son fauteuil de nouveau vers la route, je me dirige vers l'arrêt de bus le plus proche. Heureusement que les bus sont enfin aménagés pour les personnes handicapés. Un silence lourd et perturbant règne. «Tu m'en veux d'avoir dit non?
-Je devais m'y préparer, on se connaît même pas depuis un an.
-Ce n'est pas ça le problème...
-C'est quoi alors? Tu connais l'appart aussi bien que chez toi, tu y passais presque tout tes week-end, même quand j'étais hospitalisé tu avais les clefs pour aller chercher des affaires de temps en temps. Je vais avoir 19 ans... Et toi 18. Que veux-tu qu'il se passe?
-Je.. J'en sais rien...
-Tu n'as même pas réfléchit, tu donnes une réponse à chaud sans même prendre le temps d'y penser... Je te demandais pas une réponse directement...» me dit-il, on sent la déception dans sa voix. Il n'a pas tord, sous la panique j'ai dit non alors que je meurs d'envie de dire oui.

Ce qui me fait peur c'est le fait de grandir, m'installer avec le garçon que j'aime alors que je n'ai pas encore la majorité, quitter la maison familiale. Mais d'un autre côté j'ai déjà un pied dans ce monde adulte, je travaille déjà... J'étais la pour lui, pour ses traitements, pour signer les papiers. J'étais responsable de sa personne étant donné qu'il n'avait plus de famille! Mais est-ce que je serai maintenant capable de l'assister pendant encore plusieurs mois et ce pendant 24h? On monte enfin dans le bus et le silence plane encore pendant que je suis en plein débat avec moi même. Si je dis oui c'est pas seulement pour vivre avec lui mais pour être là pour lui, pour partager ma vie avec lui... Devenir une part de lui, et qu'il devienne une part de moi... Je suppose qu'il a longtemps réfléchit à me poser la question, c'est quelqu'un de très spontané mais il sait se poser les bonnes questions, c'est un côté qui me rassure également chez lui. Il y a beaucoup de chose qui me font dire que je dois m'installer chez lui, j'ai cette envie de prendre soin de lui aussi longtemps que possible.

Je baisse le regard vers lui, il regard par la fenêtre, il semble calme et apaisé, tant mieux. Je souris quand il s'émerveille sur la vue que nous offre les vitres sales. C'est vrai que ça fait un petit moment qu'il n'a pas vu l'extérieur, je doute qu'il soit souvent descendu dans la cour de l'hôpital quand il était encore là bas. Notre arrêt arrive, je remet en place son manteau et il grogne. «Je suis pas un gamin...» me dit-il en repoussant mes mains, aïe... J'ai vraiment dut le vexer. Je soupir et empoigne les poignets de sa chaise pour qu'on sorte, il doit être 18h30... Il faut que j'envoie un message à mes parents pour les prévenir que j'aurai du retard. On arrive devant son immeuble, ayant toujours son passe et sa clef sur moi j'ouvre le portail et la porte magnétique. Quand on arrive enfin devant sa porte d'entrée je ne sais pas si je peux renter.. Je pousse la porte d'entrée et de lui même il y rentre. Je fais quoi!? AIDEZ MOI! J'attends là, devant l'entrée pendant qu'il me regarde d'un ailleurs, comme si il attendait que je réagisse pour me dire quoi faire. «Je vais rentrerchez m-...
-Entre.» me dit-il en soupirant et en se poussant du chemin, les joues rouges je met les pieds chez lui. L'endroit me semble inconnu alors que j'y ai passé un temps fou.

«Taeh-...
-Ne me donne pas de réponse maintenant.
-Arrêtes de me couper!
-Ok, ok...» dit-il, je ferme derrière nous et il se lève de son siège, automatiquement je passe mon bras en dessous des siens pour le soutenir et je l'aide à marcher jusqu'au canapé et avec une respiration sifflante il se pose enfin. Je ramène son fauteuil près de lui et m'assois près de lui, posant ma tête sur son épaule étonnamment maigrit... «Tu sais, j'ai réfléchit dans le bus.
-Je t'ai dit que je ne voulais pas de réponse ce soir.
-Je ne veux pas te laisser seul, regarde comme tu peines à marcher! Dis-le.
-Non, je le dirais pas, ça va influencer ton choix.
-Mon choix est déjà fait.
-J'ai besoin de toi.» me dit-il en se redressant, je fais de même et le regarde en souriant. «Tu vois, c'était pas si compliqué que ça.
-Aigo... Tu es épuisante.
-Je reste dormir cette nuit?
-Tu n'as pas peur que je te saute dessus? On a été inactif pendant longtemps et-...
-Gâche pas ce magnifique moment Kim, ou je te renvoie de là où tu viens.» dis-je en souriant à nouveau de manière hypocrite. Il rigole et me prend dans ses bras, je m'y réfugie directement...

• NDA •

Encore un tout le petit chapitre (enfin petit... Hehe) et la fiction est finie.. I'm sad! Vous pensez qu'elle a fait le bon choix en habitant avec lui?

Who are you?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant