Clarté Obscure V.1

Chapitre X - L'amitié

Il ne vaut pas la peine de vivre si l'on n'a pas un bon ami. L'amitié double les joies et réduit de moitié les peines. Ce n'est pas tant l'intervention de nos amis qui nous aide, mais le fait de savoir que nous pourrons toujours compter sur eux. Toutes les grandeurs de ce monde ne valent pas un bon ami.

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Pour Arimane, les cours l'ont toujours plus ou moins ennuyé mais il étudiait tout de même un minimum afin que ses parents lui foutent la paix. Mais maintenant... Il ne suffira pas qu'il est de bonnes notes pour remonter dans l'estime de ses parents. Ni les notes ni rien d'ailleurs ne suffirait à rendre ne serai-ce qu'un peu fier ses parents. C'est pour cela qu'il a laissé tombé. Il n'étudie plus du tout mais ne perturbe pas le cours pour autant. Les profs quant à eux, n'osent pas lui dire quelque chose ou lui faire des remarques sur son manque de travail. Ils se contentent juste à faire comme si Arimane n'existait pas. D'un côté cela l'arrange mais d'un autre côté cela lui fait prendre conscience à quel point désormais, il est seul avec ses cauchemars pour lui rendre compagnie le soir.

Vient le moment du cours de socialisation. Il se rappelle alors que dans ce cours, se trouve Astrid. Celle qui l'avait réconforté et aidé l'autre fois au gymnase. Malgré que Arimane est du mal à l'admettre, elle a été la seule depuis la mort de sa sœur à être aussi gentille et réconfortante avec lui. Il n'avait pas ressenti la chaleur humaine depuis bien longtemps. Plus personne n'osait le regarder dans les yeux et encore moins l'effleurer dans les couloirs.Les gens avaient peur. Peur que leurs scénarios stupides sur la mort de sa sœur soit la vérité et il savait que tous le monde se posait la même question : Est-ce lui qui l'a tué ou cela était-il vraiment un accident ? Il avait plus tard entendu une autre rumeur comme quoi sa sœur se serait suicidée. Cela voudrait-il dire que personne ne la connaissait vraiment à part lui ? Même passes soi-disantes meilleures amies ? Si quelqu'un connaissait vraiment Cali, il saurait qu'elle était bien trop forte et ambitieuse pour faire une chose pareil. Jamais elle ne se serait résignée à se ôter la vie. C'était une battante et rien ni personne ne pouvait la décourager. Rien à part ce qu'il l'a tué.

A la deuxième sonnerie qui annonçait le début du cours de socialisation, Arimane vit Astrid accompagnée de Irma. Elles parlaient et il ne pu s'empêcher de regarder les moindres faits et gestes de Astrid. Il remarqua alors le bracelet d'Astrid. Celui en argent avec pour motifs des ailes d'anges. Bien qu'il ne croyait pas aux anges ni à quoi que ce soit, Arimane trouva ce bracelet assez troublant et plutôt jolie, du moins pour une fille. Le jeune homme depuis sa perte, avait opté pour un look assez sombre et avec d'innombrables tatouages tout aussi sombres que le reste. Arimane savait que Astrid était son opposé. Elle était rayonnante et avait un style très raffiné, soigné avec des couleurs toujours clairs tandis que lui, avait des vêtements sombres, ne se préoccupait pas de savoir si son style était indécent ou non, il n'avait aucun point commun avec Astrid, aucun. Mais cela était-il un problème ?Le jeune homme ne le savait pas et savait que si il voulait préserver la douceur et la classe de Astrid, elle devait s'éloigner le plus possible de lui. Il était devenu infréquentable et ne voulait pas faire sombrer quelqu'un avec lui, surtout pas une fille innocente comme Astrid. Elle ne méritait qu'il la rende malheureuse à cause de ses problèmes. Malgré tout, quelque chose donnait envie à Arimane de lui parler. Peut-être était-ce parce que elle avait été la seule à être là pour lui l'autre fois ou peut-être parce qu'il se sentait trop seul... Ou peut-être bien les deux. Il ne le savait pas et puis se dit qu'après tout, cela serait-il si grave que ça de lui parler de temps en temps ? Il hésitait puis le professeur de socialisation commença son cours.

Alors, aujourd'hui nous allons parler d'amitié. Parce que, en réalité qu'est-ce que c'est que l'amitié avec un grand A ? Est-ce la personne avec qui vous restez le plus clair de votre temps, ou bien la personne avec qui vous riez le plus, sortez le plus ? Ou bien, est-ce que c'est quelque chose de plus profond, de plus compliqué ? Un élève leva la main. C'était Irma.