Clarté Obscure V.1

Chapitre XXI - Incertitudes

"L'incertitude est le pire de tous les maux jusqu'au moment où la réalité vient nous faire regretter l'incertitude." Alphonse Karr.

—

Son royaume, il l'avait construit, il s'était battu pour l'avoir et plus encore, il avait tué pour lui. Quand il eut enfin l'opportunité de s'en accaparer, il n'aurait jamais cru un seul instant qu'il se rebattrai un jour pour quelque chose, pour quelqu'un d'autre que son royaume. Jamais il n'aurait cru qu'il éprouverait ne serait-ce que de la sympathie pour qui que ce soit et encore moins pour elle.

En cet instant, il était debout, dans le royaume pour lequel il s'était battu. Il en était fier et avec du recul, il se dit qu'il aurait mieux fallut pour lui qu'il en reste à cette victoire... Il se tenait là, dans les couloirs sombres et obscures des Enfers entouré de ses gardes démons et des flambeaux de feux disposés tout au long des murs de chaque couloirs du château. Il croisa de temps à autre d'autres démons qu'ils connaissaient depuis toujours, qui s'étaient battu pour son royaume ou encore qui l'avaient rejoint en cours de route. Quoiqu'il advienne, il savait que chacun d'entres eux mourraient pour lui et ceci le rendait heureux. Il aimait voir des personnes souffrir, mourir certes mais ce qu'il aimait le plus étaient les anges qui avaient échoués dans leur mission de sauver un humain ou encore ceux qui, par choix, avaient décidé de se joindre à lui. Voir tout ces anges agenouillés à ses pieds, le suppliant de les accepter dans son royaume était de loin sa plus grande satisfaction et mieux encore, quand venait le moment pour eux de devenir démons, cela prenait un tournant tout aussi intéressant pour le roi des Enfers. Devenir un démon a un prix et ceci est la souffrance, la vraie.

–

Mon roi, elle est déjà à l'intérieur comme vous l'aviez demandé.Informa l'un des conseillers de Bael. Celui-ci entra dans la pièce en question par la grande porte que ses gardes venaient de lui ouvrir. Une fois à l'intérieur, il l'a vit au milieu de la pièce, se triturant les mains et regardant de ses yeux bleus, la pièce qui devait lui être familière.

Laissez-nous seuls maintenant. Exigea alors le roi.

Mais mon roi êtes-vous sûr que-

Ne m'obligez pas à me répéter. Le coupa t-il perdant patience. Le conseiller en question capitula puis s'en alla laissant son roi et son ancienne reine seuls.

Une fois la porte fermée, Calypso, qui était jusque lors de dos, se retourna vers son ex époux. Elle cessa de se triturer les doigts et les posa délicatement sur sa robe en soie rouge sang que Bael lui avait ordonné de porter.

Je vous préfère dans cette robe plutôt que dans votre foutue robe blanche aveuglante. Fit Bael.

Pourquoi m'as-tu- m'avez-vous rectifia t-elle. Faites venir ici ? S'interrogea alors Calypso.

A votre avis ? Cette pièce ne vous dit-elle rien ?

Bien-sûr que si...

Dites-moi pourquoi, dites-moi ce qu'elle représente pour vous.

Ne faites pas ça...

Dites-le maintenant ou je vous jure que je vous renvoie dans votre cellule sur le champs.

Ceci est la pièce où nous nous sommes mariés...

Je vois que votre mémoire ne vous fait pas encore défaut, cela me rassure mais ne nous attardons pas là dessus. Bael s'approcha de Calypso et lui tourna autour continuant à parler pendant que celle-ci n'osait bouger. Je voulais avoir une grande conversation avec vous ici même pour être sûr que vous vous rappeliez de votre passé. Je commence, comment va ma fille, enfin je veux dire NOTRE fille ?