JAKE

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Les mains qui serrent le volant de toute ma force, je tente de ne plus faire attention à qui se trouve à côté de moi. Je serre autant le volant que ma mâchoire, mais l'entendre parler m'irrite fortement. Il fait comme si du jour au lendemain nous étions devenus les meilleurs amis du monde, mais là, tout de suite, j'ai juste envie de lui mettre mon poing en plein dans son œil.

- Tourne à la prochaine, on va aller chez moi.

Bien chef !

Je tourne, et conduis jusqu'à chez Monsieur. Il y a du soleil aujourd'hui, pourtant je ne sens pas du tout cette journée avec lui. Si pour l'instant il me croit partant, je ne connais aucun détail de son plan diabolique, ce qui me refroidit un peu même s'il s'agit de Nina. Le connaissant, il y a un truc qui cloche pour qu'il ne veuille pas avoir toute la gloire pour lui seul...

- Gare-toi dans l'allée, oui là, m'indique-t-il, tout en détachant sa ceinture.

Je verrouille ma voiture et le suis jusque devant la grande porte en marbre. On ne peut pas dire qu'il n'a pas les moyens... Sa maison doit avoir trois étages apparemment, et de l'intérieur c'est encore pire : J'en reste bouche bée.

- Et moi qui pensais que ma mère affichait trop notre argent...

- Hein ? Tu parles de ça ? Fait-il en désignant l'ensemble de la bâtisse. Ce n'est pas grand-chose, quelques babioles par ci par là.

Et le voilà, le Cooper vaniteux et égocentrique. Rien que son salon fait tout mon rez-de-chaussée, et il ne s'agit que de quelques babioles ? Bon...

- Monsieur Cooper ? Je ne pensais pas que vous rentreriez si tôt, lance une femme qui vient d'apparaître dans l'entrée.

Monsieur Cooper ? Sans blague ?

- Juliana ! Je ne vous avais pas vu arriver. J'avais des professeurs d'absents, du coup j'en ai profité pour inviter un vieil ami.

- Enchantée. Ça m'étonne que vous soyez un vieil ami étant donné que je ne vous ai jamais vu ici, mais bienvenu.

Je lui serre la main, sous l'œil désapprobateur de Cooper, et je sens que ma patience commence à atteindre ses limites : Quel con !

Nous montons les escaliers pour le deuxième, et nous nous arrêtons devant une porte en bois blanc.

- Tu as l'air proche des domestiques à ce que je vois... Mais n'en parlons plus.

Je ne me vois pas de passer plus d'une minute avec lui sans l'égorger, voir de l'étouffer avec un de ses coussins, sûrement haute couture.

- Ici, c'est le bureau de mon père. Ce qu'il faut, c'est récupéré le dossier de Nina, découvrir ce qu'il nous faut, et mettre mon plan a exécution.

Je le regarde ouvrir la porte, en vain.

- Ne me dis pas que tu n'as même pas cherché à vérifier si ton père fermait son bureau à clef...

Son regard répond pour lui. Et je parie qu'il ne sait pas crocheter une serrure...

- Bon pousse toi.

Je trafique la poignée, et je parviens après une ou deux minutes à ouvrir notre obstacle.

- Merci, fait-il en passant devant moi. Je vais entrer pour trouver ce dossier, pendant que toi tu fais le guet.

Il me ferme si vite la porte au nez que je n'ai même pas le temps de répliquer. Il ne me tient déjà pas au courant de son plan, et maintenant il m'écarte comme ça. Je vais le tuer, c'est officiel !

Tell me the truth...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant