Tell me the truth...

JAKE

Je rentre dans le commissariat, et demande à l'accueil l'agent Klark, sauf que le père de Cooper m'attrape par le coude et m'entraîne dans un bureau. Il ferme la porte à clé et se tourne brusquement vers moi, la feuille que je lui avais tendue dans la main.

- Où as-tu eu ça ?

- Je vous l'ai déjà dit.

- Non, tu m'as dit de demander à mon fils, et il n'a pas dit un mot dessus. Il est resté enfermé dans sa chambre depuis que tu es parti, ce qui me dit que tu me dois des explications.

- Qu'est-ce que vous voulez savoir ?

- Où as-tu eu ça ? Répète-t-il, en s'asseyant sur le bureau derrière lui.

- De votre fils, il a lu ma déclaration et a décidé de retrouver le kidnappeur de Nina avec mon aide. Sauf qu'il a été dans votre bureau et il s'est mis à péter un câble. Je suis entré, il n'a rien dit à part des murmures, du coup j'ai trouvé ça sur le meuble, et j'ai à mon tour pété mon câble, je débite sans m'arrêter.

- Ceci représente une preuve dans l'affaire Nina et j'ai depuis ce matin repris le dossier avec ce commissariat. Mais qu'est-ce qu'il avait dans le crâne pour essayer de trouver ce type ?

- Moi j'ai une question pour vous. Est-ce que vous avez vu quel numéro est associé à l'heure de la disparition de Nina ?

Son regard s'adoucit, tandis que je déverrouille la porte, prêt à sortir.

- Je ne suis pas venu ici pour crier haut et fort que votre fils est lié à cette affaire, non. Je viens pour régler les miennes, donc si vous le permettez...

- Tu as déjà dit tout ce que tu avais à dire au sujet de Nina, tu peux rentrer chez toi.

- Je n'ai jamais dit que ça la concernait, j'énonce simplement en quittant le local.

Des yeux, je cherche la porte ayant le nom du gentil flic que j'étais venu voir, et quand je tombe enfin dessus, je toque trois coups et attends la permission pour entrer.

- Bonjour, euh, je pourrais...

- Entre Jake, lance-t-il en me souriant de derrière son écran. Qu'est-ce qui t'amène ici ?

- Eh ben, j'aurai besoin d'un peu d'aide de mon côté, mais je pense pouvoir vous aider à boucler un gros trafiquant de drogue.

Il fronce les sourcils, tout en lâchant son ordinateur.

- Un gros trafiquant tu dis ?

- Oui, il se nomme Dante Sanchez.

A la simple évocation de ce nom, il ouvre en grand ses yeux, et se rapproche de son bureau.

- Comment connais-tu ce nom ? S'exclame l'agent en me regardant fixement.

- Il a tué mon frère.

Le dire à haute-voix me fait l'effet d'une gifle. Je surveille l'homme devant moi, qui attend la suite de l'histoire.

- J'ai récupéré des dossiers, des photos, qui pourraient inculper Dante un petit moment je pense. Sauf qu'il fait avec moi ce qu'il a fait à mon frère, et je pense qu'il vaut mieux vous restituer à vous les « preuves » que j'ai...

Il semble septique un instant, puis me demande si j'ai les documents, et je m'empresse de les lui montrer avec le téléphone de Ric.

- Je préfère faire une copie au cas où ce portable disparaisse si tu vois ce que je veux dire, m'indique-t-il avec un regard en coin, que je comprends parfaitement.

Mais depuis que je suis là, quelque chose trotte dans ma tête. Depuis le début, cet homme a été très compréhensif avec moi, il a essayé de comprendre Nina si j'ai bien compris, mais est-ce la vérité ou un masque ?

- Sur ces fichiers, mon frère dit qu'il a voulu prévenir la police, mais qu'il a vu un agent dealer avec Dante. Ce qui voudrait dire que...

- Il y a un pourri...

Il laisse le téléchargement s'effectuer, et réfléchi. Puis, il se lève en me disant de rester là à l'attendre avant qu'il ne revienne. Je confirme que je vais rester, parce qu'après tout, qui suis-je pour dire non aux forces de l'ordre ?

Après une attente interminable, il revient, mais accompagner.

- Bon, je ne crois pas que j'aurai parié un jour que tu nous aiderais sur cette affaire mais autant s'y faire. Tu connais Dante, donc. Mais de tout ça, tu ne nous apprends rien. Et ces preuves ne valent rien devant le juge parce que ton frère est officiellement mort d'une overdose. Mais je tiens à passer au crible ses nouveaux éléments.

- Est-ce que je dis à James ce que nous avons trouvé ?

- Je ne pense pas, non.

J'ai l'impression d'être redevenu un gosse. Je suis assis, sur la chaise, à les regarder d'en bas, parler de trucs d'adultes auxquels je ne comprends strictement rien. C'est comme si j'avais été balancé dans ce monde de fou, un monde où la réalité enfantine n'a pas sa place. Je me souviens que dès que j'ai pu marcher, je suivais Alaric comme son ombre. S'il allait dans sa chambre, j'y allais aussi. S'il allait aux toilettes, je le suppliais pour rentrer moi aussi. S'il allait dehors voir ses amis, je voulais aussi les voir. Et puis, j'ai perdu ce lien avec mon frère. Il a commencé le football, à sortir avec des filles, à devenir populaire, et à m'oublier par la même occasion. Ce n'était plus Ric le frère que tout le monde veut, non, il est devenu un autre Cooper. Quand il a commencé à traîner avec des types louches, à rentrer trop tard, à finir ivre mort sur la pelouse de la maison, j'ai lâché l'affaire. Ma mère, elle, pensait que c'était normal. « Avec la pression qu'il a sur les épaules, entre le foot, l'école, Shereen... » Même Shereen en a eu marre et l'a plaqué.

Mais ce n'étais que la partie émergée de l'iceberg... Si j'avais su que le frère que j'avais sous le nez tentait de me protéger, de protéger ma famille de l'emprise de Dante, peut-être que... Que j'aurai agis différemment...

- Je veux en être.

La voix qui me vient aux oreilles ressemble à la mienne. Et puis je me rends compte que c'est moi qui aie dit ça.

Leur conversation cesse et ils rivent leurs yeux sur moi.

- Je peux vous aider à coincer Dante, mais je veux quelque chose en contrepartie.

Le sourcil du père de Cooper se lève, tandis qu'il croise les bras sur son torse.

- Je veux que la mort de mon frère soit reconsidérée en homicide, et que cette vérité soit révélée au public.

Je ne pense pas trop en demander en sachant que je veux juste rétablir la vérité.

- Et quel est ton rôle dans l'aide que tu veux nous apporter ?

- J'ai la confiance de Dante, je peux lui faire faire ce que vous voulez. On peut le piéger. On peut le faire tomber, il vous suffit juste de me guider et d'essayer de ne pas me faire tuer, je tente en souriant faiblement.

Je les regarde hésiter, et je perds de l'espoir quand la main du commissaire se pose sur mon épaule.

- Petit... on va faire ce qu'on peut...

Est-ce que j'ai bien compris ?!

Ouloulouuuuu Dante va-t-il tombé ? Et que va-t-il se passer dans me prochain chapitre de Nina ? Je sais pas trop... Non je rigole vous verrez ça vendredi si je suis pas en retard comme d'habitude 😂😂