Migraine in my head

Chapitre 16

« Saluuuuuuuut ! Bon alors on a un truc à vous dire, Josh et moi...Commença Anna.

-Oui....Josh était visiblement gêné. Est-ce qu'ils allaient enfin nous dire qu'ils étaient ensemble ?

-On vous a vu !!!!!!!! Cria Anna. Bon, je ne m'attendais clairement pas à ça. Mais pour cacher mon malaise, je repris :

-On ? Vous étiez tous les deux ?

-Euh...ouais, pour  parler...Répondit  mon ami, qui devenait rouge.

-Ça va Jish, je juge pas. Plaisantai-je.

-Bon alors, April, tu fais quoi ? Demanda Anna qui parlait à son amie visiblement dans la même chambre.

-Euh...j'ai mal à la  tête, je vais me coucher, désolée les gars. A demain. Je savais qu'April n'avait pas mal à la tête, enfin si, d'une certaine façon. Apparemment Anna aussi savait pour son amie, ce qui était logique.

-Euh...moi aussi j'y vais, j'ai...pas finis mes devoirs. A demain ! Anna était une vraie amie, on en trouve peu de ces jours. Finalement il ne restait plus que Josh et moi alors on décida de rester sur la conversation. Josh m'avait parlé de ses sentiments envers Anna, il voulait lui dire mais comment ? Je ne pouvais pas le conseiller, ce qu'il s'était passé avec April était trop... spécial.

Lorsque j'étais allé me coucher il était 23:14. Il n'était pas trop tard, je pourrai me reposer. Mais avant, je voulais savoir comment allait April. Je décidai donc de lui envoyer un message :

« Hey, comment tu vas ?

-Tyler, je suis désolée pour ce que tu as vu ce soir. Je ne veux surtout pas t'embêter avec mes...problèmes.

-Et c'est quoi tes problèmes, tes vrais problèmes je veux dire...

-On peut se voir ? J'ai pas envie d'en parler par messages...

-Ok, à tout de suite. » Je savais ce qu'elle ressentait, la nuit avait le don de faire tomber notre masque. Je pris mes chaussures et sorti de la maison. Elle était là.  On marcha un long moment sans parler, son masque prenait le temps de se défaire.

Elle me regarda, emplie soudain d'une terreur et d'une tristesse implacables. Elle avait tellement de choses sur le cœur que ses yeux étaient devenus de la même couleur que son cœur, rouges, rouges de colère, de tristesse, de peur. Jamais je ne l'avait vue comme ça. La nuit ne faisait  pas tomber son masque, elle était son masque. Elle s'assit sur un banc, je fis de même.

-Je sais pas par où commencer...

-Par le début ? J'essayai de la pousser à se dévoiler, je sentais qu'elle en avait besoin.

-Les marques sur mon bras...Je...sais pas comment les expliquer...

-La migraine dans ta tête ? Celle qui ne part jamais, que même en prenant des médicaments elle ne part pas. La migraine qui est tellement forte que parfois la douleur, la mort, sont préférables à la migraine dans ta tête. J'avais dis ces mots avec plus de vigueur que je ne le voulais, on avait la même douleur. Mais pas de la même façon. Elle se mit à pleurer.

-Je suis tellement désolée, je...je ne t'ai rien dis sur moi alors que toi tu m'as dévoilé toutes tes pensées, tes peurs...

-Il n'est pas trop tard.

-Je...j'ai peur, peur d'être seule, d'être abandonnée. Peur que les gens voient en moi quelqu'un de faible et de trouillard. Je joue un rôle, tout comme toi Tyler. On fait semblant d'aller bien mais pendant ce temps notre âme pleure, crie, hurle de douleur. Elle se déchire à chacune de notre respiration, s'embrase à chaque larme qui coule. Je... j'ai peur quand les gens me regardent, quand ils m'analysent comme si j'étais un objet. Leur jugement est dur, fourbe et terriblement faux. L'injustice de ce monde me fait peur. Je me fais peur moi-même. Je n'ai pas peur du noir, j'ai peur de ce qu'il représente, la noirceur, la noirceur de mon âme. Jamais, jamais je n'ai dis ça à quelqu'un. Je préfère avoir mal que de supporter tout ça. Je  préfère voir le sang couler sur mon bras que de devoir affronter mes sentiments. Je préfère pleurer toutes les larmes de mon corps plutôt de sentir mon âme m'affronter dans un duel sans fin. Parfois il faut savoir jouer un double jeu pour survire, parfois pour rester en vie on doit tuer son esprit. La lame est mon amie, elle ne me juge pas. Les autres personnes sont mes ennemis, ceux sont eux qui me font souffrir le plus. Ma peau est mon masque, elle cache mon âme sale. Mon cerveau est la barrière que personne de pourra franchir. Mon cœur a trop saigné, il est essoufflé. J'ai passé tant de temps à pleurer pour ne plus ressentir le regard tranchant de ces gens qui  me font me sentir mal dans ma peau... je...je suis trop essoufflée...Tout ce temps que j'ai passé à l'écouter, je me suis imaginé tout la douleur qu'elle avait pu ressentir. Toute cette honte qu'elle avait pu ressentir. Je ne savais pas quoi lui dire. Une fois de plus. Elle ne se mit plus a pleurer. Elle se mit à hurler, de peine, de...terreur. Son cœur s'était brisé. Est-ce que j'étais la personne qui pourrait recoller les morceaux ? Elle me regardait avec ce regard qui disait « ne me juges pas » et moi je regardait April d'un regard qui disait « Jamais je ne te jugerai, jamais. » Elle ne s'arrêtait pas de pleurer, je le pris alors dans mes bras. Elle continuait de pleurer, mais je sentais que son cœur commençait à se calmer. On aurait dit que toute la nature comprenait. La pluie se mit à tomber, fortement. Une tempête déchaînée. Les éléments nous aidaient, ils nous disaient « le jeu ne se joue pas tout seul ». Nous étions trempés jusqu'aux os, bien que ceux-ci étaient déjà en miettes bien avant. J'avais une chanson en tête, que jamais je n'avais écris. C'était un hommage à April, sa douleur, ma douleur, notre douleur.

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Petit update comme ça 😊 j'espère que ça vous a plu !
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