2 SEMAINES PLUS TARD
C'était les grandes vacances, l'année scolaire de 2005, cette année là j'avais décidé que je retournerai en cours, je ne supportais plus de rester chez moi ni le poids de mes parents à toujours me surveiller.
J'espérais pouvoir affronter le regard des autres, peut-être qu'ils ne se souviendraient pas de moi, après tout, j'avais beaucoup changé :les traits de mon visage s'étaient durcis et des cernes étaient apparues au fil du temps que je vieillissais. Malgré tout, au fond de moi je savais que rien n'allait changer, les mêmes élèves et les mêmes professeurs reconnaîtraient la même personne que j'étais. Mon moi extérieur avait peut-être changé mais mon moi intérieur était toujours le même, il souffrait d'une douleur aphone. Je voulais surtout aller en cours parce que c'était la dernière année au lycée pour avoir mon diplôme et je voulais réussir. J'étais encore plus motivé grâce à mon psychologue qui m'avait encouragé à reprendre mes études bien qu'au départ l'établissement ne pensait pas que c'était une bonne idée. C'était la fin des grandes vacances, dans deux jours je reprendrai les cours.J'avais déjà tout acheter, j'étais fin prêt pour affronter mon avenir. Je stressais quand même parce que je savais que je ne me trompais pas en ayant peur des autres. Les autres. Qu'ils soient grands, forts, petits, pas musclés, leur jugement me terrifiait parce que je savais que j'étais encore fragile et que je n'arriverai pas à me défendre contre ces gens si semblables mais tellement différents de moi. Ces personnes n'aimaient pas, ils méprisaient la différence parce qu'ils savaient que c'était un point sensible chez les autres, c'est pour ça que dès que quelqu'un sort du lot, il est détruit, moqué, insulté par des gens qui ne savent rien, qui n'imaginent même ce que la personne à enduré. Ils n'ont aucune empathie, aucune sensibilité, c'est vraiment pathétique, la société dans laquelle nous vivons est pathétique. Ces pensées là n'étaient pas liées à ma dépression, elles étaient juste liées à mon opinion personnelle.Quand j'en parlais à mes parents, ils étaient d'accord avec moi,c'était peut-être pour me faire plaisir, mais en tout cas ça marchait : j'étais content qu'ils partagent ces pensées avec moi. Mes frères eux, ne parlaient pas beaucoup avec moi, je pensais qu'ils ne m'appréciaient pas, ou du moins qu'ils avaient peur de me parler, peut-être qu'ils ne savaient pas comment m'aborder. J'étais peut-être mal dans ma peau, néanmoins je savais tenir une discussion plus ou moins normale. D'ailleurs, la seule chose qu'ils m'aient dite quand je leur avait annoncé que je retournerai en cours c'est « ah, c'est cool ». C'est cool ? Je ne savais pas si c'était cool mais en tout cas ils avaient vraiment l'air soulagé, comme si ça voulait dire que j'allais mieux. Je m'endormis finalement avec mes pensées gardées au fond de mon esprit si particulier.
Je me suis réveillé le lendemain, rempli de sueurs froides. J'avais fais un cauchemar. Pas un cauchemar d'adolescent normal. Un cauchemar de Tyler dépressif. A l'image de ma vie : j'étais assis sur un fauteuil, seul dans une immense pièce sombre et vide.Il y avait des miroirs partout accrochés aux murs. Je les regardaient un par un, ils reflétaient tous la même chose, moi.Sauf un. Il était plus grand que les autres, plus imposant, lorsque je me mis à tourner mon regard vers celui-ci je vis deux grands yeux rouges sombres. Des yeux cruels, machiavéliques. Leur pupille dilatée me fixait et je pouvais deviner le reste du visage, tout aussi sombre, qui souriait dans la pénombre. Qui était cette chose ? Je me posais encore la question alors que je le savais très bien. Blurryface. Il attendait que je détourne le regard pour pouvoir m'attaquer plus facilement. Je savais que si je détournais les yeux, il me sauterait dessus et j'y laisserai ma vie. Malgré cet ultimatum je ne pouvais faire autrement que de détourner le regard :le regarder m'était insupportable, il me rendait de plus en plus anxieux. Je n'ai pas pu m'empêcher de regarder s'il était vraiment dans la pièce, alors dans le dernier espoir qu'il ne m'attaque pas,j'ai regardé en direction de la pièce où il était supposé être.Erreur. Je sentis soudain une si violente douleur que j'en eu le souffle coupé. Je sentis un lame me perforer l'abdomen, une première fois, puis une seconde fois dans la poitrine. Je lançais un dernier regard en direction de mon vieil ennemi, il riait, il aimait me faire mal. La troisième attaque fut la dernière, il m'a planté deux aiguilles dans les yeux. Le souvenir de cet affreux rêve me bouleversa. Je n'arrivais plus à respirer. J'avais sûrement crié parce que ma mère était venue me voir dans ma chambre. Elle m'avait pris affectueusement dans ses bras pour me rassurer, malgré mon grand âge, j'avais encore besoin de ma mère pour me rassurer de mes cauchemars.
Ψ
Salut ! J'ai finalement posté le chapitre 2 aujourd'hui parce que le premier était assez court...J'espère qu'il vous a plu, n'hésitez pas à me le faire savoir :)
A la semaine prochaine !
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Migraine in my head
Fiksi PenggemarTyler est un adolescent d'apparence normale, mais il ne faut pas se fier aux apparences. Son histoire est celle d'une grande amitié, mais aussi d'un grand amour.