17.

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Cela fait maintenant une semaine que je suis chez Niall, et je commence tout doucement à reprendre goût à la vie. Il faut dire que Niall est très attentionné et ne me lâche pas d'une semelle. Il vérifie à ce que je ne manque de rien et il me demande sans arrêt si je vais bien. En ce qui concerne notre relation, elle a un petit peu évolué... Je ne serais pas mettre un mot sur ce que l'on est. Niall est tendre, il me câline très souvent et il me laisse même dormir avec lui pour éviter que je fasse des cauchemars ; et non, nous n'avons pas refait l'amour. Je pense qu'on essaye tous les deux de garder une certaine distance même si c'est parfois compliqué.

Mes poignets cicatrisent plutôt bien d'après Niall. Il continue de me changer mes bandages mais je n'ai jamais baissé la tête, ce qui veut dire que je n'ai pas encore vu l'état des dégâts. Je pense que j'ai un peu peur d'affronter la réalité... Savoir que ces marques resteront gravées sur mes poignets à vie me terrorise.
Louis et Eleanor sont repassés dans la semaine pour nous voir ; je ne sais pas s'ils sont ensemble, mais ils ont l'air de s'être beaucoup rapprochés. Apparemment, Louis a été surpris lorsqu'il a su qu'Eleanor et moi nous nous connaissions depuis longtemps. Niall, lui, est un peu distant à son égard car je pense qu'il s'inquiète pour moi et qu'il a peur qu'elle me refasse du mal.

En ce moment, je suis dans la cuisine et j'essuie la vaisselle que je viens de laver. Je mets du temps en général car j'essaye de ne pas mouiller mes bandages mais je refuse de laisser Niall tout faire alors qu'il m'accueille gentiment chez lui. En parlant du loup, il entre dans la pièce et sourit en me voyant. Il s'approche de moi, pose ses mains sur mes hanches, et embrasse mon front.

- Tu devrais te reposer, dit-il. Tu n'es pas encore totalement remise...
- Je ne suis pas en sucre, Niall.

Il rigole et embrasse mon cou. Je passe mes mains dans son dos, mais il me soulève et m'assoit sur le comptoir. Ses mains glissent dans mon dos et les miennes s'enroule autour de sa nuque, tandis qu'il pose ses lèvres sur les miennes. Je réponds instantanément à son baiser tout en glissant mes doigts dans ses cheveux. Le baiser s'intensifie assez rapidement et je rapproche mon bassin du sien, pour que nos corps soient le plus proche possible. J'essaye de me convaincre qu'il faut calmer le jeu mais sans succès. Je sens ses mains agripper ma taille alors que j'enroule mes jambes autour de la sienne. Puis, il me soulève de nouveau sans quitter mes lèvres.

Au bout de quelques secondes, il nous allonge sur le canapé, son corps surplombant le mien. Je sens ses lèvres descendre dans mon cou alors que sa main droite se pose sur mon bras, son pouce réalisant de petits cercles comme pour me rassurer. Je ne m'étais même pas rendu compte que j'étais tendue ; je pense toujours aux conséquences de nos actes et je reste persuadée que ce n'est pas une bonne idée.

- Il faut qu'on arrête avant que ça dérape, ce qu'on fait est mal, dis-je en essayant de penser à autre chose que ses lèvres dans mon cou.
- Qu'est-ce qui est mal ? dit-il en relevant la tête.
- Tu le sais déjà. Je suis ta patiente et tu risques ton boulot.
- Dis-moi que tu n'en as pas envie...
- Niall... n'est pas la question-
- Dis-moi que tu n'en as pas envie, et j'arrête tout, me coupe-t-il.
- Niall...
- Dis-le moi Quinn.

Je baisse la tête. Je me sens terriblement mal, pas seulement parce qu'il risque de perdre son travail mais aussi parce que j'ai l'impression qu'il joue avec moi. Je sais très bien que ses sentiments ne sont pas les mêmes que les miens. Il était le premier à me faire comprendre que ce que l'on faisait était mal. Qu'est-ce qu'il l'a fait changer d'avis ? Pourquoi ce soudain retournement de situation ?

- Niall, ne joue pas avec mes sentiments s'il-te-plaît.
- Ce n'est pas ce que je fais, dit-il surpris.
- Tu ne ressens pas la même chose que moi...
- Et qu'est-ce qui te fais dire ça ?

Je baisse de nouveau la tête mais il l'a relève instantanément à l'aide de son pouce.

- Laisse-moi te faire l'amour Quinn, s'il-te-plaît. Tu sais que je ne te ferais jamais de mal et je te promets que je ne joue pas avec tes sentiments.

Nos regards ne se quittent pas pendant quelques secondes, le temps que j'assimile ses paroles, puis il repose ses lèvres sur les miennes. Le baiser s'enflamme rapidement et il se redresse pour retirer son t-shirt blanc ; je sens le bas de mon ventre se tordre à la minute où je vois son torse nu. Ça m'embête vraiment je réagir comme ça... Il passe délicatement ses mains sous mon chemisier et me le retire pour le jeter au sol près de son t-shirt. Il se jette immédiatement sur ma peau dénudée pour la couvrir de baiser tout en essayant de retirer maladroitement mon soutien-gorge. De mon côté, je me débats avec la braguette de son pantalon. Qu'elle idée d'en mettre un aussi serré ! Il sourit contre ma peau lorsqu'il constate que je m'énerve à essayer de lui retirer son foutu pantalon. Il m'arrête pour le retirer lui-même, puis il en profite pour retirer le mien.

Alors que je m'attendais à ce qu'il se replace au-dessus de moi, il descend du canapé et part rapidement en direction du couloir. Qu'est-ce qu'il fait ? Il revient au bout de quelques secondes, un préservatif dans les mains. C'est vrai que ça m'était complètement sorti de la tête... On n'en a pas mis la première fois qu'on a fait l'amour mais mes règles sont arrivées le lendemain. J'allais de nouveau oublier, heureusement qu'il y a pensé ! Il pose le préservatif sur la table basse et se réinstalle sur le canapé mais avant qu'il n'est le temps de se repositionner au-dessus de moi, je me redresse et enroule mes bras autour de son cou pour l'embrasser à pleine bouche. Il en profite pour dégrafer mon soutien-gorge qu'il balance je ne sais où dans la pièce.

Le reste de nos sous-vêtements ne tardent pas à rejoindre le sol et je n'ai qu'une envie, c'est que son corps et le mien ne fassent plus qu'un. Il ne cesse de déposer des baisers sur mon corps nu mais mes gémissements lui font comprendre que j'ai besoin de plus. Il déchire l'emballage du préservatif, l'enfile et se repositionne au-dessus de moi. Je sens son regard inquiet, comme s'il attendait une confirmation de ma part.

- S'il-te-plaît Niall, je le supplie.

Il ne se fait pas désirer et je le sens glisser en moi avec la plus grande délicatesse. Je crois que je ne me lasserais jamais de sa tendresse. Je sais qu'il ne veut pas me brusquer et même lorsqu'il accélère la cadence, il reste doux. Il fait revivre tellement de choses en moi que je pensais éteintes depuis longtemps. Mes sentiments sont de plus en plus forts et j'arrive de moins en moins à les contrôler... Niall, qu'est-ce que tu me fais ?

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