On dit toujours que l'on va se revoir.
Que l'on ne perdra pas le contact.
Que l'on est liés pour toujours.
Mais nous le savons tous, ce n'est que tissu de mensonge.
Toi et moi ne nous sommes plus vus depuis que je suis entré au Woonhan Center School. Au début, on s'envoyait des messages, et on s'appelait de temps à autres.
On dit pour toujours, mais au final c'est jamais.
La semaine dernière, je me suis rappelé de la seconde fois où je t'ai vue. Tu m'avais crié, en partant : "Même jour, même heure !".
J'imagine que sur le coup, tu voulais me dire de revenir le lendemain. Mais c'est de là qu'est venue l'idée de ce que je suis en train de faire aujourd'hui.Un an après. Je suis assis sur notre banc, et regarde autour de moi. Le soleil de la fin de l'été habille d'une lumière dorée la rue où je t'ai tant de fois vue courir. Les arbres ont poussé. La vitrine du magasin derrière moi a été refaite, et le konbini s'est agrandi. J'espère qu'on y trouve toujours des laits à la fraise. Les passants, eux, n'ont pas changé : toujours simples, effacés et inintéressants. Je caresse doucement la gravure de nos noms, restée sur le banc.
Je ne m'attends pas à te voir, AeCha. Je veux simplement être ici, comme pour en conclure avec cette histoire. Mais en tournant la tête, comme tant de fois il y a longtemps, je m'aperçois que je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée.
Tu dévales la rue en courant, comme d'habitude. Tu m'as sûrement vu, alors tu cours vers moi. Désormais, tu portes l'uniforme d'un lycée, je suis vraiment fier de toi. Ton indémodable long manteau beige vole derrière toi pendant que tu cours, et j'entends le bruit de tes converses contre le bitume. Je souris en te voyant, et l'idée me traverse que je suis en train de rêver. J'ai tellement l'habitude de te voir arriver comme ça, et de t'attendre assis sur notre banc, qu'une bouffée de nostalgie me submerge.Comment ai-je pu te laisser aussi longtemps ?
Pour la première fois, je cours moi aussi vers toi. Nous nous retrouvons. Je passe mes bras dans ton dos, et te presse contre moi. Tu t'agrippes à mon cou et enfouis ta tête contre moi. Je sens l'odeur de tes cheveux, toujours le même parfum de fraîcheur. Je sens ta peau chaude contre la mienne. Je te serre encore plus fort.«- Tu m'as manquée, je te chuchote au creux de l'oreille.
- Toi aussi, tu m'as terriblement manqué.»Sentir ton souffle chaud dans ma nuque me fait frissonner. Tu t'écartes doucement de moi, et je fais de même.
Je contemple ton visage, qui n'a pas changé. Tes lunettes te vont toujours aussi bien, tes lèvres sont toujours aussi roses, et tes cheveux, tu en as teint quelques mèches du dessus en violet, à la place du rouge caché d'autrefois.«- Ta mère est d'accord, maintenant ?
- Non, mais je l'ai mise devant le fait accompli, elle n'a pu que hocher la tête.», me dis-tu en riant.Tu es bien toujours la même.
«- Je suis heureux que tu aies continué les cours jusqu'au lycée.
- Et moi je suis heureuse que tu te plaises dans ton université.»Je pose ma main sous ta mâchoire, et caresse ta joue avec mon pouce. Tu te rapproches de moi, et poses tes lèvres fines sur ma joue, je te sens sourire contre ma peau.
Nos cœurs battent à l'unisson.«- Cette fois ci, on ne s'éloignera pas, hein ?
- Promis. Je te verrai dès que je pourrai, même si c'est seulement 30 minutes où tu feras tes devoirs.»Tu ris encore, ce son m'avait tellement manqué. J'avais oublié ce que c'est d'être avec toi, de ne plus se soucier de rien et être heureux.
«- Dans un mois, tu auras 16 ans, non ?
- Oui, c'est ça. Et toi tu en auras bientôt 20, me réponds-tu d'un ton malicieux.
- Gagné aussi. Tu voudras faire quoi, pour ton anniversaire ?
- Être avec toi.
- T'as pas d'idée, c'est ça ? je te taquine.
- Entre autres.»Tu me fais toujours autant sourire.
Je me demande à quel point je t'aime.
⭐️⭐️⭐️
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Bam je balance l'épilogue bleh~Bon
C'est pas la fin heing y'aura des bonui uwu
Avis sur cette rencontre (absolument inespérée et Pas du tout cramée à l'avance mdrrrr) ?Luv ⭐️

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Loser [ k.nj ]
Hayran KurguRécit des jours où AeCha court vers NamJoon, le sourire aux lèvres. « -J'ai pas besoin de toi. - C'est ça ! » Elle, la gamine écervelée pleine de rêves et d'espoir, qui court vers lui, loser presque adulte, assis sur leur banc.