Une semaine plus tard
Aujourd'hui, AeCha et moi avons prévu d'aller à l'aire de jeu pour enfant du parc en face de notre banc.
Comme d'habitude, je l'attends, car comme d'habitude, elle est en retard. J'ai déjà acheté nos deux boissons favorites, désormais le caissier du konbini connaît l'heure précise de ma venue, et nous conversons un peu. C'est un homme d'une trentaine d'années, que je devine très seul. Il me demande toujours des nouvelles d'AeCha quand elle n'est pas là. J'ai fini par lui dire que ce n'était pas ma sœur, car j'ai un problème sur le fait de mentir : je n'y arrive tout simplement pas. À ce moment, il m'a sourit, et m'a dit qu'il s'en doutait. C'est un homme intelligent.«- Namjoonie !»
Je me retourne en souriant vers la pente formée par la rue, qu'AeCha dévale en hurlant, comme toujours. Je me lève, et elle saute dans mes bras. Comme elle n'a pas vraiment l'air de vouloir descendre, je la porte en la serrant contre moi.
Nous voilà sur des balançoires, dans le parc. La nuit est tombée depuis peu, et nous avons réussi à rester malgré la fermeture. Nous avons passé presque une demi heure dans des buissons malodorants, à avoir peur à chaque bruissement de feuilles, et à éclater de rire ensuite.
Désormais, AeCha est assise sur une balançoire, et je la pousse. J'ai branché son téléphone à mon enceinte, et lancé une playlist nommée "BIGBANG OMG GDRAGON JTM". En ce moment retentit Let's not Fall in Love, et nous deux braillons des paroles approximatives sur l'air de la musique. AeCha s'arrête de temps à autres de chanter pour éclater de rire ou hurler au monde entier qu'elle vole, comme tous mes soucis à cet instant. Envolés. Je ne pense plus à rien à part au présent, comme si j'étais saoul, alors que j'ai rien bu. Je suis peut être enivré de bonheur.Des heures plus tard, AeCha et moi sommes toujours dans le parc, serrés dans le petit habitacle du toboggan. Sa respiration est régulière, et elle ne se plaint pas de l'inconfort de sa position. J'imagine qu'elle dort. Je la bouge, de façon à ce que sa tête soit posée sur mon épaule, et qu'elle ait moins de courbatures demain.

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Loser [ k.nj ]
Fiksi PenggemarRécit des jours où AeCha court vers NamJoon, le sourire aux lèvres. « -J'ai pas besoin de toi. - C'est ça ! » Elle, la gamine écervelée pleine de rêves et d'espoir, qui court vers lui, loser presque adulte, assis sur leur banc.