Chapitre 12 : Je suis bientôt dans la merde

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Après trois heures où on a dû attendre chacun, on a pu enfin commencer le débat. J'espère qu'ils ne poseront pas de questions sur mon programme.

— Alors pour commencer le débat, nous allons parler de vos programmes, annonce une des journalistes.

ET MERDE !

— Nous allons commencer par Mélenchon, poursuit-elle.

OUI !

— Alors je pense qu'il y en a qui doivent rendre l'argent, commence-t-il.

Il parle d'argent, ça doit forcément être intéressant. Pendant ce temps, Fillon fait tomber son verre d'eau. Il est débile ou quoi ? Non mais il abuse quand même. Franchement, il faut vraiment être con pour faire ça. Non mais comment a-t-il osé mettre une cravate bleu denim avec un costume bleu roi ? Non mais quelle faute de goût !

— Moi, je dis que c'est pas ça le problème, rétorque Le Pen. Le problème ce sont les immigrés. Dans immigré, il y en a quand même un "m" comme dans méchant.

— Mais c'est quoi le rapport ? s'emporte Mélenchon.

— L'alphabet.

— Je vois toujours pas le rapport.

— Mais vous n'avez pas été professeur de français ? ironise Le Pen.

— Pourquoi je suis venu regarder des guignols qui répondent même pas aux questions moi ? lance Poutou.

— Calmez-vous ! s'écrie la journaliste.

C'est vraiment trop marrant. On dirait un repas de famille où tonton raciste qui s'engueule avec tata.

— Hey macaron, tu vas pas parler de ton programme ? me provoque Poutou.

Je l'ignore. Je l'aime pas. En plus il est encore plus mal fringué que Fillon et ça, faut le faire.

— Monsieur Lassalle, parlez-nous de votre programme.

Ouf ! C'est pas moi ! Et même qu'avec un peu de chance, on ne m'interrogera même pas dessus. Ça serait vraiment génial !

— Françaises, Français. Je pense qu'il faut faire un parc.

On se regarde tous. Je crois que personne n'a compris.

— Un parc pour les immigrés ? C'est n'importe quoi ! s'écrie Le Pen. Et puis moi je veux des crèches dans les mairies avec plein de petits Jésus.

— Non mais elle recommence putain ! vocifère Mélenchon.

— Je pense aux français avant tout ! se défend-elle.

Alors que les deux gigolos s'engueulent, Dupont-Aignan se tourne vers moi. Visiblement, il était à fond dans sa lecture de Closer.

— Hey ! chuchote-t-il. T'es vraiment marié avec ta prof ? C'était pour avoir des bonnes notes ?

— Mais d'où ça t'intéresse ?

Mais il est chiant lui aussi !

— Monsieur Macron, veuillez nous parler de votre programme.

NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !

C'est mon ProjetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant