Chapitre 88 : Je réconforte un ami

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OUI ! ON ENCHAINE EN CE MOMENT !!

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Le premier tour s'approche et chaque jour est de pire en pire.

"Pourquoi ?" me demanderez-vous ?

Eh bien c'est très simple !

Au lieu de Dora, il n'y a que mes concurrents à la télé. Tout. Le. Temps.

Heureusement, dans quelques semaines, je serai débarrassé de voir leur tête et je gagnerai contre tous ces gros nuls. De toute façon, je ne vais faire que dormir jusqu'aux résultats. Après tout, qu'ai-je de mieux à faire ?

Je déballe un matelas gonflable en forme de château quand un stag– employé déboule dans mon bureau.

— MoOOoooOnsieur !

Il a un drôle d'air. Vient-il pour que je signe sa convention de stag– d'employé comme tous ces petits pots ?

Je ne lui parle pas. Qu'il me dise de lui-même ce dont il veut discuter avec moi.

Il me regarde.

Je le regarde.

Il me regarde.

Je le regarde.

— AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !

Après ce long cri strident, il se jette par la fenêtre.

Mais qu'est-ce qu'ils leur prennent tous à se jeter par la fenêtre ? Ce n'est pas comme ça qu'ils auront des compliments, ces incapables !

Soudainement, je remarque qu'il a laissé tomber des feuilles par terre en passant par la fenêtre. Ces feuilles sont sans pli, parfaitement posées au sol.

Si vous êtes actuellement en train de chercher selon les lois de la physique comment ces feuilles sont tombées dans un parfait état comme celui-ci dans sa chute... arrêtez de suite. Arrêtez. Sinon je sors un bazooka de la poche intérieure de mon costume fait sur mesure.

— C'est quoi ces feuilles ?

J'aurais espéré que quelqu'un se dévoue et les ramasse à ma place... mais personne ne vint.

Que des incapables... Comme toujours.

Je m'assois par terre pour ramasser les feuilles et les feuillette. Il y a différents graphiques et les tronches de tous mes concurrents. Chacun a des pourcentages. Mais qu'est-ce que c'est ?

Je déboule dans le bureau de mon ami Jean.

— JEAN !

Il se tourne vers moi, un grand sourire sur les lèvres.

— Manu ! Ça fait tellement longtemps !

Des larmes coulent sur ses yeux.

— Mais pourquoi tu pleures mon ami ?

— Parce que les élections, c'est pour bientôt...

— Mais je vais gagner Jean. Je gagne toujours.

— C'est vrai ?

— Bien sûr. Je suis le meilleur et tout le monde m'aime dans ce pays. Parce que c'est mon projet.

— C'est beau putain Manu !

Je lui tends le papier de l'autre stag– employé.

— Tu peux m'aider à déchiffrer ce papier ?

— Bien sûr.

Il lit le papier en mettant des lunettes sur ses lunettes.

— Manu...

— Oui ?

— Ça t'annonce gagnant Manu ! Gagnant pour le premier tour contre Le Pen !

— L'histoire se répète en fait ?

— On dirait Manu. Peut-être même que l'histoire ne nous séparera pas.

— Ça serait magnifique...

La vie est belle finalement.

C'est mon ProjetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant