Chapitre 39 : Mon premier déplacement

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C'est maintenant le moment de faire ma deuxième chose digne d'un président : mon premier déplacement. Je dois donc me rendre en Allemagne et abandonner ma peluche cordon bleu à l'Elysée.

Alors que l'avion est prêt à démarrer, je demande à Brigitte :

— Ça prend combien de temps le trajet ?

Et là, je me rends compte que je parle à un hublot. Je me tourne de l'autre côté, mais c'est un inconnu. Brigitte n'est pas là. J'ai encore oublié Brigitte.

Merde !

En tout cas, je passe tout le trajet à regarder les Telettubies. Le trajet passe rapidement et on atterrit.

Pendant un instant, je pense à Brigitte que j'ai oubliée, mais c'était très court.

Maintenant que je suis en Allemagne, j'ai envie de dire une connerie sur les Allemands, mais je n'ai pas d'idée, alors je ne dis rien. Peut-être que c'est mieux comme ça...

Je rencontre alors Angela Merkel. On se serre la main devant plein de gens qui nous prennent en photo. Je souris. Je suis sûr que toutes les photos de moi seront réussies juste parce que je suis présent sur la photo.

Puis après cette rencontre, on doit répondre à des journalistes. J'en ai marre de parler avec les journalistes, un jour je trouverai une raison pour les éviter.

— Monsieur Macron...

— Oui.

— Avec l'Allemagne, c'est plus ce que c'était. Vous vous voulez encore avoir une relation historique avec l'Allemagne ?

— Oui.

J'ai rien d'autre à dire. Visiblement ça fait rire les gens. J'ai toujours su que j'étais drôle.

Quelqu'un pose une question en allemand à Merkel. Je comprends rien. Puis elle répond, pendant très longtemps. Elle prend trop de temps à répondre. Elle fait un monologue. Je trouve qu'elle abuse un peu. Mais bon, personne ne se marre alors c'est pas drôle.

Après cette conférence de presse MORTELLEMENT ENNUYEUSE, je vais à mon hôtel. Oui, j'ai la flemme de reprendre l'avion tout de suite. Et puis c'est pas moi qui paie la suite de luxe.

D'ailleurs, ce serait le bon moment pour appeler Brigitte. Après quelques sonneries, je tombe sur son répondeur :

— Bonjour, vous êtes bien sur le répondeur de Brigitte Macron. Je ne suis pas disponible pour le moment. Et si c'est toi Emmanuel, tu peux te faire cuire ton cordon bleu tout seul.

— BIP, hurle le téléphone dans mes oreilles.

Je raccroche direct à cause de ce bruit assourdissant.

Merde. Brigitte est fâchée.

 Brigitte est fâchée

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