Chapitre 13 : Je suis dans la merde

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Tous me regarde, c'est vraiment la merde. Si seulement je n'avais pas installé cette mise à jour de Windows, j'aurais encore eu mon programme. C'est vraiment pas de chance !

— En fait, il a pas de programme ! lance Poutou.

Non mais il va arrêter, il me saoule lui.

— Bien sûr que si. Je prévois de nombreuses mesures pour... relancer l'économie de la France.

— Ouais pour ça faut virer les immigrés ! rétorque Le Pen.

— Non mais tu vas arrêter de couper la parole ? s'emporte Mélenchon.

— Je dis ce que les Français veulent entendre !

— Mais personne ne veut entendre de conneries !

À se disputer comme des abrutis, ils viennent de me sauver. Comme ça, je n'ai pas à parler de mon programme. Je suis sauvé !

Mélenchon balance un oreiller sur Le Pen. Elle fait de même et s'enchaîne une bataille de polochons. L'ambiance est vraiment cool ici.

Dupont-Aignan se tourne vers moi.

— Hey ! On n'a pas fini notre discussion !

— Bah si, je réponds naturellement.

Mélenchon et Le Pen arrêtent leur bataille d'oreillers et commencent à se grogner dessus. Ils sont bien étranges.

— C'est quand que Fillon rend l'argent ? demande Poutou.

— Ce n'est pas bien les accusations, se défend-il.

— Voler l'argent c'est mal.

— Mentir c'est mal.

— Je tiens à rappeler que l'argent ne se mange pas, annoncé-je.

— Tout ça c'est à cause des immigrés ! Ils mangent notre argent ! s'écrie Le Pen.

Poutou sort un paquet de pop-corn et regarde attentivement.

— Je peux en avoir ? demande Dupont-Aignan.

— Ok, répond-il en donnant un paquet de pop-corn.

Je me demande vraiment d'où il les sort.

— Françaises, Français, déclare Lassalle. C'est l'heure de l'apéro !

En fait, ce n'est plus un débat, mais un géant apéro. Pourquoi pas... Au moins j'aurais pas à parler de mon programme. 

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