Chapitre 6 : Cachotteries

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Elizabeth s'allongea sur son lit en laissant échapper un long soupir. Ses longs cheveux bruns complètement mouillés s'étalaient sur la couverture étoilée mais elle s'en fichait royalement. Le chat blanc grimpa sur le lit et apposa une patte sur la joue d'Elizabeth. Elle tourna sa tête vers la fenêtre fermée et se replongea dans ses pensées.

Elle savait très bien qu'une vie sans Matthew n'était pas une vie. Mais Nahuel faisait tout pour lui faire oublier cela. Sa présence était quelque peu déconcertante mais permettait à Elizabeth de décompresser. En repensant aux semaines qui venaient de s'écouler, elle eut un sourire involontaire.

Lorsque Nahuel avait Jumpé sous sa fenêtre, des semaines auparavant, elle avait été sous le choc. Voyager dans l'espace était un peu désagréable mais aussi fantastique. Elle avait plongé pendant quelques instants dans les chaussures d'Harry Potter. Mais la réalité l'avait vite rattrapée et elle redoutait ce que sa mère lui dirait. Après tout, elle avait disparue pendant deux jours.

Flash Back :

-"Nahuel, qu'est-ce que je vais lui dire ? Avait-elle demandé en panique.

Il avait sourit en voyant son air anxieux et avait posé ses mains sur les épaules de la jeune fille afin de la rassurer.

- Dis lui que tu étais avec une amie, avait-il dit d'une voix calme. Ou tu veux que je la persuade ?

Le regard qu'elle lui fit lui permit de comprendre qu'il était hors de question qu'il charme sa mère.

- Je préfère la première solution.

Elle était montée chez elle, appréhendant ce que Célia lui dirait. À peine sa clé rentrée dans la serrure, sa mère avait bondit sur elle tel un léopard en cage.

- Ou étais-tu, bon sang ? Avait crié Célia alors qu'Elizabeth s'asseyait au comptoir de la cuisine, l'air coupable.

-Maman, pose cette casserole...

- Je devrais te la cogner contre la tête, plutôt ! Avait répliqué Célia en jetant brutalement la casserole dans l'évier. J'ai passé deux jours à angoisser comme une folle ! J'ai essayé d'appeler Élise, comme par hasard, elle ne répondait pas. Son père m'a dit qu'ils s'étaient disputés et qu'elle était sortit sans rien dire. J'ai tout de suite pensé que vous aviez fuguées toutes les deux...

-Non, maman ! Avait dit Elizabeth en réfléchissant très vite. J'étais bien avec Élise. Il fallait bien que je l'aide, non ?

- Et il n'y a pas de téléphone, là où tu étais ?

- C'est-à-dire qu'on n'avait pas assez d'argent... Et puis, j'ai pas pu te prévenir parce que tu étais si occupée à...

- Ne me sers pas cette excuse !

- D'accord, d'accord. Je suis désolé maman. Je ne recommencerais plus.

- C'est clair puisque tu es interdite de sortie pendant... Un an.

- Quoi ?

- Je veillerais à regarder ton emploi du temps tous les soirs. Tu n'as pas de chance, je n'ai presque rien à faire cette semaine. Les coréens ont été si impressionnés que le patron me donne plus de jour de congés.

- Maman, on n'est plus au vingtième siècle là, tu sais ? Avait répliqué Elizabeth, outrée. Interdite de sortie pendant un an. J'ai dix-sept ans, tu sais ?

- Et alors ? À dix-sept, on peut découcher pendant deux jours entier, c'est ça ?

- Non mais tu devrais avoir plus confiance en moi.

Éternité, Tome 2 : VeritasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant