Destiny High, L'École pour Anges et Démons - Tome 1 (Terminé)

53 - Mon ami Antonio

Je ne sais combien de temps, nous sommes restés ainsi, tous les deux, assis par terre, blottis l'un contre l'autre mais pour rien au monde je n'aurais voulu mettre fin à cette étreinte : j'avais réussi à le soigner, moi Muzelina MacGregor, jeune étudiante de Destiny High. J'avais réussi parce que j'avais cru en moi : j'avais réussi à me faire confiance.

- Muza ? me demande Antonio.

- Oui ?

- Faudrait peut-être qu'on songe à partir non ? dit-il en rigolant.

Je me desserre de son étreinte et acquiesce en souriant.

- Je pense aussi !

Antonio hoche la tête puis me dévisage de haut en bas, écarquille les yeux puis me regarde dans les yeux en se retenant de rire.

- Muza ?

- Oui ?

- Tu... Tu... Pourrais m'expliquer pourquoi et comment tu t'es retrouvée en soutien-gorge ? demande-t-il en rigolant.

Je cligne plusieurs fois des yeux ne comprenant pas tout de suite le sens de sa question, puis j'ouvre en grand les yeux et réalise enfin.

Soutien-gorge ?!.... Merde !....

Je repousse brusquement Antonio, me relève et passe mes bras instinctivement autour de ma poitrine. Mon attitude fait redoubler de rire Antonio.

- Arrête de te moquer de moi ! me suis-je exclamée, gênée, le rouge aux joues.

- Ce n'est pas ma faute : l'expression de ton visage ! rigole-t-il. T'as l'air tellement gênée !

- Y a de quoi ! me suis-je de nouveau exclamée. Saches, que si j'ai coupé mon débardeur, c'était pour éponger tout le sang qui coulait de la blessure que t'avais infligée Drago.

Antonio arrête de rire aussitôt. Il fronce les sourcils, semble pensif. Soudain, il soulève son tee-shirt et remarque les bandages de fortune que je lui avais faits. Il se met à tirer sur le nœud ce qui dénoue un à un tous les bandages.

- Non ! Antonio : arrête ! Tu risques de faire repartir l'hémor......

Je ne finis pas la fin de ma phrase car ce qui s'offre à mes yeux, m'a cloué sur place : la blessure d'Antonio ! Elle..... Elle a complètement disparue !
Je m'agenouille pour me mettre à hauteur du flanc de mon ami et l'inspecte de plus près. A vrai dire, sa blessure n'a pas totalement disparue : tout autour, se trouve une sorte de cercle de sang séché et au milieu, à l'endroit où aurait dû se trouver la blessure, se trouve une légère entaille d'à peu près dix centimètres de longueur et un peu moins de deux centimètres de largeur. Elle est encore un peu rougie, violacée.

Je n'arrive pas à y croire !.....

- Je n'y crois pas ! dis-je dans un souffle.

Antonio lève les yeux vers moi.

- C'est toi qui as fait ça ?

- O-O-Oui ! Enfin, j-j-je... Je pense parce que j'ai réussi à.... A te... Te redonner des forces donc....

Antonio m'interrompt en me serrant dans ses bras.

- C'est incroyable ! Muza, c'est incroyable ! s'exclame-t-il en me tenant par les épaules.

- Ah oui ?

- Oui ! s'exclame-t-il vigoureusement. Tu as été capable de me soigner et de même refermer la blessure ! Alors qu'elle avait été causée par un putain de poing américain !